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Tournée régionale de la FNSEA

Jean-Bernard Bayard en visite à Dijon

Le Secrétaire général adjoint de la FNSEA, Jean-Bernard Bayard, a rencontré les élus des FRSEA Bourgogne et Franche-Comté, le 24 novembre dernier à Dijon. Ce temps d'€™échange permet d'€™évoquer directement les sujets agricoles, de la vie interne de la structure aux évolutions de la Politique agricole commune.
Par FRSEA Bourgogne
Jean-Bernard Bayard en visite à Dijon
Le secrétaire général adjoint de la FNSEA (ici à gauche) a échangé avec les élus des FRSEA Bourgogne
et Franche-Comté.
[INTER]Le renouvellement syndical au cœur des débats[inter]
Le renouvellement des équipes est un moment crucial de la vie syndicale. La volonté des responsables nationaux est de porter une attention particulière à cette étape. Ce renouvellement concerne tous les niveaux de fonctionnement du réseau de la FNSEA et les départements renouvellent leurs délégués cantonaux ou communaux et leurs administrateurs tous les trois ans, comme la maison mère. A la FNSEA, la représentation des territoires se joue tous les trois ans, lors de l'€™élection du conseil d'€™administration.

[INTER]Dénoncer les situations impossibles[inter]
L'€™évolution des politiques agricoles et des demandes sociétales, la libéralisation de l'€™économie, des échanges commerciaux et la modification des comportements sociaux changent la nature du syndicalisme. L'€™agriculture administrée, soutenue par une politique historique ambitieuse se délite et laisse place à une agriculture livrée au marché, sans garde-fou. Et le changement de cap de la Politique Agricole Commune est hélas concomitant d'€™une catastrophe économique et financière qui amplifie les effets nocifs de la dérégulation. Les demandes des agriculteurs, fragilisés par des fluctuations erratiques des cours de leurs produits et de leurs charges, évoluent inévitablement. L'€™analyse économique et la connaissance des réalités des filières sont indispensables au développement des actions revendicatives. [I]«L'€™économie ne fait pas de cadeau»[i] assène Jean-Bernard Bayard, [I]«mais nous devons dénoncer les situations impossibles»[i]. Il reconnait que [I]«la préparation économique et technique des revendications n'€™est plus la même. Il ne suffit pas de porter une position»[i]. Le rapport de force passe par une présence plus forte dans les interprofessions et dans les instances économiques. La construction stratégique des actions syndicales et les objectifs changent aussi. Et des cibles nouvelles émergent. Les résultats sont moins directs et plus difficiles à mesurer instantanément. Pour être compris, précise enfin Jean-Bernard Bayard [I]«il faut dire ce que nous défendons et le soutenir et identifier la ligne de la FNSEA... Le syndicalisme sans adhérents ne dure pas !».[i]

[INTER]Maintien et acceptation du budget de la Pac[inter]
L'€™ambiance des deux dernières années, avec la volatilité des situations, au-delà même des cours, a été un élément favorable au maintien d'€™une Politique Agricole Commune volontaire. La mise en équation des équilibres territoriaux et du verdissement de la PAC intègre bien l'€™acte de production. [I]«Le changement de position est favorable, avec un nouvel affichage et la volonté de maintenir deux piliers»[i] explique le secrétaire général adjoint de la FNSEA. Et la communication de la Commission Européenne est plutôt de bon augure à l'€™aune des très proches discussions budgétaires. Il regrette toutefois que le terme régulation ne soit jamais utilisé dans cette communication et que la mise en place du deuxième pilier ne soit pas détaillée. Les administrateurs FNSEA, Jean-Pierre Condamine (Bourgogne) et Thierry Chalmin (Franche-Comté) rappelle la position de leader de la FNSEA dans les négociations de la Pac. [I]«La France est écoutée car le gouvernement soutient malgré tout son agriculture»[i], avant de préciser qu'€™il faut «faire des propositions, sans arrogance et jouer l'€™axe Franco-allemand». Les nouveaux pays sont des à‰tats agricoles qui prennent part aux négociations. Et il s'€™agit d'€™un exercice très subtil qui doit satisfaire 27 à‰tats membres et répondre aux exigences sociétales. Les alliés sont également différents selon les sujets et notamment en matière de régulation. Et le verdissement est un argument clef du maintien et de l'€™acceptation du budget. Les élus rappellent avec clairvoyance que le cheminement de ces négociations doit être partagé avec les agriculteurs et expliqué, pour être compris. Et ils soulignent que, si la communication de la Commission se fait hors du débat budgétaire, sa traduction opérationnelle n'€™est possible que si le budget ne baisse pas de façon significative. Voilà qui, effectivement, tranche avec les annonces passées de risques de baisse drastique des fonds communautaires allouées à la seule et unique politique commune européenne.