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Transport de paille

La traversée de la Côte-d’Or

De nombreux éleveurs de l’Auxois-Morvan s’approvisionnent chaque année en paille au nord et à l’est de Dijon, dans des zones à dominante céréalière. Ce mouvement est d’autant plus marqué cette année que le manque de paille est important.
Par AG
La traversée de la Côte-d’Or
Romain et Bernard Bertrand, lors d’un aller-retour Marcilly-Bourberain. Près de 400 km ont été parcourus en deux jours pour ramener
82 tonnes de paille.
Romain et Bernard Bertrand, éleveurs à Thorizeau, hameau de Marcilly-Ogny, ont relié leur ferme à celle de Philippe Lévêque, située à Bourberain près de Fontaine-Française : « Nous sommes la plupart du temps autosuffisants en paille mais avec les récentes sécheresses, ça ne passe plus. C’est la deuxième année consécutive que nous nous rendons dans ce village situé à près de 100 km de chez nous. En 2011, nous avions déjà pris la direction de Cessey-sur-Tille ». Près de 400 kilomètres, soit deux allers-retours, ont été réalisés les 27 et 28 juillet, avec un cumul de près de 18 heures de route : « l’an passé, nous n’avions fait qu’un seul voyage. Cette fois-ci, au vu des dernières moissons, nous avons doublé la commande. C’est le prix à payer pour passer un hiver un peu plus tranquille ! Nous y allons en prenant notre temps, en faisant deux pauses à Cestres et Is-sur-Tille ». Chaque convoi était composé de deux tracteurs et de quatre plateaux transportant un total de 41 tonnes de paille. Deux des quatre plateaux avaient été loués pour l’occasion. La paille, pressée et chargée, a été facturée 65 euros la tonne : un niveau de prix jugé « logique » par les éleveurs de l’Auxois, qui ont récolté deux fois moins de volumes que d’accoutumée.