énergie
Le point sur les projets
Méthanisation et photovoltaïque: la Chambre d’agriculture dresse un état des lieux de ces différents dossiers.

La production d’énergie est un sujet de plus en plus abordé dans les cours de fermes. Où en est-on concrètement en Côte-d’Or ? Sylvie Lemaire, chargée de projets à la Chambre d’agriculture, rappelle que cinq unités sont actuellement en fonctionnement : trois en technologie voie sèche (Salives, Sussey et Is-sur-Tille) et deux en infiniment mélangé (Brazey-en-Plaine et Grignon). Deux projets - de type infiniment mélangé eux aussi- sont actuellement en cours de construction à Noiron-sur-Bèze (Gaec Thevenot) et à Échalot (Gaec des Éguilottes). «Tous ces projets sont liés à des exploitations de type polyculture élevage : quatre concernent des exploitations avec une activité d’engraissement, et trois ont été installés dans des exploitations laitières» indique Sylvie Lemaire. Pour les installations en fonctionnement, le biogaz est valorisé par cogénération (production conjointe d’électricité et de chaleur). La chaleur produite est très souvent utilisée pour alimenter un séchoir multiproduits.
Quatre projets en réflexion
Une orientation vers des projets «de type collectifs, voire territoriaux, réfléchis en lien entre agriculteurs et collectivités ou entre agriculteurs et autres partenaires privés» est actuellement «tendance» dans le département. Ces projets, au nombre de quatre, sont en phase d’étude de faisabilité plus ou moins avancée (allant de la construction du cahier des charges, à la consultation et au démarrage de l’étude). «Ces projets sont basés sur les intrants agricoles d’une part (effluents d’élevage principalement) et sur des déchets issus des collectivités (déchets verts, restes de restauration…) d’autre part. Ces différents dossiers, au-delà de la méthanisation, se construisent comme de véritables projets de territoire. Leur taille et leur emplacement pressenti permettent, pour certains, d’envisager une valorisation du biogaz produit par injection dans le réseau de gaz» explique Sylvie Lemaire.
Et le photovoltaïque ?
Les dossiers relatifs au photovoltaïque sont, pour leur part, beaucoup moins nombreux qu’avant. Si le prix du matériel a fortement chuté, les tarifs de rachat de l’électricité en ont fait de même. «Les projets d’installation sur bâtiments existants avec investissement de la part de l’agriculteur deviennent rares, et nous voyons se développer des propositions de locations de toiture. Sur un projet de bâtiment neuf, le fruit de la vente d’électricité permettra de financer une partie du bâtiment (plus ou moins importante selon le type de bâtiment, l’emplacement géographique, l’orientation…)» poursuit la conseillère de la Chambre d’agriculture, indiquant l’apparition de nouveaux projets avec la notion d’agrivoltaïsme (famille 4 de l’appel d’offres de la CRE) : «ceux-ci offrent la possibilité de coupler une production photovoltaïque secondaire à une production agricole principale en permettant une synergie de fonctionnement démontrable. Ces projets, pour des questions de raccordement, doivent se situer à une distance maximum de l’ordre de 5 km d’un poste source, ce qui restreint leur faisabilité».
Et l’autoconsommation ?
Les Pouvoirs Publics mettent l’accent sur l’utilisation du solaire photovoltaïque en autoconsommation, individuelle et/ou collective. Les tarifs de rachat intègrent d’ailleurs un volet autoconsommation.
Ces projets sont difficiles à envisager sur des projets purement agricoles : - soit l’activité agricole sur l’exploitation est peu consommatrice d’électricité,
- soit la consommation se situe à des périodes décalées par rapport à la production, nécessitant des solutions de stockage couteuses.
Mais les projets d’avenir sont peut être à réfléchir en lien entre agriculture et autoconsommation citoyenne, sur des projets d’autoconsommation collective qui restent à imaginer.
Renseignements : Sylvie Lemaire au 03 80 28 81 38 ou
sylvie.lemaire@cote-dor.chambagri.fr
Quatre projets en réflexion
Une orientation vers des projets «de type collectifs, voire territoriaux, réfléchis en lien entre agriculteurs et collectivités ou entre agriculteurs et autres partenaires privés» est actuellement «tendance» dans le département. Ces projets, au nombre de quatre, sont en phase d’étude de faisabilité plus ou moins avancée (allant de la construction du cahier des charges, à la consultation et au démarrage de l’étude). «Ces projets sont basés sur les intrants agricoles d’une part (effluents d’élevage principalement) et sur des déchets issus des collectivités (déchets verts, restes de restauration…) d’autre part. Ces différents dossiers, au-delà de la méthanisation, se construisent comme de véritables projets de territoire. Leur taille et leur emplacement pressenti permettent, pour certains, d’envisager une valorisation du biogaz produit par injection dans le réseau de gaz» explique Sylvie Lemaire.
Et le photovoltaïque ?
