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Avant-campagne

Un tour de plaine très collectif

Le 29 avril, les Geda de la Tille et des Hautes-Côtes se sont retrouvés à Saint-Seine-l'Abbaye pour un tour de plaine, en présence de Jacques de Loisy, nouveau président de la Chambre d'agriculture, et de Matthieu Duthu, nouveau président du pôle végétal.

Par Berty Robert
Un tour de plaine très collectif
Dans un champ de colza de Julien Duthu, au-dessus de Saint-Seine-l'Abbaye, Dimitri Deher (à droite) le technicien de la Chambre d'agriculture, est revenu sur les constats fait en ce milieu de printemps, en compagnie de Matthieu Duthu (à gauche) président du pôle végétal de la Chambre.

C'est la ferme de Julien Duthu (voir encadré), à Saint-Seine-l'Abbaye, qui a servi de cadre pour le tour de plaine organisé le 29 avril par la Chambre d'agriculture de Côte-d'Or et auquel ont participé une trentaine d'agriculteurs. Le rendez-vous permettait aussi de réunir les membres adhérents des Groupements d'études et de développement agricole (Geda) de la Tille et des Hautes-Côtes. Le Geda de la Tille est un pilier en matière d'expérimentations en Côte-d'Or : il a célébré ses 40 ans fin 2024. Entre les deux Geda, l'intérêt et le plaisir pour les échanges ne se démentent pas. Matthieu Duthu, nouveau président du pôle végétal de la Chambre d'agriculture, insiste sur cette dimension : « nous avons la chance, en Côte-d'Or, d'avoir une Chambre qui a toujours misé sur le collectif, et notamment les Geda. Nous avons, de ce point de vue, un beau maillage côte-d'orien. Les Geda ont une expertise à apporter et qui est très complémentaire avec les compétences de nos techniciens de Chambre. On contribue à faire avancer les choses. Face aux nombreux défis que notre agriculture doit relever, je pense que le collectif est essentiel. » 

Des champs plutôt sains

Une vision qui s'inscrit bien dans l'axe défini par Jacques de Loisy, nouveau président de Chambre, pour la nouvelle gouvernance : « pour les élections, nous avions mis en avant des agricultures rentables pour des installations durables, économiquement, humainement et vis-à-vis de l'environnement. Nous sommes là pour accompagner tout le monde, quel que soit le type d'agriculture pratiqué. Nous ne voulons opposer personne. » Le tour de plaine du 29 avril fournissait l'occasion d'évoquer plusieurs essais mis en place par la Chambre. Dimitri Deher, technicien du pôle végétal de la Chambre d'agriculture, s'est livré à un passage en revue des pluviométries enregistrées sur ce secteur, entre le 12 et le 24 avril. Un point a été fait avec les participants sur les apports d'azote, mais aussi sur les sensibilités aux maladies des différentes variétés de blé. De manière générale, le conseiller fait le constat que, pour l'instant, la situation est très saine dans les champs. À titre d'exemple, l'évolution récente des sensibilités à la septoriose sur quatre variétés se présente ainsi : 

– Chevignon, de 7 à 6,5

– Intensity, de 7 à 6,5

– Celebrity, de 6,5 à 5

– Complice, de 6 à 5,5.

Ce tour de plaine aura aussi été l'occasion de rappeler quelques grands rendez-vous prévus dans les semaines qui viennent (voir encadré).

Un tour de plaine très collectif

Quelques dates à retenir

– le 14 mai, visite d'essais de couverts à Etaules dans le but d'anticiper et d'adapter sa stratégie d'implantation de couverts végétaux.

– Le 23 mai à Etalante : quelles solutions pour le désherbage des céréales, dans le cadre du plan d'action de sortie du Flufenacet.

– le 6 juin : Innov'Action avec la visite de la plateforme expérimentale de Rouvres-en-Plaine.

Une exploitation très diversifiée

Julien Duthu, qui accueillait le tour de plaine du 29 avril sur sa ferme de Saint-Seine-l'Abbaye, exploite 330 ha, dont une quarantaine en prés. Il élève 25 génisses à l'engraissement. Ses cultures sont en partie bio sur 50 ha. Il a aussi développé la culture du safran depuis 2018. Il est par ailleurs impliqué dans un projet agrivoltaïque sur la région de Sombernon, qui devrait être opérationnel fin 2025. Sur 38 ha, il réalisera, à partir du printemps 2026, des cultures bio entre trackers photovoltaïques (des panneaux qui suivent la course du soleil).