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Aviculture

Grippe aviaire : le risque redevient élevé

Une mortalité anormalement élevée de grues cendrées constatée dans le Grand Est et dans la Nièvre doit alerter les élevages avicoles de la région.

Par Berty Robert
Grippe aviaire : le risque redevient élevé
Zones écologiques à risque particulier vis-à-vis de l'infection IAHP sur le département de l'Yonne.

Le 24 octobre, dans la Nièvre, huit grues cendrées ont été retrouvées mortes, victimes de l'Influenza aviaire hautement pathogène (IAHP). Le 27 octobre, c'est TF1 qui révélait qu'un grand nombre d'oiseaux morts étaient ramassés depuis plusieurs jours sur les rives du lac du Der, à la limite de la Marne et de la Haute-Marne. Ces animaux victimes de la grippe aviaire représentent une véritable menace pour les élevages avicoles français. C'est en raison de ce retour constaté de la maladie que la France a décidé, le 22 octobre, de relever le niveau de risque à « élevé », sur tout le territoire métropolitain. Une décision prise suite à la mise en évidence d’une dynamique d’infection dans l’avifaune sauvage migratrice en Europe, y compris en France, et à la confirmation de plusieurs foyers en élevage de volailles. La décision du 22 octobre vise à renforcer les mesures de surveillance et de prévention vis-à-vis du virus IAHP.

Rappel des consignes de protection

La mortalité constatée dans la Nièvre et en Haute-Marne montre que la pathologie, qui touchait plutôt l'ouest de la France jusqu'à présent, se rapproche de la Bourgogne-Franche-Comté. Une évolution qui pousse le ministère de l'Agriculture et les préfectures à rappeler aux éleveurs les consignes de protection à adopter. Afin de prévenir la propagation du virus, la mise à l’abri en bâtiment ou sous filet est obligatoire pour tous les détenteurs de volailles ou d’oiseaux captifs, professionnels comme particuliers. Dans la nature, il est spécifiquement demandé de ne pas s’approcher ni nourrir les oiseaux sauvages au sol. Il est rappelé que, pour éviter la diffusion du virus à d’autres oiseaux, l’ensemble du public doit éviter de fréquenter les zones humides (bords des étangs, des mares et des rivières) où stationnent les oiseaux sauvages, y compris en leur absence, du fait de la possible présence de virus dans les fientes et les sols souillés. En cas de découverte d’un oiseau malade ou mort, il est impératif de ne pas toucher à l’animal : il convient d’avertir la mairie qui pourra organiser la collecte de l’animal en vue d’analyse et d’enlèvement et transmettra l’information aux organismes compétents.

Ne pas hésiter à alerter

En niveau de risque « élevé », il faut mettre à l’abri vos oiseaux dans un environnement fermé. Éviter de les vendre/donner ou de les déplacer ;

– Surveiller quotidiennement vos oiseaux et contactez votre vétérinaire en cas de signes nerveux

ou respiratoires ou en cas de changement de comportement ;

– Protéger le stock d’aliments, de litière de l’humidité et aussi de tout risque de contamination

(contact avec d’autres oiseaux) y compris pour l’eau et les abreuvoirs ;

– Ne pas se rendre dans des élevages de volailles, y compris des petites fermes avec vente de produits sur place, sans prendre de précautions (nettoyer vos vêtements avant et après la visite, ne pas toucher le matériel de l’élevage ni les oiseaux…) ;

– Nettoyer et désinfecter régulièrement l’endroit où vivent les oiseaux et l’équipement utilisé pour leur entretien. Pour ce faire, ne jamais utiliser d’eau de surface (mare, ruisseau, eau de pluie…) ;

– Déclarer vos oiseaux à la mairie.

En cas de mortalité anormale de vos oiseaux, conservez les cadavres, isolez-les, protégez-les et contactez votre vétérinaire ou votre Direction départementale de la protection des populations (DDPP).