UPVY
Une baisse de la teneur en protéines des blés qui pose problème
Parmi les sujets évoqués lors de l’assemblée générale de l’Union des Productions Végétales de l’Yonne, l’enjeu face à la baisse de la teneur en protéines des blés

La teneur en protéines est la base de la qualité boulangère des blés et la baisse constatée depuis plusieurs années suite à la diminution des apports d’intrants dans le cadre des mesures environnementales commence à peser sur les marchés à l’export. Particulièrement pour les blés bourguignons, dont la moitié de la production part vers des pays tiers, notamment du nord et de l’ouest de l’Afrique, dont les exigences en terme de qualité sont devenues drastiques. Réunis en assemblée générale, les producteurs icaunais de l’UPVY se sont penchés sur le problème, invitant pour l’occasion Luc Pelcé, d’Arvalis Institut du végétal, qui a livré quelques leviers pour aider à inverser la tendance.
Si la Bourgogne a longtemps été fer de lance en terme de teneurs en protéines des blés tendres, face à la moyenne nationale, depuis 2004, les résultats ne cessent de diminuer, avec une perte annuelle de l’ordre de 0,1 point. Autre facteur complètement illogique, selon Luc Pelcé : [I]«en général moins on a de protéines et plus on a de rendements et depuis 2004, ils stagnent ! De l’ordre de 05 quintaux par ha et par an, sans que l’on sache très bien pourquoi…»[i]
[INTER]Des leviers pour inverser la tendance[inter]
Effet climatique, effet variétal, fertilisation azotée…, autant d’éléments influençant la teneur en protéines des blés : si l’excès de pluviométrie ou au contraire l’échaudage peuvent apporter une fourchette de 2 points en plus ou en points, il en est de même selon les types de variétés utilisées : [I]«Caphorn, Soissons ou Premio étaient des variétés à forte teneur mais aujourd’hui plutôt disparues du paysage. Apache est également en diminution. De fortes attentes avec Arezzo et Goncourt, mais ces variétés ne sont pas encore assez répandues…»[i] Un constat encourageant : [I]«à rendement équivalent, les nouvelles variétés ne sont pas moins riches en protéines que les anciennes»[i] Avec une moyenne de 153 unités d’azote/ha en 2011 (Sources Agreste), la Bourgogne occupe désormais le 13ème rang des régions pour les apports d’azote là où en 2006, elle se classait au 5ème rang. Avec là aussi, des effets réducteurs sur la teneur en protéines pouvant aller jusqu’à 1%.
Des leviers existent pour augmenter le taux protéinique, ils sont multiples : fertilisation ajustée, fractionnement, outils de pilotage, adaptation des dates d’apport selon les probabilités de pluviométrie… Sur ce dernier point, l’analyse des 30 dernières années est la suivante : [I]«il vaut mieux effectuer votre 2ème apport azoté avant le 20 mars qu’après, pour qu’il ait quelque chance de se valoriser. Par ailleurs, dès lors que vous intervenez pour le 3ème, au 25 avril et au-delà, les statistiques le prouvent, c’est valorisant sept années sur dix, la décade la plus humide de l’année restant la première de mai…»[i]
Si la Bourgogne a longtemps été fer de lance en terme de teneurs en protéines des blés tendres, face à la moyenne nationale, depuis 2004, les résultats ne cessent de diminuer, avec une perte annuelle de l’ordre de 0,1 point. Autre facteur complètement illogique, selon Luc Pelcé : [I]«en général moins on a de protéines et plus on a de rendements et depuis 2004, ils stagnent ! De l’ordre de 05 quintaux par ha et par an, sans que l’on sache très bien pourquoi…»[i]
[INTER]Des leviers pour inverser la tendance[inter]
Effet climatique, effet variétal, fertilisation azotée…, autant d’éléments influençant la teneur en protéines des blés : si l’excès de pluviométrie ou au contraire l’échaudage peuvent apporter une fourchette de 2 points en plus ou en points, il en est de même selon les types de variétés utilisées : [I]«Caphorn, Soissons ou Premio étaient des variétés à forte teneur mais aujourd’hui plutôt disparues du paysage. Apache est également en diminution. De fortes attentes avec Arezzo et Goncourt, mais ces variétés ne sont pas encore assez répandues…»[i] Un constat encourageant : [I]«à rendement équivalent, les nouvelles variétés ne sont pas moins riches en protéines que les anciennes»[i] Avec une moyenne de 153 unités d’azote/ha en 2011 (Sources Agreste), la Bourgogne occupe désormais le 13ème rang des régions pour les apports d’azote là où en 2006, elle se classait au 5ème rang. Avec là aussi, des effets réducteurs sur la teneur en protéines pouvant aller jusqu’à 1%.
Des leviers existent pour augmenter le taux protéinique, ils sont multiples : fertilisation ajustée, fractionnement, outils de pilotage, adaptation des dates d’apport selon les probabilités de pluviométrie… Sur ce dernier point, l’analyse des 30 dernières années est la suivante : [I]«il vaut mieux effectuer votre 2ème apport azoté avant le 20 mars qu’après, pour qu’il ait quelque chance de se valoriser. Par ailleurs, dès lors que vous intervenez pour le 3ème, au 25 avril et au-delà, les statistiques le prouvent, c’est valorisant sept années sur dix, la décade la plus humide de l’année restant la première de mai…»[i]