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Congrès Orama à Marseille

La Bourgogne aussi regarde le bassin méditerranéen

Le congrès annuel d'€™Orama s'€™est tenu dans une conjoncture favorable et porteuse pour les prix des grains. A Marseille, au bord de la Méditerranée, ce congrès a aussi été l'€™occasion pour la filière céréalière française d'€™affirmer et de conforter des liens indispensables avec les pays du Maghreb, importateurs privilégiés de grains français.

Par Sandrine vatinelle, FDSEA 89
La Bourgogne aussi regarde le bassin méditerranéen
La délégation bourguignonne présente au congrès Orama à Marseille.
Une délégation bourguignonne s'€™est rendue au congrès Orama qui s'€™est tenu à Marseille les 18 et 19 janvier. Même si le lieu choisi peut paraître de prime abord surprenant, il ne pouvait en être
autrement. Les pays du bassin méditerranéen, à l'€™évolution démographique spectaculaire, n'€™ont pas la possibilité, du fait de leur climat, de nourrir l'€™ensemble de leur population. Ces pays sont une opportunité pour nos céréales tant meunières que fourragères.

Des intervenants de ces pays nous ont démontré que nous pouvions être un fournisseur important. Notre position géographique, notre production régulière tant en quantité qu'€™en qualité sont des atouts par rapport à nos concurrents sur le marché mondial.

Compte-tenu des exigences de nos clients, nous devons considérer ces débouchés à l'€™export comme des marchés à part entière et non plus comme des marchés de «délestage». Autre temps fort du congrès, la future réforme de 2013. Orama a rappelé que le premier pilier était et devait rester économique et l'€™écologie cantonnée au second piler. Le congrès a réaffirmé que la Pac ne pourra être efficace qu'€™avec une régulation des marchés par l'€™intervention et par le stockage qu'€™il soit public ou privé chez nous ou chez nos clients du Maghreb. Il a été rappelé que libérer de l'€™intervention pourrait être un des moyens de stabilisation des cours et surtout que la plus value engendrée pourrait soutenir la filière animale. Le Président de la République a souhaité que nous produisions «plus» et «mieux», nous avons répondu présents en ce qui concerne le «mieux» et avons consenti à des efforts. Il est temps que le «plus» redevienne la priorité.

Pour Jean-Luc Gennérat, président de la section végétale de l'€™Yonne, cette remarque sur le déroulement du congrès : «La première table ronde, «Cap sur la région Euromed» nous a mis en face de nos principaux clients du Maghreb, le Maroc et l'€™Egypte, satisfaits des services que nous pouvons leur proposer bien qu'€™ils se positionnent sur des marchés différents. Le Maroc sur un marché meunier de qualité et l'€™Egypte plus sur un marché de quantité. L'€™intervention du politologue, Dominique MoÏsi, m'€™a interpellé car il a mis l'€™accent sur les risques d'€™instabilité politique et sociale de ces pays du pourtour méditerranéen. Le fait de les approvisionner régulièrement pourrait limiter cette menace».
La deuxième table ronde : «quelle Pac post 2013» réunissait des représentants agricoles hongrois, allemands, anglais, français et roumains avec des représentants de la DG agriculture de la commission.

Tous les intervenants du monde agricole avaient pour ligne directrice le maintien d'€™un premier pilier économique fort. Le verdissement ne devrait donc être pour eux qu'€™un moyen de justification de l'€™existence de ce premier pilier.