Innovation
Il créé son propre matériel
Jean-François Thévenot, éleveur dans le canton d’Arnay-le-Duc, compte plusieurs inventions agricoles à son actif. Le Côte-d’orien a déjà été plusieurs fois primé.

Les trophées de l’agriculture du 22 janvier avaient salué son travail et son ingéniosité. Jean-François Thévenot, éleveur à Treney sur la commune de Jouey, invente régulièrement des dispositifs et machines agricoles qui s’avèrent très utiles dans son quotidien. Le Côte-d’Orien de 50 ans a déjà commercialisé trois de ses prototypes, notamment par le biais de la société Mazeron basée à Avallon. Une quatrième réalisation est actuellement en cours de finalisation et devrait être lancée ces toutes prochaines semaines sur la marché.
Alimentation du bétail
Jean-François Thévenot se souvient de sa première création, c’était il y a une vingtaine d’années : «Nos vêlages avaient été avancés suite à la mise aux normes de notre exploitation. Il fallait distribuer de plus en plus de concentrés avec des seaux et des brouettes. Ces actions étaient fastidieuses et pénibles, j’ai alors imaginé un engin qui transporte et distribue trois types d’aliments». Une distributrice polyvalente avec trois trémies de grandes capacités (2 et 2,5 m3) est née d’une longue réflexion. La machine apporte une grande autonomie et ne nécessite qu’un seul remplissage par semaine : «il y a une ration d’entretien, une ration d’engraissement et une trémie remplie d’avoine pour la reproduction. Distribuer les concentrés à nos 300 bêtes nous prend moins d’un quart d’heure chaque matin». Jean-François Thévenot propose une distributrice quelque peu différente au commerce, avec deux trémies de 4m3 et trois modes de distribution (au sol, dans les auges et dans les nourrisseurs à veaux). L’utilisation est possible en été comme en hiver et nécessite que très peu de puissance.
Le bascule-botte
L’habitant de Jouey a créé un bascule-botte il y a une quinzaine d’année. Cet appareil, primé en 2014, permet de placer une botte de paille ronde ou carrée dans une pailleuse, sans utiliser un second tracteur équipé d’un chargeur. «Ce dispositif diminue aussi les risques de troubles musculo-squelettiques», fait remarquer l’éleveur, «avec l’utilisation quotidienne de cinq bottes sur une période de 150 jours de pansage, le bascule-botte permet l’économie de 750 montées et 750 descentes d’un tracteur». Cette innovation a été saluée à l’époque par La France Agricole et le magazine l’Éleveur laitier.
Plus de 300 lève-têtes vendus
Durant l’hiver 2015-2016, Jean-François Thévenot réalise «la passe de trois» avec un lêve-tête destiné à recevoir quatre vaches aux cornadis. «Il s’agit d’un engin de type diable muni de deux roues. Il est destiné à lever les têtes des animaux en douceur, sans stress. En faisant monter la barre au moyen d’une crémaillère, le lève-tête permet de leur délivrer des soins, à une fréquence intéressante dépassant les 70 vaches à l’heure. Il n’y pas besoin d’être aidé, nous pouvons travailler en tout autonomie. Ce dispositif participe au bien-être animal et à celui de l’éleveur» explique l’éleveur. Plus de 300 exemplaires ont déjà été vendus à ce jour. Victime de son succès, l’appareil est subventionné par la MSA. Le GDS y va également de son implication en prenant en charge une partie de la facture de ses adhérents. Devant ses nombreux avantages, le lève-tête a été primé à Cournon en 2016 (Sommet d’or), au Space (Innov’space trois étoiles, top 5 de la centaine de matériels proposés au concours) et par la France Agricole la même année (Inel d’Or).
Une nouveauté imminente
Jean-François Thévenot ne souhaite pas s’arrêter en si bon chemin et recherche encore des solutions face aux tâches répétitives et pénibles de l’élevage. Ces solutions sont toujours «simples et peu onéreuses» à l’image du bascule-botte et du lêve-tête coûtant moins de 1 000 euros. Le prix de la distributrice est quant à lui illustré au volume de concentrés transporté: «nous sommes en-dessous des 2000 euros/m3 transporté, ce qui en fait la machine la moins chère du marché, tout en étant la plus complète. Les concurrents, sans avoir une si grande polyvalence, sont davantage à 5 000, 6 000 voire 7 000 euros/m3» note Jean-François Thévenot.
