Accès au contenu
FDSEA

La profession doit «reprendre la main»

La commission «productions végétales» de la FDSEA a abordé nombreuses thématiques vendredi dernier à Dijon.
Par Aurélien Genest
La profession doit «reprendre la main»
Le président du groupe Avril et de la FOP était l’invité d’honneur.
Arnaud Rousseau est venu débattre avec les agriculteurs côte-d’oriens, qui lui ont exposé leurs problématiques à la caisse régionale du Crédit-Agricole. Arnaud Rousseau s’est notamment prononcé sur la prochaine Pac : une chose est sûre, elle ne réglera pas les problèmes des exploitants. Un travail sur les coûts de production «s’impose» selon l’intervenant. Des pistes d’amélioration du système assurantiel ont aussi été abordées, la FOP réfléchissant à la création d’un fonds professionnel pour gagner en indépendance et maîtrise.

Un «contrat de solutions»
Les actualités syndicales étaient à l’ordre du jour. L’ensemble des cours sont en dessous des coûts de production et ne permettent pas de dégager un revenu suffisant : ce constat observé depuis plusieurs années en Côte-d’Or démontre la nécessité de préserver l’ensemble des moyens de production. Le «contrat de solutions » porté par la FNSEA et évoqué lors de cette réunion permettrait à la profession de « reprendre la main». L’objectif est de disposer de solutions de protection efficaces et durables (mécaniques, chimiques, prophylactiques…) pour toutes les productions et tous les territoires.

Glyphosate, encore trois ans
Après des mois de tergiversations, les États membres de la Commission européenne ont renouvelé l’autorisation du glyphosate pour une durée de cinq ans. Dix-huit pays, dont l’Allemagne, ont voté pour le renouvellement. Neuf pays, dont la France, ont voté contre. Emmanuel Macron a demandé à son gouvernement de prendre les dispositions nécessaires pour interdire le glyphosate en France dès que des alternatives auront été trouvées et au plus tard dans trois ans. La FDSEA prend acte de ce compromis européen de cinq ans mais déplore la position de la France. La FDSEA s’oppose à toute transposition franco-française qui amènerait des distorsions de concurrence importantes et une nouvelle perte de compétitivité pour les agriculteurs.

Congrès AGPB fin janvier
Le prochain congrès de l’AGPB se tiendra le 30 janvier et le 1er février à Dijon. De nombreux producteurs côte-d’oriens sont invités à faire le déplacement afin de représenter les zones intermédiaires et leurs problématiques spécifiques + s’intéresser au blé (à reformuler bien sûr). Ce congrès sera l’occasion de définir une véritable ambition céréalière pour les années à venir, différents intervenants et plusieurs tables rondes traiteront de nombreux sujets. «Ce rendez-vous incontournable ne peut se faire sans les agriculteurs» insistent les membres de la FDSEA.  Fabrice Faivre et Jacques de Loisy attendent au moins 150 exploitants du département, afin de porter haut les revendications de la Côte-d’Or, en présence de la présidente de la FNSEA et du ministre de l’Agriculture. Des invitations seront envoyées mi-janvier.

Du positif pour terminer

Jacques de Loisy, président de la commission, a rappelé les avancées syndicales des dernières semaines. Le travail réalisé sur la classification des cours d’eau a notamment été cité : «Celui-ci est bien avancé et va empêcher un certain nombre d’exploitants de se retrouver avec des fossés de drainage classés en cours d’eau. Si le glyphate sera interdit dans trois ans, il y a encore quelques semaines, il était question de son interdiction à la fin de cette année 2017. Nous avons participé aux actions syndicales organisées un peu partout dans le pays, nous devons continuer notre lobbying. Omnibus est un dossier porté notamment par la Côte-d’Or, nous nous sommes rendus à une conférence nationale sur le système assurantiel. Ce système est au cœur de nos préoccupations et nous travaillons depuis longtemps à proposer des améliorations. Nous avons participé à l’actionnement de deux leviers avec la franchise à 20% et à l’augmentation des possibilités d’accompagnements financiers. Jeudi (ndlr : hier), nous avons rendez-vous à la DDT pour faire adopter un travail initié par la FDSEA avec la mise en place d’un arrêté phyto. Celui-ci va nous permettre de continuer de travailler dans des zones sensibles, à proximité des écoles, des hôpitaux et de maisons de retraite».