Journées régionales laitières
L’alimentation, nerf de la guerre
L’une des quatre journées laitières BFC s’est déroulée le 30 novembre à Bretenière.

La Maison de l’agriculture a accueilli plusieurs éleveurs laitiers la semaine dernière pour une journée technique axée sur l’alimentation. Plusieurs conseillers de Côte-d’Or Conseil Élevage, de la Chambre régionale d’agriculture et de l’Institut de l’élevage sont intervenus sur différentes thématiques. Ce rendez-vous s’est avéré extrêmement riche en informations en abordant notamment les nouveautés alimentaires (maïs épi, maïs grain humide, méteil, luzerne), les essais régionaux sur les dérobées et la luzerne enrubannée, les techniques d’affouragement, l’efficacité du concentré ou encore les nouveaux outils à disposition (automatisation de l’alimentation, capteurs embarqués, traitement sélectif au tarissement, nouvelles analyses dans le lait). Guy Buntz, président de Côte-d’Or Conseil Élevage, affichait une pleine satisfaction à l’issue de la journée : «les exposés étaient plus que complets, j’ai trouvé les éleveurs très captivés par les thèmes abordés. Les échanges et les questions allaient bon train, il y a tout pour progresser dans nos exploitations».
Ce qu’ils en ont pensé
«Progresser dans l’autonomie alimentaire»
Pascal Meunier, éleveur à Semur-en-Auxois : «Les données qui nous ont été présentées sont toutes intéressantes. Si la plupart sont des rappels, d’autres nous apprennent comment aller plus loin dans l’autonomie alimentaire. Je travaille déjà avec des fourrages produits sur mon exploitation mais je souhaitais approfondir mes connaissances, notamment sur les moyens de récolte et de conservation des fourrages. Il y a des tas de choses à prendre en compte. Aussi, nous avons beaucoup à travailler dans les parts des aliments dans les rations, notamment celle de l’herbe. Dès que l’on en incorpore, on génère de grosses économies, des schémas l’ont bien illustré. Je m’attendais à voir davantage de monde à ce rendez-vous, il y a un réel enjeu économique derrière ce type de système».
«Faire évoluer l’alimentation»
François Carion, éleveur à Montagny-lès-Beaune : «Les aléas climatiques que nous connaissons m’incitent à faire évoluer l’alimentation de mon troupeau. L’idée serait de diminuer le maïs ensilage au profit de méteils, associations de légumineuses et de graminées. Ces mélanges apparaissent moins exigeantes en eau que le maïs. Deux coupes sont possibles pour certaines associations, ce serait donc intéressant. En plus du climat, nous devons aussi nous adapter aux fluctuations du prix du lait, devenir plus autonomes dans l’alimentation en recherchant de bonnes valeurs azotées et en achetant moins de compléments alimentaires. Ce type de réunions nous permet de progresser et de mûrir nos réflexions».
«De larges possibilités en dérobées»
Laurent Jacquin, éleveur à Chamblanc : «Ce fut une super journée axée sur la technique et l’économie, des sujets en plein cœur de notre métier. J’ai appris beaucoup de choses, notamment sur les cultures de dérobées, qui peuvent être mélangées à du maïs ensilage. Je valorise déjà des dérobées sur mon exploitation mais je n’avais pas idée de tout ce qu’il était possible de faire. En effet, les options sont nombreuses avec le ray-grass, le trèfle, le moah ou encore les méteils de céréales immatures. Une compilation de résultats nous a été présentée et a été très instructive avec les échanges d’une personnes de l’Institut de l’élevage. C’est réunion a été riche en enseignements : la projection d’une ou de deux diapos suffit parfois à répondre à de nombreuses interrogations».
Ce qu’ils en ont pensé
«Progresser dans l’autonomie alimentaire»
Pascal Meunier, éleveur à Semur-en-Auxois : «Les données qui nous ont été présentées sont toutes intéressantes. Si la plupart sont des rappels, d’autres nous apprennent comment aller plus loin dans l’autonomie alimentaire. Je travaille déjà avec des fourrages produits sur mon exploitation mais je souhaitais approfondir mes connaissances, notamment sur les moyens de récolte et de conservation des fourrages. Il y a des tas de choses à prendre en compte. Aussi, nous avons beaucoup à travailler dans les parts des aliments dans les rations, notamment celle de l’herbe. Dès que l’on en incorpore, on génère de grosses économies, des schémas l’ont bien illustré. Je m’attendais à voir davantage de monde à ce rendez-vous, il y a un réel enjeu économique derrière ce type de système».
