Tribune
Neuf millions d’euros en plus pour les éleveurs !
La démagogie, c’est bien mais ça ne sauvera pas les éleveurs !
Par le biais d’un communiqué, la Coordination Rurale indique qu’elle a envoyé un courrier «aux députés pour les alerter sur les effets pervers de la démarche “Éleveur & Engagé” portée par la FNB» ! Selon eux, cette démarche ne concerne «que 5 500 animaux par mois» et «déstabilise la filière». Nous avons trop souvent laissé passer ce genre de remarques de la part des autres syndicats qui n’ont de cesse de critiquer, de s’opposer et de dénoncer systématiquement ce que nous proposons et mettons en œuvre. Nous avons toujours préféré agir plutôt que de rentrer dans des débats qui, de notre point de vue, n’ont aucun sens.
Mais aujourd’hui je dis stop. Cela n’est plus supportable !
Nous sommes d’accord : 5 500 animaux par mois sur les six premiers mois de l’année ce n’est peut-être pas assez. Mais c’est toujours neuf millions d’euros en plus pour les éleveurs ! Puisque cela semble nécessaire, je rappellerai que cette démarche vient tout juste d’être lancée, qu’elle est amenée à se déployer dans toutes les enseignes, sur tout le territoire et que l’intérêt du dispositif est également, d’intégrer ce prix Éleveur & Engagé aux cotations afin d’orienter à la hausse l’ensemble des catégories d’animaux.
La première PAC a 25 ans (une génération !) mais quel avenir a-t-elle alors qu’aucune production aujourd’hui ne s’en sort. Sans prix nous n’y arriverons pas.
Les coûts de production pris en compte par «Éleveur et Engagé» sont calculés aussi pour inciter et pérenniser les nouvelles installations.
Nous sommes d’accord que cela prend du temps. Oui, les membres de notre commission bovins viande vont à la rencontre des représentants de chaque point de vente pour expliquer la démarche, la mettre en place, vérifier le respect des engagements. Cela est long, fastidieux, parfois même décourageant, mais ils ne lâchent pas, ils prennent le temps qu’il faut et s’engagent dans l’intérêt de tous. Et pendant tout ce temps, ils ne sont pas sur leur exploitation, ni auprès de leur famille. Alors si certains trouvent que cela n’est pas assez qu’ils n’hésitent pas à en faire autant. Personne n’oblige à accepter le chèque supplémentaire qui arrive grâce à «Éleveur et Engagé» !
Nous sommes d’accord qu’“Éleveur & Engagé” remet en cause certains fonctionnements de la filière. Et alors ? C’est tout l’objet de la démarche Éleveur & Engagé : construire une nouvelle relation commerciale. Une relation commerciale où l’éleveur n’est pas le dernier maillon de la chaîne, la variable d’ajustement. Une relation commerciale où nous pourrons vendre nos produits à un prix qui nous permet de vivre. Que cela doive passer par une adaptation de la filière ne me gêne pas. Depuis des décennies, la filière nous demande de nous adapter, nous l’avons fait et continuerons. Alors pourquoi notre filière ne suivrait elle pas l’exemple ?
Pour ces raisons et bien d’autres encore, je dis stop à ces attaques incessantes de la part d’opposants qui ne proposent rien, qui ne construisent rien. Le pluralisme syndical est important et nécessaire pour que tous les agriculteurs puissent se sentir représentés. Toutes les bonnes initiatives sont bonnes à prendre, peu importe leurs origines, du moment qu’elles contribuent à soutenir les agriculteurs. Or, nos opposants ne sont pas très présents quand il s’agit d’être concrets. La FNSEA, la FNB, notre FDSEA ne sont certes, peut-être pas parfaites, mais qui d’autre peut prétendre avoir été quotidiennement aux cotés des éleveurs et obtenu autant d’avancées pour leurs exploitations ? Sans regarder très loin en arrière on peut déjà citer les aides calamités, la mise en place du plan d’urgence, le maintien de l’aide à la vache allaitante, et même si ce n’est que neuf millions d’euros en six mois : Eleveur & Engagé.
Il n’est plus soutenable que les agriculteurs qui croient en leur avenir et agissent en conséquence soient salis, voire insultés, par des propos qui n’ont que pour objectif de faire exister des mouvances qui, parce qu’elles n’ont jamais rien mis en œuvre, n’ont que cette solution pour faire parler d’elles.
Mes propos concernent aujourd’hui la démarche Éleveur & Engagé car je connais l’investissement des éleveurs qui se battent à mes côtés pour qu’enfin les choses changent et je ne laisserai pas dire n’importe quoi sur ce sujet. Mais les propos de ce type sont nombreux et souvent encore plus nauséabonds. À titre d’exemple, le porte-parole de la confédération paysanne, lors de l’émission «Bonjour la France» sur Europe 1, a détourné la position de la FNSEA concernant la demande de reconduction de l’autorisation du glyphosate et dit que les agriculteurs de la FNSEA demandaient à pouvoir continuer de s’empoisonner et d’empoisonner les consommateurs. Ce n’est évidemment pas la réalité si toutefois il était utile de le rappeler.
