Conférence agricole
Le plein en préoccupations
Le Conseil départemental vient de tenir sa conférence agricole annuelle à Chenôve, en présence de nombreux représentants de la profession.

C’est une habitude chaque fin d’année : le Conseil départemental organise une conférence agricole afin de dresser un bilan intermédiaire de l’accord-cadre signé avec la Chambre d’agriculture.
Le rendez-vous 2017 s’est déroulé le 11 décembre à Chenôve au siège de Desie, entreprise qui jouera un rôle prépondérant dans la future légumerie de Dijon. Cette conférence a également été l’occasion de brasser différents sujets d’actualité.
L’aide génétique, c’est bien fini
Sans surprise, le président François Sauvadet a débuté son intervention en rappelant les incidences de la loi Notre. Si d’importants travaux menés avec la Région ont permis de maintenir l’essentiel des actions agricoles du Conseil départemental, et même d’en développer de nouvelles (voir encadré), la suppression de l’aide génétique ovine et bovine est bel et bien confirmée: «Depuis le 1er octobre, nous ne pouvons plus la verser. L’aide génétique était pourtant indispensable pour soutenir la commercialisation des animaux dans un contexte de problèmes sanitaires. Je ne prendrai pas le risque de la maintenir sous peine de devoir demander un remboursement aux éleveurs d’ici quelques mois, en cas de demande de l’État. La Région a aujourd’hui le leadership en matière économique, je l’ai plusieurs fois sollicitée sur le sujet».
Une situation «incompréhensible»
Certains points de la loi Notre sont «incompréhensibles» d’après le président du Conseil départemental, à l’image des dossiers s’intéressant à la défense sanitaire : «le GDS dialogue désormais avec la Région mais le Conseil départemental est encore responsable de son laboratoire, c’est invraisemblable. Il faut absolument redonner de la cohérence aux champs d’intervention, cette situation n’est pas du tout satisfaisante».
François Sauvadet a également abordé la gestion de l’eau : «nous ne pourrons pas accompagner les initiatives locales tant que la Région n’inscrira pas la gestion de l’eau dans son programme de développement. S’il n’y a pas d’implication régionale dans ce dossier, aucun crédit ne pourra être mobilisé, je pense également aux Agences de l’eau. Il s’agit d’un enjeu majeur pour notre territoire».
Un contexte très difficile
François Sauvadet a rappelé les nombreux aléas climatiques, sanitaires et de marchés qui perturbent de plus en plus le monde agricole. La future Pac, elle, n’augure «rien de bon» avec de premiers échos laissant penser que «chaque État aura la responsabilité de gérer ses propres crédits». «Un dumping intra-communautaire est à craindre si nous nous retrouvons avec 27 stratégies différentes» redoute le président du Conseil départemental, «sur un marché européen libre, dans lequel le poids des contraintes n’est le même nul part, cela représente une sérieuse menace pour nos producteurs. Les parlementaires de la majorité doivent être sensibilisés sur le sujet pour que nous évitions de nouvelles distorsions de concurrence. Le contexte est plus que difficile pour toutes les productions. Il faut décréter l’état d’urgence agricole, ça ne peut plus durer ainsi. De notre côté, nous continuerons de faire le maximum pour l’agriculture, dans les limites de ce que la loi nous permet de faire».
Le rendez-vous 2017 s’est déroulé le 11 décembre à Chenôve au siège de Desie, entreprise qui jouera un rôle prépondérant dans la future légumerie de Dijon. Cette conférence a également été l’occasion de brasser différents sujets d’actualité.
L’aide génétique, c’est bien fini
Sans surprise, le président François Sauvadet a débuté son intervention en rappelant les incidences de la loi Notre. Si d’importants travaux menés avec la Région ont permis de maintenir l’essentiel des actions agricoles du Conseil départemental, et même d’en développer de nouvelles (voir encadré), la suppression de l’aide génétique ovine et bovine est bel et bien confirmée: «Depuis le 1er octobre, nous ne pouvons plus la verser. L’aide génétique était pourtant indispensable pour soutenir la commercialisation des animaux dans un contexte de problèmes sanitaires. Je ne prendrai pas le risque de la maintenir sous peine de devoir demander un remboursement aux éleveurs d’ici quelques mois, en cas de demande de l’État. La Région a aujourd’hui le leadership en matière économique, je l’ai plusieurs fois sollicitée sur le sujet».
Une situation «incompréhensible»
Certains points de la loi Notre sont «incompréhensibles» d’après le président du Conseil départemental, à l’image des dossiers s’intéressant à la défense sanitaire : «le GDS dialogue désormais avec la Région mais le Conseil départemental est encore responsable de son laboratoire, c’est invraisemblable. Il faut absolument redonner de la cohérence aux champs d’intervention, cette situation n’est pas du tout satisfaisante».
François Sauvadet a également abordé la gestion de l’eau : «nous ne pourrons pas accompagner les initiatives locales tant que la Région n’inscrira pas la gestion de l’eau dans son programme de développement. S’il n’y a pas d’implication régionale dans ce dossier, aucun crédit ne pourra être mobilisé, je pense également aux Agences de l’eau. Il s’agit d’un enjeu majeur pour notre territoire».
Un contexte très difficile
François Sauvadet a rappelé les nombreux aléas climatiques, sanitaires et de marchés qui perturbent de plus en plus le monde agricole. La future Pac, elle, n’augure «rien de bon» avec de premiers échos laissant penser que «chaque État aura la responsabilité de gérer ses propres crédits». «Un dumping intra-communautaire est à craindre si nous nous retrouvons avec 27 stratégies différentes» redoute le président du Conseil départemental, «sur un marché européen libre, dans lequel le poids des contraintes n’est le même nul part, cela représente une sérieuse menace pour nos producteurs. Les parlementaires de la majorité doivent être sensibilisés sur le sujet pour que nous évitions de nouvelles distorsions de concurrence. Le contexte est plus que difficile pour toutes les productions. Il faut décréter l’état d’urgence agricole, ça ne peut plus durer ainsi. De notre côté, nous continuerons de faire le maximum pour l’agriculture, dans les limites de ce que la loi nous permet de faire».
Zoom sur le Projet Perrigny
Le Conseil départemental vient d’acquérir 20 hectares de terres agricoles à Perrigny-lès-Dijon pour y développer une activité maraichère bio, destinée à augmenter la part de produits locaux dans les cantines les collèges, les établissements sociaux et médico-sociaux du département. Ce projet a été présenté ce 11 décembre. La future activité de maraîchage s’étendra sur environ 15 hectares et respectera le cahier des charges de l’agriculture biologique. Des travaux d’aménagement et d’équipement des parcelles seront prochainement réalisés avec un bassin d’irrigation, des serres froides, un bâtiment pour stockage des légumes et un remisage de matériel. Un espace test dédié à l’apprentissage du métier de maraîcher sera créé sur deux hectares : un cadrage juridique et matériel sera proposé à de futurs agriculteurs qui pourront ainsi se confronter à l’expérience et aux réalités de ce métier. Un espace d’expérimentation en permaculture sera également aménagé sur un hectare : celui-ci contribuera à l’amélioration et à la diffusion de connaissances sur cette technique adaptée à de petites surfaces agricoles en milieu urbain. La future légumerie Désie assurera la gestion et le suivi opérationnel pour l’approvisionnement de la restauration collective. Le Département utilisera la plateforme Agrilocal21 pour faciliter la mise en relation entre l’offre et la demande.