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Productions végétales

Les producteurs de blé prochainement à Dijon

Le congrès 2018 de l’AGPB se déroulera les 31 janvier et 1er février en Côte-d’Or.
Par Aurélien Genest
Les producteurs de blé prochainement à Dijon
Le rendez-vous d’envergure nationale a été présenté lors de l’assemblée générale de l’APPV21, début novembre dans les locaux de Dijon Céréales.
Jamais deux sans trois. Après 1997 et 2012, l’Association générale des producteurs de blé (AGPB) revient dans la cité des Ducs pour son congrès annuel. L’assemblée générale de l’APPV21 (Association pour la promotion des productions végétales de Côte-d’Or) a présenté le projet par la voix de Patrice Auguste, responsable des relations terrain à l’AGPB. Le rendez-vous est donné mercredi 31 janvier et jeudi 1er février au Parc des expositions de Dijon.

Pas moins de 500 congressistes seront attendus, avec une très grande majorité de producteurs. «Des délégations de 10 à 15 agriculteurs de tous les départements de grandes cultures de France feront le déplacement», indique Patrice Auguste, «de nombreux sujets seront abordés comme la réduction des moyens de production, la situation économique des exploitations ou encore la problématique des zones à faibles potentiels. Nous brasserons l’actualité agricole avec notamment les mécanismes de gestion des risques et l’épargne de précaution. De larges temps de paroles seront accordés à l’ensemble des régions françaises, représentées ici dans leur plus grande diversité. Une table ronde abordera la thématique de la compétitivité». Le ministre de l’Agriculture Stéphane Travert a d’ores et déjà répondu à l’invitation. Patrice Auguste annonce également les participations de la présidente de la FNSEA Christiane Lambert, de Coop de France - Métiers du grain, d’Arvalis, du sénateur-maire François Rebsamen, de la présidente de Région Marie-Guite Dufay et bien sûr, du président de l’AGPB Philippe Pinta.

«L’occasion de se mobiliser»
Le département de la Côte-d’Or sera à l’honneur jeudi 1er février. Fabrice Faivre, président de la FDSEA, introduira cette journée après l’assemblée générale à huis-clos prévue la veille.

«Ce congrès est l’occasion pour nous d’être audibles au niveau national et de faire valoir nos justes demandes par rapport à d’autres régions» souligne Didier Lenoir, président de l’APPV21 et administrateur à l’Association générale des producteurs de blé. Philippe Dubief, également administrateur à l’AGPB, appelle à la mobilisation pour ce rendez-vous du début d’année : «nos plateaux rencontrent de grandes difficultés depuis quatre années, c’est l’occasion ou jamais de s’exprimer sur les zones à faibles potentiels. Il faudra se dire les choses, nous devons nous mobiliser. Cela nous aidera aussi lors de nos interventions futures à l’AGPB, où nous sommes parfois chahutés quand nous tentons de défendre les intérêts côte-d’oriens. Les échanges de ce congrès devront aussi déboucher sur de réelles perspectives, il y aura de nombreux messages filières, innovation et compétitivité à faire passer».

Présence d’un député
L’assemblée générale de l’APPV21 a également été l’objet d’une présentation des marchés de Cérévia et d’un débat avec le député Didier Martin, récemment désigné «rapporteur de la mission d’information commune sur les produits phytopharmaceutiques» à l’Assemblée nationale. Plusieurs producteurs locaux ont profité de cette rencontre pour faire part de leur incompréhension sur les discussions autour du glyphosate, «alors que certaines molécules continuent d’entrer en France sans le moindre problème». Même chose pour les OGM, «quand quatre millions de tonnes de tourteaux de soja OGM débarquent chaque année à Lorient». D’autres exploitants ont rappelé que le glyphosate n’était appliqué sur aucune culture en France, ce qui n’est pas forcément le cas dans d’autres pays importateurs. Pour Didier Lenoir, ce débat, bien que très dense, n’aura pas résolu la question : «nous savons que nous allons devoir nous battre. Les techniques simplifiées du travail du sol, avec semis direct, étaient pourtant largement plébiscitées par l’agroécologie. Or l’agroécologie a besoin du glyphosate, sinon cela ne fonctionne pas. Il faudra bien sortir un jour de ce paradoxe».