Je n’irai pas plus loin dans ce débat, bien triste à mon sens et laisserai chaque agriculteur prendre la mesure de la bassesse de cette situation. Pourquoi chercher à tout prix à diviser les agriculteurs alors qu’on a tant de choses à construire ensemble ?
Mais aujourd’hui je dis stop. Cela n’est plus supportable !
Nous sommes d’accord : 5 500 animaux par mois sur les six premiers mois de l’année ce n’est peut-être pas assez. Mais c’est toujours neuf millions d’euros en plus pour les éleveurs ! Puisque cela semble nécessaire, je rappellerai que cette démarche vient tout juste d’être lancée, qu’elle est amenée à se déployer dans toutes les enseignes, sur tout le territoire et que l’intérêt du dispositif est également, d’intégrer ce prix Éleveur & Engagé aux cotations afin d’orienter à la hausse l’ensemble des catégories d’animaux.
La première PAC a 25 ans (une génération !) mais quel avenir a-t-elle alors qu’aucune production aujourd’hui ne s’en sort. Sans prix nous n’y arriverons pas.
Les coûts de production pris en compte par «Éleveur et Engagé» sont calculés aussi pour inciter et pérenniser les nouvelles installations.
Nous sommes d’accord que cela prend du temps. Oui, les membres de notre commission bovins viande vont à la rencontre des représentants de chaque point de vente pour expliquer la démarche, la mettre en place, vérifier le respect des engagements. Cela est long, fastidieux, parfois même décourageant, mais ils ne lâchent pas, ils prennent le temps qu’il faut et s’engagent dans l’intérêt de tous. Et pendant tout ce temps, ils ne sont pas sur leur exploitation, ni auprès de leur famille. Alors si certains trouvent que cela n’est pas assez qu’ils n’hésitent pas à en faire autant. Personne n’oblige à accepter le chèque supplémentaire qui arrive grâce à «Éleveur et Engagé» !
Nous sommes d’accord qu’“Éleveur & Engagé” remet en cause certains fonctionnements de la filière. Et alors ? C’est tout l’objet de la démarche Éleveur & Engagé : construire une nouvelle relation commerciale. Une relation commerciale où l’éleveur n’est pas le dernier maillon de la chaîne, la variable d’ajustement. Une relation commerciale où nous pourrons vendre nos produits à un prix qui nous permet de vivre. Que cela doive passer par une adaptation de la filière ne me gêne pas. Depuis des décennies, la filière nous demande de nous adapter, nous l’avons fait et continuerons. Alors pourquoi notre filière ne suivrait elle pas l’exemple ?
Pour ces raisons et bien d’autres encore, je dis stop à ces attaques incessantes de la part d’opposants qui ne proposent rien, qui ne construisent rien. Le pluralisme syndical est important et nécessaire pour que tous les agriculteurs puissent se sentir représentés. Toutes les bonnes initiatives sont bonnes à prendre, peu importe leurs origines, du moment qu’elles contribuent à soutenir les agriculteurs. Or, nos opposants ne sont pas très présents quand il s’agit d’être concrets. La FNSEA, la FNB, notre FDSEA ne sont certes, peut-être pas parfaites, mais qui d’autre peut prétendre avoir été quotidiennement aux cotés des éleveurs et obtenu autant d’avancées pour leurs exploitations ? Sans regarder très loin en arrière on peut déjà citer les aides calamités, la mise en place du plan d’urgence, le maintien de l’aide à la vache allaitante, et même si ce n’est que neuf millions d’euros en six mois : Eleveur & Engagé.
Il n’est plus soutenable que les agriculteurs qui croient en leur avenir et agissent en conséquence soient salis, voire insultés, par des propos qui n’ont que pour objectif de faire exister des mouvances qui, parce qu’elles n’ont jamais rien mis en œuvre, n’ont que cette solution pour faire parler d’elles.
Mes propos concernent aujourd’hui la démarche Éleveur & Engagé car je connais l’investissement des éleveurs qui se battent à mes côtés pour qu’enfin les choses changent et je ne laisserai pas dire n’importe quoi sur ce sujet. Mais les propos de ce type sont nombreux et souvent encore plus nauséabonds. À titre d’exemple, le porte-parole de la confédération paysanne, lors de l’émission «Bonjour la France» sur Europe 1, a détourné la position de la FNSEA concernant la demande de reconduction de l’autorisation du glyphosate et dit que les agriculteurs de la FNSEA demandaient à pouvoir continuer de s’empoisonner et d’empoisonner les consommateurs. Ce n’est évidemment pas la réalité si toutefois il était utile de le rappeler.
Je n’irai pas plus loin dans ce débat, bien triste à mon sens et laisserai chaque agriculteur prendre la mesure de la bassesse de cette situation. Pourquoi chercher à tout prix à diviser les agriculteurs alors qu’on a tant de choses à construire ensemble ?