Les dossiers relatifs au photovoltaïque sont, pour leur part, beaucoup moins nombreux qu’avant. Si le prix du matériel a fortement chuté, les tarifs de rachat de l’électricité en ont fait de même. «Les projets d’installation sur bâtiments existants avec investissement de la part de l’agriculteur deviennent rares, et nous voyons se développer des propositions de locations de toiture. Sur un projet de bâtiment neuf, le fruit de la vente d’électricité permettra de financer une partie du bâtiment (plus ou moins importante selon le type de bâtiment, l’emplacement géographique, l’orientation…)» poursuit la conseillère de la Chambre d’agriculture, indiquant l’apparition de nouveaux projets avec la notion d’agrivoltaïsme (famille 4 de l’appel d’offres de la CRE) : «ceux-ci offrent la possibilité de coupler une production photovoltaïque secondaire à une production agricole principale en permettant une synergie de fonctionnement démontrable. Ces projets, pour des questions de raccordement, doivent se situer à une distance maximum de l’ordre de 5 km d’un poste source, ce qui restreint leur faisabilité».
Et l’autoconsommation ?
Les Pouvoirs Publics mettent l’accent sur l’utilisation du solaire photovoltaïque en autoconsommation, individuelle et/ou collective. Les tarifs de rachat intègrent d’ailleurs un volet autoconsommation.
Ces projets sont difficiles à envisager sur des projets purement agricoles : - soit l’activité agricole sur l’exploitation est peu consommatrice d’électricité,
- soit la consommation se situe à des périodes décalées par rapport à la production, nécessitant des solutions de stockage couteuses.
Mais les projets d’avenir sont peut être à réfléchir en lien entre agriculture et autoconsommation citoyenne, sur des projets d’autoconsommation collective qui restent à imaginer.
Renseignements : Sylvie Lemaire au 03 80 28 81 38 ou
sylvie.lemaire@cote-dor.chambagri.fr
Questions récurrentes
• Tarifs solaire : comment ça marche ?
Seuls les projets de puissance inférieure ou égale à 100 Kwc sont aujourd’hui éligibles aux tarifs de rachat qui paraissent chaque trimestre. Le tarif est fonction de la puissance, du type d’installation (avec ou sans intégration), de la vente de la totalité de la production ou simplement du surplus. Au-delà de 100 Kwc, les projets s’inscrivent dans des appels d’offres de la commission de régulation de l’énergie. En fonction du type de projet, de la puissance, le type de rémunération est différent (soit tarif de rachat, soit complément de rémunération, avec ou sans tarifs bornés …)
• Location de toiture et tiers investisseurs : est-ce sérieux ?
«Il existe des sociétés et/ou des tiers investisseurs sérieux en Côte-d’Or. Ces derniers peuvent proposer des solutions intéressantes de collaboration pour financer une partie des bâtiments» assure Sylvie Lemaire, avant de tempérer : «quelques sociétés, en revanche, peuvent avoir des propositions un peu moins honnêtes. Avant toute signature, n’hésitez pas à nous contacter, nous pourrons vous accompagner sur votre projet».
• Vigilance
Dans des départements voisins, des «conseiller EDF» proposent aux exploitants la mise en place de solutions d’économies d’énergie à partir de batteries, «démarche à priori lancée suite au Grenelle de l’environnement dans le but d’éviter les déperditions dans les installations». Ces batteries sont proposées à la location et le «conseiller EDF» demande les coordonnées bancaires et autres informations privées à l’exploitant. Ces conseillers se déplacent en voiture «banalisée». «Attention, il ne s’agit aucunement d’une démarche EDF, ni d’agents EDF. Là encore, ne signez rien et ne transmettez aucun document sans nous avoir contactés» avertissent les services de la Chambre d’agriculture.
Seuls les projets de puissance inférieure ou égale à 100 Kwc sont aujourd’hui éligibles aux tarifs de rachat qui paraissent chaque trimestre. Le tarif est fonction de la puissance, du type d’installation (avec ou sans intégration), de la vente de la totalité de la production ou simplement du surplus. Au-delà de 100 Kwc, les projets s’inscrivent dans des appels d’offres de la commission de régulation de l’énergie. En fonction du type de projet, de la puissance, le type de rémunération est différent (soit tarif de rachat, soit complément de rémunération, avec ou sans tarifs bornés …)
• Location de toiture et tiers investisseurs : est-ce sérieux ?
«Il existe des sociétés et/ou des tiers investisseurs sérieux en Côte-d’Or. Ces derniers peuvent proposer des solutions intéressantes de collaboration pour financer une partie des bâtiments» assure Sylvie Lemaire, avant de tempérer : «quelques sociétés, en revanche, peuvent avoir des propositions un peu moins honnêtes. Avant toute signature, n’hésitez pas à nous contacter, nous pourrons vous accompagner sur votre projet».
• Vigilance
Dans des départements voisins, des «conseiller EDF» proposent aux exploitants la mise en place de solutions d’économies d’énergie à partir de batteries, «démarche à priori lancée suite au Grenelle de l’environnement dans le but d’éviter les déperditions dans les installations». Ces batteries sont proposées à la location et le «conseiller EDF» demande les coordonnées bancaires et autres informations privées à l’exploitant. Ces conseillers se déplacent en voiture «banalisée». «Attention, il ne s’agit aucunement d’une démarche EDF, ni d’agents EDF. Là encore, ne signez rien et ne transmettez aucun document sans nous avoir contactés» avertissent les services de la Chambre d’agriculture.