Simmental française
Toujours aussi dynamique
Le syndicat des éleveurs de Simmental vient d’organiser sa journée d’études. Le dynamisme ne faiblit pas, malgré un effectif de 20 troupeaux en race pure dans le département.

Assemblée générale avec divers exposés, déjeuner en commun, visite d’exploitation, petite collation : on ne change pas une formule qui plait et qui attire. Le rendez-vous annuel des éleveurs de Simmental Française était donné la semaine dernière à Saint-Seine-l’Abbaye. Dans son mot d’introduction, le président Sylvain Aubry a logiquement abordé les difficultés du métier : «Elles restent les mêmes et il me semble inutile de devoir les énumérer de nouveau chaque année. Les mesures et décisions politiques à prendre afin d’améliorer la conjoncture agricole française ne sont pas prises à la hauteur attendue pour redresser nos filières». Dans ce contexte, les éleveurs et les organismes agricoles continuent d’œuvrer pour maintenir au mieux la compétitivité des exploitations. «Chacun est à la recherche de solutions de gestion et d’accompagnement pour valoriser au mieux les productions» poursuit Sylvain Aubry, citant notamment la récente fusion entre les coopératives Côte-d’Or Conseil Elevage et Alysé.
Deux Simmental au Salon
Le syndicat Simmental est ouvert à tous les éleveurs qui souhaitent s’investir dans des actions communes de promotion, partager des expériences professionnelles et se retrouver pour des moments de convivialité en toute simplicité. Réunissant de nombreux passionnés, l’organisme côte-d’orien est très dynamique et participe à plusieurs sorties chaque année, dont le dernier Swiss Expo à Lausanne. Les prochaines manifestations ont été abordées avec notamment le Salon de l’agriculture, où se rendront deux Simmental du département (bovins de l’EARL du Meix de Chêne et du Gaec Magnière). Le syndicat sera également présent au 50ème anniversaire du lycée agricole de Chaumont, au concours de jeunes présentateurs lors des prochaines journées châtillonnaises et lors de l’assemblée générale de l’OES en Côte-d’Or à la fin du mois de juin. «Toutes les idées relatives à l’organisation d’une journée ou d’un voyage d’études sont les bienvenues» souligne Sylvain Aubry.
Une production en hausse
Jean-François Dessolin, technicien à Alysé, a présenté des résultats laitiers particulièrement encourageants lors de cette assemblée. Une remontée de la production est enregistrée depuis l’automne et permet de retrouver des niveaux similaires à ceux de 2015 grâce à des fourrages bien meilleurs que l’an passé. La qualité du lait est également intéressante, à l’exception de quelques problèmes cellulaires déplorés depuis plusieurs semaines. Portée par une meilleure valorisation de la viande, la marge brute aux 1 000 litres est supérieure de 23 euros à la moyenne départementale (236 euros contre 213, alors que la production de lait est moins importante que dans les autres races de Côte-d’Or). L’actualité génétique a été présentée par Hervé Vignon et Thierry Lapostolet : la race réfléchit notamment à la création d’un nouvel Isu qui prendrait encore plus en compte le critère de la rentabilité. Vincent Herbin, de Gènes Diffusion, a proposé un exposé sur la transplantation embryonnaire. Déjà bien développée au sein des troupeaux côte-d’oriens, cette technique s’avère très pertinente pour progresser rapidement sur le plan génétique. La transplantation embryonnaire permet aussi de valoriser une souche donnée, en évitant des achats extérieurs pas toujours faciles à bien gérer sur le plan sanitaire.
Deux Simmental au Salon
Le syndicat Simmental est ouvert à tous les éleveurs qui souhaitent s’investir dans des actions communes de promotion, partager des expériences professionnelles et se retrouver pour des moments de convivialité en toute simplicité. Réunissant de nombreux passionnés, l’organisme côte-d’orien est très dynamique et participe à plusieurs sorties chaque année, dont le dernier Swiss Expo à Lausanne. Les prochaines manifestations ont été abordées avec notamment le Salon de l’agriculture, où se rendront deux Simmental du département (bovins de l’EARL du Meix de Chêne et du Gaec Magnière). Le syndicat sera également présent au 50ème anniversaire du lycée agricole de Chaumont, au concours de jeunes présentateurs lors des prochaines journées châtillonnaises et lors de l’assemblée générale de l’OES en Côte-d’Or à la fin du mois de juin. «Toutes les idées relatives à l’organisation d’une journée ou d’un voyage d’études sont les bienvenues» souligne Sylvain Aubry.
