Mont-Saint-Sulpice
Des sangliers dans la plaine
Agriculteurs et chasseurs étaient réunis lundi 7 août à Mont-Saint-Sulpice pour tenter de résoudre le problème des sangliers dans les cultures.
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«Dès que tu parles de sangliers, tout le monde rapplique !» À la salle des fêtes de Mont-Saint-Sulpice, agriculteurs et chasseurs s’étonnent de voir arriver autant de public. Ce lundi 7 août après-midi, une cinquantaine d’entre eux sont venus discuter des dégâts causés par les animaux dans le secteur. Depuis quatre ans, la population de sangliers devient un problème dans la zone Pontigny/Ormoy/Hauterive/Mont-Saint-Sulpice. Jérôme de Winter, éleveur à Hauterive, a pris l’initiative de cette réunion «pour régler le problème à l’amiable entre chasseurs et agriculteurs». Olivier Lecas, président de la fédération départementale des chasseurs, annonce d’emblée sa bonne volonté pour réguler la population de bêtes sauvages : «Du 1er juillet au 30 septembre, les bracelets sont vendus à 10 € au lieu de 40 €. Les demandes de deuxième attribution seront traitées au plus vite.» Le ton monte aussitôt dans l’assistance. Les paysans estiment que les chasseurs ne sont pas assez efficaces et déplorent les dégâts causés par les sangliers de la forêt de Pontigny, qui s’aventurent régulièrement sur leurs parcelles. Des clôtures de protection ont été placées par endroits, entretenues tantôt par les exploitants, tantôt par la fédération de chasseurs. Mais la question centrale reste la régulation de la population d’animaux sauvages.
Un compromis proposé par la DDT
Les agriculteurs demandent à la fédération de chasse de fournir aux chasseurs des bracelets gratuits, pour les inciter à prélever plus de sangliers. La fédération ne l’entend toutefois pas de cette oreille. En effet, les bracelets constituent une source de revenus non négligeable, d’autant qu’il faut régulièrement rembourser aux paysans les dégâts causés par les bêtes. De plus, la suspension du plan de chasse, qui laissait aux chasseurs le loisir d’augmenter les prélèvements sans passer à la caisse, n’a pas été efficace en 2016 dans les secteurs du Serein et de la Puisaye. Pour tenter de clore les débats, Didier Roussel, président de la DDT, s’engage à mettre en demeure le locataire de la forêt de Pontigny de chasser sur l’ensemble de la période autorisée, du 1er juin au 28 février. L’ONF, représentée par le responsable du service chasse Bruno Féry, se chargera des contrôles. «C’est une solution parmi d’autres, qui peut être efficace», explique Didier Roussel. «On peut l’accompagner d’une augmentation des minima du plan de chasse.» Jérôme de Winter n’est pas satisfait : «On a l’impression de parler à un mur. On devrait être prioritaires en tant qu’agriculteurs, on attend des actions pour obliger les chasseurs à faire plus d’efforts.» Didier Roussel a donné rendez-vous aux différents acteurs fin 2017 pour faire le point.
Un compromis proposé par la DDT
Les agriculteurs demandent à la fédération de chasse de fournir aux chasseurs des bracelets gratuits, pour les inciter à prélever plus de sangliers. La fédération ne l’entend toutefois pas de cette oreille. En effet, les bracelets constituent une source de revenus non négligeable, d’autant qu’il faut régulièrement rembourser aux paysans les dégâts causés par les bêtes. De plus, la suspension du plan de chasse, qui laissait aux chasseurs le loisir d’augmenter les prélèvements sans passer à la caisse, n’a pas été efficace en 2016 dans les secteurs du Serein et de la Puisaye. Pour tenter de clore les débats, Didier Roussel, président de la DDT, s’engage à mettre en demeure le locataire de la forêt de Pontigny de chasser sur l’ensemble de la période autorisée, du 1er juin au 28 février. L’ONF, représentée par le responsable du service chasse Bruno Féry, se chargera des contrôles. «C’est une solution parmi d’autres, qui peut être efficace», explique Didier Roussel. «On peut l’accompagner d’une augmentation des minima du plan de chasse.» Jérôme de Winter n’est pas satisfait : «On a l’impression de parler à un mur. On devrait être prioritaires en tant qu’agriculteurs, on attend des actions pour obliger les chasseurs à faire plus d’efforts.» Didier Roussel a donné rendez-vous aux différents acteurs fin 2017 pour faire le point.