«Faire évoluer l’alimentation»
François Carion, éleveur à Montagny-lès-Beaune : «Les aléas climatiques que nous connaissons m’incitent à faire évoluer l’alimentation de mon troupeau. L’idée serait de diminuer le maïs ensilage au profit de méteils, associations de légumineuses et de graminées. Ces mélanges apparaissent moins exigeantes en eau que le maïs. Deux coupes sont possibles pour certaines associations, ce serait donc intéressant. En plus du climat, nous devons aussi nous adapter aux fluctuations du prix du lait, devenir plus autonomes dans l’alimentation en recherchant de bonnes valeurs azotées et en achetant moins de compléments alimentaires. Ce type de réunions nous permet de progresser et de mûrir nos réflexions».
«De larges possibilités en dérobées»
Laurent Jacquin, éleveur à Chamblanc : «Ce fut une super journée axée sur la technique et l’économie, des sujets en plein cœur de notre métier. J’ai appris beaucoup de choses, notamment sur les cultures de dérobées, qui peuvent être mélangées à du maïs ensilage. Je valorise déjà des dérobées sur mon exploitation mais je n’avais pas idée de tout ce qu’il était possible de faire. En effet, les options sont nombreuses avec le ray-grass, le trèfle, le moah ou encore les méteils de céréales immatures. Une compilation de résultats nous a été présentée et a été très instructive avec les échanges d’une personnes de l’Institut de l’élevage. C’est réunion a été riche en enseignements : la projection d’une ou de deux diapos suffit parfois à répondre à de nombreuses interrogations».
Rappels
Les concentrés : il s’agit du poste majeur des charges opérationnelles qui conditionne l’essentiel de l’efficacité d’un atelier lait. Augmenter la quantité de concentrés dans une rations vaches laitières pour produire plus est un levier qui apporte peu de réponses techniques et économiques. Des essais nationaux et locaux présentés ce 30 novembre montrent qu’un rapport de concentrés au delà de la couverture des besoins peut engendrer des conséquences économiques lourdes pour l’élevage, avec des pertes importantes même sur un court délai.
Robotisation : un robot représente bien plus qu’un simple système de traite, son impact est considérable sur l’ensemble de la conduite d’élevage. Cette réunion a souligné la nécessité de maîtriser le poste alimentaire avec la gestion du concentré et du pâturage, sans oublier et la qualité du lait en évitant les dérapages. L’optimisation des charges opérationnelles (principalement concentrés) est impérative pour accompagner l’investissement et son coût de fonctionnement.
Qualité : un engagement dans une filière sous signe de qualité nécessite d’adapter son système alimentaire pour limiter l’achat d’aliments tracés coûteux, d’adapter sa surface fourragère pour assurer au maximum l’autonomie et de maintenir au mieux une certaine productivité laitière (au risque de perdre une part importante de la plus value sur le lait).
Résultats économiques : la maîtrise technique à tous les niveaux fait la différence, tout comme le raisonnement des investissements et la réactivité de l’éleveur (ajustement du niveau des charges aux contextes climatique et économique). Des écarts paraissent souvent faibles en euros/1000 litres ou en euros/hectare, mais un fort impact est constaté entre deux groupes d’éleveurs constitués dans une étude (148 000 euros de trésorerie sur huit ans).
Robotisation : un robot représente bien plus qu’un simple système de traite, son impact est considérable sur l’ensemble de la conduite d’élevage. Cette réunion a souligné la nécessité de maîtriser le poste alimentaire avec la gestion du concentré et du pâturage, sans oublier et la qualité du lait en évitant les dérapages. L’optimisation des charges opérationnelles (principalement concentrés) est impérative pour accompagner l’investissement et son coût de fonctionnement.
Qualité : un engagement dans une filière sous signe de qualité nécessite d’adapter son système alimentaire pour limiter l’achat d’aliments tracés coûteux, d’adapter sa surface fourragère pour assurer au maximum l’autonomie et de maintenir au mieux une certaine productivité laitière (au risque de perdre une part importante de la plus value sur le lait).
Résultats économiques : la maîtrise technique à tous les niveaux fait la différence, tout comme le raisonnement des investissements et la réactivité de l’éleveur (ajustement du niveau des charges aux contextes climatique et économique). Des écarts paraissent souvent faibles en euros/1000 litres ou en euros/hectare, mais un fort impact est constaté entre deux groupes d’éleveurs constitués dans une étude (148 000 euros de trésorerie sur huit ans).