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Dijon Céréales

L’avenir se construit à l’échelle régionale

Tout en dressant le bilan d’un exercice 2016-2017 rendu compliqué par une moisson 2016 catastrophique, Dijon Céréales s’est largement projeté, lors de son assemblée générale du 5 décembre, vers l’avenir avec la mise en route, en janvier 2018, de l’Alliance-BFC mais aussi l’arrivée d’un nouveau directeur général.
Par Ma signature
L’avenir se construit à l’échelle régionale
Le président Marc Patriat a annoncé la mise en route d’une union de moyens avec les coopératives Bourgogne du Sud et Terre Comtoise.
La moisson 2016 restera comme un très mauvais souvenir pour Dijon Céréales et ses adhérents agriculteurs. Suite au froid du printemps et à la pluie d’avant-moisson, les rendements ont été catastrophiques sur l’ensemble du département, occasionnant une collecte de seulement 800 000 tonnes (-18,5 % par rapport à 2015-2016). Pour ne rien arranger, la qualité était dégradée pour les blés, les orges et les colzas. Le contexte de prix, lui, était en berne en raison d’un marché mondial saturé. La campagne 2016-2017 a donc accumulé de nombreuses difficultés qui pèsent sur l’activité. Le chiffre d’affaires de la coopérative a reculé de 16,5%, en lien naturellement avec la baisse des volumes collectés (-180 000 tonnes) mais aussi de l’activité approvisionnement (-26 millions d’euros de chiffre d’affaires dus en partie à la baisse des prix des fertilisants mais aussi un recul de la consommation. La coopérative reste très solide sur ses fondamentaux, avec une bonne maîtrise de ses charges de fonctionnement (-6 millions d’euros) et un résultat positif de 2 millions d’euros. Le président Marc Patriat a rappelé le plan de soutien déclenché par Dijon Céréales lors de la campagne 2016-2017 pour soutenir les trésoreries des exploitations adhérentes (30,5 millions d’euros à travers des reports d’échéances et des compléments de prix) et l’accompagnement spécifique des adhérents en situation critique. La moisson 2017 a redonné du baume au cœur à une bonne partie du territoire, la moisson est globalement bonne, sauf en terres légères et pour des secteurs importants comme les plateaux du Châtillonnais.

Cap sur l’avenir
A l’échelle de la coopérative, un des points majeurs de l’actualité est la mise en route, en janvier 2018, d’une union de moyens avec les coopératives Bourgogne du Sud (Saône-et-Loire) et Terre Comtoise (Doubs), des coopératives avec lesquelles Dijon Céréales a déjà noué de nombreuses collaborations dans les unions Cérévia (commercialisation) et Area (approvisionnement) ou dans des projets innovants comme la plateforme agro-environnementale Artemis. «Nous avons l’ambition de construire, avec cette alliance coopérative à l’échelle de la nouvelle grande région Bourgogne Franche-Comté une structure pour accompagner nos adhérents face aux enjeux actuels et futurs de l’agriculture» précise Marc Patriat. «En associant des compétences, mais aussi en en développant de nouvelles, l’Alliance-BFC va contribuer au développement de nouvelles filières, des nouvelles technologies et de l’innovation du champ à l’assiette, au service de la valeur ajoutée sur les exploitations» indique pour sa part Pierre Guez, le directeur général.
Cette 27ème assemblée générale a été honorée de la présence de Thierry Blandinières, directeur général de l’union nationale des coopératives Invivo. Son intervention a démontré la force du modèle coopératif français, de l’échelle régionale à l’international, face aux enjeux d’avenir de l’agriculture et les transitions en cours dans le domaine du numérique, de l’agroécologie, de l’alimentation.