Ceta / Accord UE-Mercosur
L’élevage bovin français en danger
La FDSEA de Côte-d’Or a répondu à l’appel à mobilisation lancé par la FNB.
Près de 200 000 tonnes de viandes bovines canadiennes et sud-américaines bientôt importées en Europe ? Non, merci. La FDSEA s’est rendue le 29 novembre en préfecture alerter les Pouvoirs Publics de la menace «sans précédent» que font peser le CETA et les accords entre l’Union Européenne et le Mercosur. Entre 20 000 et 30 000 emplois d’éleveurs pourraient disparaitre en France, sous le seul poids de ces viandes importées, issues de systèmes peu ou pas réglementés. «L’élevage bovins viande de Côte-d’Or serait forcément impacté lui aussi» souligne la FDSEA. En parallèle, la phase 2 des États généraux de l’Alimentation bat son plein avec de nombreuses réflexions et propositions pour «une montée en gamme» de l’agriculture et de l’alimentation française. «Face à l’attitude aussi désinvolte et irresponsable que dangereuse de la Commission, les éleveurs souhaitent voir le Gouvernement et les Parlementaires – nationaux, européens - s’engager à leurs côtés pour protéger leur secteur et la santé des consommateurs ! Les enjeux stratégiques de l’agriculture et de la sécurité alimentaire sont trop importants pour ne pas réagir» rappellent les membres de la FDSEA.
Agir vite
La FDSEA demande au Gouvernement de «remettre à plat le mandat de négociation à la Commission Européenne». Les États membres doivent se «repositionner sur le sujet» et désigner en urgence une commission d’experts chargée d’évaluer les conséquences de l’accord UE-Mercosur pour l’élevage, la santé et l’environnement. Il est «impératif de refuser, dans l’attente des conclusions de cette commission d’experts, tout accord incluant une offre de viandes bovines et s’engager à refuser l’accord en cas de dangers avérés». Aux Parlementaires nationaux et européens, la FDSEA demande le refus de ratifier le CETA pour exiger une réouverture des négociations, visant l’exclusion de la viande bovine de l’accord. Le syndicat demande d’impulser la création d’une commission d’enquête prioritaire du Parlement européen sur les conditions de certification sanitaire des viandes bovines brésiliennes, en lien avec la récente affaire «carne fraca».
Agir vite
La FDSEA demande au Gouvernement de «remettre à plat le mandat de négociation à la Commission Européenne». Les États membres doivent se «repositionner sur le sujet» et désigner en urgence une commission d’experts chargée d’évaluer les conséquences de l’accord UE-Mercosur pour l’élevage, la santé et l’environnement. Il est «impératif de refuser, dans l’attente des conclusions de cette commission d’experts, tout accord incluant une offre de viandes bovines et s’engager à refuser l’accord en cas de dangers avérés». Aux Parlementaires nationaux et européens, la FDSEA demande le refus de ratifier le CETA pour exiger une réouverture des négociations, visant l’exclusion de la viande bovine de l’accord. Le syndicat demande d’impulser la création d’une commission d’enquête prioritaire du Parlement européen sur les conditions de certification sanitaire des viandes bovines brésiliennes, en lien avec la récente affaire «carne fraca».
Ça ne peut pas passer
Le prix d’un kilogramme de viande bovine canadienne/sud-américaine tel que commercialisé en Europe, dans le cadre de contingents Ceta/Mercosur, pourrait s’élever à environ 8,60 euros / kg de carcasse. à titre de comparaison, le même kilogramme produit en Europe est commercialisé 13,70 euros / kg. Au vu de ce différentiel de prix et des volumes concédés, une baisse de 9,60 % du prix du jeune bovin payé au producteur français pourrait être constatée, soit une diminution de 30 à 60% du résultat courant des exploitations spécialisées bovins viande. Au vu du niveau de revenus actuels de ces exploitations (environ 700 euros par mois, tous systèmes confondus en 2016), ce sont ainsi 25 000 à 30 000 emplois directs à temps-plein d’éleveurs de bovins de races à viande (sur 104 000 emplois à temps plein, en France), qui seraient mis en danger.