Le futur des MFR sur les rails

En 2037, les Maisons familiales rurales (MFR) célébreront leur centenaire. Cette date marquera aussi la fin du projet 2025-2037 présenté officiellement le 4 avril, lors de l'assemblée générale de l'Union nationale des MFR qui se tenait à Dijon. Il sera alors temps de tirer le bilan des orientations adoptées en 2025 mais, pour l'heure, celles-ci se présentent comme une projection vers le futur pour un modèle d'enseignement qui fait la part belle à l'apprentissage, l'alternance, et les activités agricoles ou rurales. Lors de l'ouverture du congrès, la maire de Dijon, Nathalie Koenders rappelait que les MFR constituent « un mouvement qui forme chaque année près de 100 000 jeunes en France, en cohérence avec la prise de conscience de l'importance des cursus scolaires de professionnalisation, par le biais de l'apprentissage ou de l'alternance. » Sous l'égide de Dominique Ravon, président de l'Union nationale des MFR et de Marie-Claire Leneveu, présidente de la fédération des MFR de Bourgogne-Franche-Comté (BFC), le projet 2025-2037 a été dévoilé. Il s'appuie sur cinq axes et une conviction, rappelée par Dominique Ravon : « Tout le monde fait de l'alternance aujourd'hui mais personne ne le fait comme nous. Ce projet est l'occasion de montrer notre singularité. »

Transitions, pédagogie, formation…

Les cinq axes sont :

- accompagner les transitions sociétales de manière étique et responsable

- contribuer à une société de dialogue et de coopération

- promouvoir les pratiques pédagogiques et éducatives prenant en compte les rythmes et les capacités de chacune et chacun

- encourager la formation tout au long de la vie

– lutter contre les discriminations et les inégalités.
En s'appuyant sur ce corpus, les instances dirigeantes des MFR souhaitent impulser au sein de ces établissements d'enseignement l'envie d'adapter les apprentissages et pratiques pédagogiques aux attentes, aux publics, d'innover, renforcer l'engagement des parties prenantes pour des structures qui sont associatives, faire preuve d'ambition face aux enjeux des territoires, du local et de l'international, bâtir un réseau solidaire, responsable et interdépendant et, enfin, repenser les modes de travail et de collaboration. Tous les deux ans, un point sera fait sur les avancées et sur les ajustements éventuellement nécessaires.