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Prédateur

Encore des victimes du loup ?

Après des attaques à répétition sur le troupeau de Laurence et Sébastien Godin, éleveurs à Mélisey à la frontière de l’Aube, trois brebis égorgées ont été retrouvées par Michel Bouchard, ancien éleveur et maire de la commune.
Par Orianne Mouton
Il a pourtant un petit troupeau, une douzaine de brebis « sur la côte derrière la maison, pour occuper les lieux et ne pas que ça se fasse envahir d’épines ». Michel Bouchard est agriculteur retraité et maire de Mélisey. Il y a une quinzaine de jours, il a retrouvé une brebis égorgée. Puis, le 28 novembre, deux autres ont subi le même sort. Pour l’ancien éleveur, pas de doute, c’est l’œuvre du loup. «C’est la même nature d’attaque, avec les mêmes traces qu’il y avait eues à l’EARL des îles ». Le loup présumé avait déjà fait près d’une trentaine de victimes depuis le mois de juin, sur les troupeaux de Laurence et Sébastien Godin, pâturant sur les communes de Mélisey et Arthonnay. «Les gardes de l’ONCFS sont venus, ils ont pris les mesures, ils ont tout regardé mais il n’y a pas de doute, c’est la même nature que les attaques qu’il y a déjà eues dans le coin. Elles étaient dehors, on pensait que le secteur était épargné maintenant, mais tout d’un coup il a surgi. Comme toutes les brebis aux alentours étaient à l’abri dedans, il est venu ici. Il s’attaque aussi au gibier, vers chez moi il y a beaucoup de chevreuils et j’en vois beaucoup moins en ce moment. Il est peut-être dérangé par la chasse mais il se balade quand même. Mais ici, c’est son territoire… Il va passer huit jours quelque part, huit ailleurs et puis revenir ».
On ne criait plus au loup dans le coin de Mélisey depuis peu, mais voilà que l’inquiétude se fait grandissante quant à la sortie des troupeaux au printemps.