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Groupement de défense sanitaire

Jean-Luc Chevalier accède à la présidence

L’éleveur installé à Cestres, sur la commune de Saint-Martin-du-Mont, succède à Pascal Martens depuis le 1er juin.
Par Aurélien Genest
Jean-Luc Chevalier accède à la présidence
Jean-Luc Chevalier est délégué cantonal de Saint-Seine-l’Abbaye depuis l’année 2000.
Pascal Martens avait annoncé son souhait de quitter la présidence du GDS lors de l’assemblée générale départementale, le 28 mars à Alise-Sainte-Reine. Son successeur est connu depuis le dernier conseil d’administration, en la personne de Jean-Luc Chevalier, éleveur de 75 vaches Simmental avec son frère Laurent sur une ferme de 220 hectares.
Le Côte-d’orien de 48 ans, jusqu’alors deuxième vice-président du GDS, entend garder le cap du groupement : «Nous allons travailler dans la continuité, c’est une évidence. Pascal Martens, dont le travail et l’implication dans les différents dossiers ont été exemplaires durant ses neuf années de présidence, reste membre du bureau, tout comme son prédécesseur Patrick Raphat. Nous nous en félicitons». Malgré les nombreux dossiers et le quotidien très chargé du GDS, Jean-Luc Chevalier affiche un certaine sérénité devant les compétences du bureau et du personnel salarié : «l’entente est excellente et nous permet d’avancer dans le bon sens. Pour continuer d’obtenir des résultats, il faudra absolument garder nos bonnes relations avec le Conseil départemental, la DDPP, le laboratoire, la DDT, la Chambre d’agriculture, la préfecture et le GTV. Il faut également travailler avec les marchands de bestiaux pour qu’ils soient conscient que le sanitaire est important lors des différentes transactions d’animaux, les maladies s’achètent! Ils doivent être également nos relais sur le terrain».

Tuberculose : dossier numéro 1
La tuberculose bovine reste le dossier le plus important du moment. «Penser que nous en avons terminé avec cette maladie serait une grave erreur», confie le nouveau président : «il faut continuer de se battre pour finir de l’éradiquer. Une motion votée lors de notre assemblée générale a d’ailleurs exprimé cette forte volonté des membres du bureau. Beaucoup de travail a été réalisé depuis 2010, année très difficile au cours de laquelle 45 foyers avaient été recensés. Nous devons continuer dans le même sens. à ce titre, rappelons que la mise en place de l’abattage sélectif en Côte-d’Or nous a été très bénéfique. Nous l’avions demandé et nous étions allés le chercher à Paris par la voix de Pascal Martens. Garder notre cheptel de souche était plus qu’essentiel. Les abattages totaux n’avaient vraiment pas de sens. Humainement, c’était extrêmement difficile pour les éleveurs. Nous sommes arrivés à assainir les élevages avec l’abattage sélectif et je m’en réjouis. Ses perspectives ont rendu les éleveurs plus sereins pendant la prophylaxie».

IBR et BVD
L’IBR et la BVD figurent aussi parmi les dossiers capitaux selon Jean-Luc Chevalier : «le GDS a beaucoup travaillé pour requalifier un maximum d’élevages en IBR. Aujourd’hui, 50 élevages ont moins de cinq animaux positifs. Il va falloir requalifier beaucoup d’autres cheptels car à terme, l’IBR aura un impact sur le commerce et il ne sera plus possible de mélanger les bovins». Le GDS21 va devoir se pencher sur le dossier BVD, dans l’attente de l’arrêté ministériel qui devrait sortir l’an prochain : «être indemne BVD sera une obligation, il faudra passer par un dépistage auriculaire des animaux. Nous avons déjà des demandes de la part d’éleveurs vendant de la génétique, car l’Est de la France a déjà entamé les démarches. La Côte-d’Or va devoir mettre le pied à l’étrier».

D’autres priorités
Jean-Luc Chevalier liste d’autres objectifs, plus «locaux» : «nous devons nous atteler à redynamiser nos assemblées cantonales de fin d’année et remotiver nos éleveurs à venir nous voir car les effectifs diminuent d’année en année. Je souhaite également que le monde de l’élevage progresse en terme de formation : le GDS devra poursuivre ses formations auprès des éleveurs et ira expliquer le sanitaire aux futurs jeunes éleveurs actuellement dans nos lycées agricoles. Beaucoup trop de lacunes sont à déplorer chez les nouveaux installés. S’agrandir pour réussir n’est pas un modèle à vendre. Il faut avant tout maîtriser ses effectifs, regarder le bilan fourrager et faire de la qualité pour valoriser au mieux ses animaux. Cela nous évitera des animaux mal entretenus ainsi que certaines divagations qui ne font pas une bonne publicité à notre métier. L’éleveur ne doit pas être esclave de ses bovins, il doit pouvoir vivre à côté de son travail. Je finirai par un autre point très important: à un moment donné, il va falloir discuter de sujets techniques avec le monde de la chasse. Cela fait trop longtemps que nous discutons par intermédiaires. La faune sauvage, importante en terme d’effectifs d’animaux, cohabite souvent avec nos cheptels. En conclusion, il est important de rappeler que sans mutualisme, il n’y a pas de sanitaire efficace, et qu’il faut toujours anticiper pour ne pas subir».

Bureau du GDS

Président : Jean-Luc Chevalier,
1er vice-président : Alain Son,
2ème vice-président : Vincent Fretel,
secrétaire général : Florent Lefol,
secrétaire général adjoint : Philippe Lévêque,
trésorière : Françoise Saulgeot.
Membres : Christine Brey, Liliane Cornemillot, Florent Guyomard, Mathieu Labonde, Pascal Martens, Patrick Raphat, Max Seguin, Dominique Vacher, Etienne Verrier.