Alimentation du bétail
Jean-François Thévenot se souvient de sa première création, c’était il y a une vingtaine d’années : «Nos vêlages avaient été avancés suite à la mise aux normes de notre exploitation. Il fallait distribuer de plus en plus de concentrés avec des seaux et des brouettes. Ces actions étaient fastidieuses et pénibles, j’ai alors imaginé un engin qui transporte et distribue trois types d’aliments». Une distributrice polyvalente avec trois trémies de grandes capacités (2 et 2,5 m3) est née d’une longue réflexion. La machine apporte une grande autonomie et ne nécessite qu’un seul remplissage par semaine : «il y a une ration d’entretien, une ration d’engraissement et une trémie remplie d’avoine pour la reproduction. Distribuer les concentrés à nos 300 bêtes nous prend moins d’un quart d’heure chaque matin». Jean-François Thévenot propose une distributrice quelque peu différente au commerce, avec deux trémies de 4m3 et trois modes de distribution (au sol, dans les auges et dans les nourrisseurs à veaux). L’utilisation est possible en été comme en hiver et nécessite que très peu de puissance.
Le bascule-botte
L’habitant de Jouey a créé un bascule-botte il y a une quinzaine d’année. Cet appareil, primé en 2014, permet de placer une botte de paille ronde ou carrée dans une pailleuse, sans utiliser un second tracteur équipé d’un chargeur. «Ce dispositif diminue aussi les risques de troubles musculo-squelettiques», fait remarquer l’éleveur, «avec l’utilisation quotidienne de cinq bottes sur une période de 150 jours de pansage, le bascule-botte permet l’économie de 750 montées et 750 descentes d’un tracteur». Cette innovation a été saluée à l’époque par La France Agricole et le magazine l’Éleveur laitier.
Plus de 300 lève-têtes vendus
Durant l’hiver 2015-2016, Jean-François Thévenot réalise «la passe de trois» avec un lêve-tête destiné à recevoir quatre vaches aux cornadis. «Il s’agit d’un engin de type diable muni de deux roues. Il est destiné à lever les têtes des animaux en douceur, sans stress. En faisant monter la barre au moyen d’une crémaillère, le lève-tête permet de leur délivrer des soins, à une fréquence intéressante dépassant les 70 vaches à l’heure. Il n’y pas besoin d’être aidé, nous pouvons travailler en tout autonomie. Ce dispositif participe au bien-être animal et à celui de l’éleveur» explique l’éleveur. Plus de 300 exemplaires ont déjà été vendus à ce jour. Victime de son succès, l’appareil est subventionné par la MSA. Le GDS y va également de son implication en prenant en charge une partie de la facture de ses adhérents. Devant ses nombreux avantages, le lève-tête a été primé à Cournon en 2016 (Sommet d’or), au Space (Innov’space trois étoiles, top 5 de la centaine de matériels proposés au concours) et par la France Agricole la même année (Inel d’Or).
Une nouveauté imminente
Jean-François Thévenot ne souhaite pas s’arrêter en si bon chemin et recherche encore des solutions face aux tâches répétitives et pénibles de l’élevage. Ces solutions sont toujours «simples et peu onéreuses» à l’image du bascule-botte et du lêve-tête coûtant moins de 1 000 euros. Le prix de la distributrice est quant à lui illustré au volume de concentrés transporté: «nous sommes en-dessous des 2000 euros/m3 transporté, ce qui en fait la machine la moins chère du marché, tout en étant la plus complète. Les concurrents, sans avoir une si grande polyvalence, sont davantage à 5 000, 6 000 voire 7 000 euros/m3» note Jean-François Thévenot.
Le sens du bricolage
En Gaec avec son frère Bernard, Jean-François Thévenot s’est installé en 1989 sur la ferme familiale comptant aujourd’hui 120 mères charolaises. Le Côte-d’orien puise ses idées innovantes dans sa grande passion pour le bricolage : «Nous tenons ça de notre père, nous nous en servons beaucoup dans notre ferme. Comme chacun sait, nous ne pouvons malheureusement pas influer sur le prix des ventes de nos produits, alors nous travaillons le plus possible sur la maîtrise des charges. Nous réalisons nous-mêmes l’entretien de notre parc matériel». Changement de pièces d’usure, entretien, changement de roulements, résolutions de pannes parfois conséquentes : tout y passe. Les économies réalisées à l’année sont estimées entre 10 000 et 15 000 euros. A force de bricoler, réaliser des installations sur mesure et améliorer certains produits du commerce, Jean-François Thévenot est rapidement arrivé au stade de concevoir lui-même son propre matériel.