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L'€™enjeu de la PAC ... et de la performance économique

Michel BARNIER, ministre de l'€™agriculture, accompagné de Brice HORTEFEUX, Laurent WAUQUIER et Alain MARLEIX, ministres du gouvernement français ont dernièrement été reçu par les agriculteurs du grand Massif Central dans l'€™optique de préparer dès à présent l'€™après 2013. Didier RAMET représentant des éleveurs, et Benoît MATHE des producteurs de grandes cultures, étaient les chefs de file de la délégation Nivernaise présente à Clermont-Ferrand le 17 avril dernier.
Par SL FDSEA
Une centaine d'€™agriculteurs du grand Massif central, éleveurs et céréaliers, ont rencontré le 17 avril dernier Michel BARNIER et trois ministres du gouvernement, afin de faire le point sur le bilan de santé de la PAC mais également d'€™évoquer les principaux défis des zones dites « fragiles » d'€™ici 2013.L'€™opportunité pour l'€™agriculture de montagne et des zones défavorisées d'€™agir pour, dès à présent, construire et se faire force de proposition dans les futures négociations sur le budget de la PAC qui démarreront dès 2010. En d'€™autre mot, dès demain.
[INTER]Demain se prépare aujourd'€™hui[inter]
Après un rapide retour sur les mesures initiées par la mise en œuvre du bilan de santé de la PAC, Patrick BENEZIT, coordinateur du berceau des races à viande dressait la toile des principaux enjeux d'€™ici 2013. Car c'€™est dans un contexte de dérégulation de l'€™ensemble des outils et mécanismes existants que les orientations de nos zones devront être prises. Avec une volonté affichée de casser la seule politique digne de ce nom en Europe et de réduire l'€™ensemble des budgets étant annexés à la PAC, Bruxelles et les technocrates internationaux, visiblement peu alertés par la situation de crise économique mondiale aujourd'€™hui traversée, ne dévient pas leurs politiques d'€™un fil. En clair, toute décision suspendue à la volonté de « fanfarons » déconnectés des réalités de ce monde sera un danger. Budget européen à la PAC, OMC, autant de dossiers sur lesquels la mobilisation de l'€™ensemble du réseau FNSEA sera essentielle. Sans compter que d'€™ici 2010, et pour la première fois depuis 1957, la France deviendra contributrice nette à Bruxelles. En donnant plus qu'€™elle n'€™en recevra, il est loin d'€™être exclu que quelques intellectuels ne songeront pas du côté de Bercy et du ministère des finances à revoir la contribution que la France fait actuellement valoir à Bruxelles.
[INTER]Grand Massif Central et zones intermédiaires : Même combat[inter]
Cette journée fut aussi l'€™occasion pour l'€™ensemble des départements et régions présentes d'€™exprimer leurs inquiétudes au ministre de l'€™agriculture. Yves BONNOT, président de la FRSEA Bourgogne, et Didier RAMET, ont à ce titre interpellé Michel BARNIER sur la préoccupante question des zones intermédiaires et du plan de 170 Millions d'€™€ promis par le gouvernement à destination des producteurs de grandes cultures (MAE rationnelle, aide à la diversification de l'€™assolement ... etc.) « Ces aides devront absolument être ciblées » prévient Yves BONNOT. Les départements de Bourgogne, aux potentiels de production limités, ont réellement besoin d'€™être considérés pour que les producteurs aujourd'€™hui fragiles d'€™un point de vue économique ne soient pas plongés dans la difficulté dès 2010 et l'€™application des mesures du bilan de santé de la PAC. D'€™où la nécessité de redéfinir clairement ce qu'€™est la zone intermédiaire avant d'€™engager quelconque réflexion technique sur les mesures à mettre en œuvre. De même, les représentants bourguignons insistaient sur la faiblesse du plan BARNIER et demandaient qu'€™un véritable « plan de relance à l'€™agriculture », une activité générant plus de 9 milliards d'€™excédents dans la balance commerciale française, soit mis en place à l'€™identique de ceux dont le secteur automobile ou encore industriel ont pu dernièrement bénéficier. Des demandes corrélant sur le court terme celles du bassin allaitant. Quant au moyen et long terme, se mettre autour d'€™une table, réfléchir, et proposer, semble être pour nos zones fragiles, la cohérence même.
[INTER]Pour des prix rémunérateurs[inter]
C'€™est donc en traçant les traits de l'€™action pour innover et mettre en place de véritables politiques structurelles et des outils de régulation flexibles à l'€™échelle nationale et Européenne, que Dominique BARRAU, secrétaire général de la FNSEA abordait la question essentielle de la performance économique. Sur ce plan, un véritable défi est à relever pour la profession, notamment en terme d'€™organisation de filières. Tant au sein des entreprises privées qu'€™au sein de la coopération, un nouveau modèle, novateur est à réinventer. Consolider l'€™existant tout en se donnant collectivement les moyens de peser sur les marchés, sur les acteurs de ceux-ci, ou encore sur les centrales d'€™achat et les GMS, voilà quels sont les défis à relever. La FNSEA et son réseau refusent le fatalisme et la fuite en avant devant l'€™enjeu et le virage que se doit de prendre l'€™agriculture française. « Construire ensemble » ... tel est l'€™enjeu.