Une production en hausse
Jean-François Dessolin, technicien à Alysé, a présenté des résultats laitiers particulièrement encourageants lors de cette assemblée. Une remontée de la production est enregistrée depuis l’automne et permet de retrouver des niveaux similaires à ceux de 2015 grâce à des fourrages bien meilleurs que l’an passé. La qualité du lait est également intéressante, à l’exception de quelques problèmes cellulaires déplorés depuis plusieurs semaines. Portée par une meilleure valorisation de la viande, la marge brute aux 1 000 litres est supérieure de 23 euros à la moyenne départementale (236 euros contre 213, alors que la production de lait est moins importante que dans les autres races de Côte-d’Or). L’actualité génétique a été présentée par Hervé Vignon et Thierry Lapostolet : la race réfléchit notamment à la création d’un nouvel Isu qui prendrait encore plus en compte le critère de la rentabilité. Vincent Herbin, de Gènes Diffusion, a proposé un exposé sur la transplantation embryonnaire. Déjà bien développée au sein des troupeaux côte-d’oriens, cette technique s’avère très pertinente pour progresser rapidement sur le plan génétique. La transplantation embryonnaire permet aussi de valoriser une souche donnée, en évitant des achats extérieurs pas toujours faciles à bien gérer sur le plan sanitaire.
Le choix de la qualité
Cette journée d’études s’est poursuivie avec une visite de l’EARL Christophe Richard à Boux-sous-Salmaise. Cet élevage de 90 vaches Simmental à 7 800 kg de lait est équipé d’une stabulation libre à logettes paillées et d’une salle 2x8 avec traite par l’arrière. Christophe Richard a saisi l’opportunité de rentrer dans l’AOP Époisses il y a deux ans et demi : «J’y pensais depuis un petit moment, la crise laitière m’a définitivement fait franchir le cap. En février 2015, le lait m’a été payé 170 euros les 1 000 litres : ça ne pouvait vraiment plus passer». Des critères alimentaires ont été légèrement modifiés afin de respecter le cahier des charges de l’AOP (30% de fourrages sec dans la ration, maximum de 30% de concentrés et les aliments doivent provenir de la zone à 85%)). Les surfaces de pâtures de l’exploitation ont progressé au détriment des parcelles de fauche. Christophe Richard bénéficie désormais d’un prix d’environ 400 euros les 1 000 litres : «il y a davantage de contraintes mais sur le plan économique, il n’y a vraiment pas photo. J’avais peur d’un point de vue qualité mais tout s’est finalement très bien passé». Passionné par son métier, Christophe Richard prévoit de faire construire une fabrique d’aliments fermiers pour devenir encore plus autonome sur sa ferme. Un autre projet s’intéresse à son système de traite : «la main d’œuvre que je reçois bénévolement ne sera pas éternelle et force est de constater qu’il est de plus en plus difficile de trouver un salarié. Je réfléchis donc à installer un robot dans les années à venir. L’objectif sera diminuer le troupeau pour arriver à 65 vaches». Christophe Richard adhère au syndicat Simmental depuis de nombreuses années et se réjouit de l’atmosphère qui y règne et des avantages pratiques liés à cette adhésion. L’éleveur affiche également sa satisfaction devant la création de l’association «J’Élève en Côte-d’Or», réunissant des jeunes passionnés par le monde de l’élevage laitier : «je trouve ça vraiment super, merci à eux. Des jeunes comme ça, il en faut. Personnellement, j’allais souvent en concours les années passées mais j’ai arrêté faute de temps et de disponibilités. Des jeunes se sont déjà occupés de l’une de mes vaches l’an passé, ils me l’ont même vendue à Eurogénétique à un bon prix, j’ai beaucoup apprécié».