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Volailles

Des poulaillers pour s’installer

Deux jeunes agriculteurs viennent de mettre en route huit bâtiments d’élevage à Brazey-en-Plaine.
Par Aurélien Genest
Des poulaillers pour s’installer
De gauche à droite : Jérôme Voisin (Établissements Sirugue) et les deux éleveurs, Clément Fichot et Étienne François.
Huit poulaillers sinon rien! Étienne François et Clément Fichot ont choisi la filière volailles Label de Bourgogne pour s’installer dans leur ferme familiale respective. Les deux trentenaires ont chacun fait construire quatre bâtiments d’élevage sur deux parcelles proches l’une de l’autre.

Ces poulaillers de 400m2 sont destinés à recevoir 4 400 volailles élevées en plein air. L’équipement est automatisé avec une ouverture quotidienne des trappes. Les systèmes d’alimentation et d’approvisionnement en eau s’inspirent largement des poulaillers standards ultra-modernes plus connus dans le département. Sur le plan économique, un revenu annuel de 20 000 à 24 000 euros avant impôts et MSA est espéré pour chaque éleveur.

«Ce projet a été initié par le syndicat des Volailles Fermières de Bourgogne il y a trois ans» indique Jérôme Voisin, ingénieur commercial aux Établissements Sirugue.

Basé à Esbarres à seulement quelques kilomètres de Brazey, le marchand d’aliments a suivi de très près le dossier et conseillé les deux jeunes éleveurs dans leurs démarches respectives. Les Établissements Sirugue assureront le suivi technique et l’intégration (avances d’argent pour l’aliment, les poussins et les frais vétérinaires).
Un cahier des charges «Label» a été respecté à la lettre pour la réalisation de ce projet. Les éleveurs ont beaucoup travaillé la disposition de leurs bâtiments en recherchant la parcelle la plus adéquate, en capacité d’accueillir huit poulaillers et reliée au réseau d’électricité.

Les deux producteurs avaient également l’obligation d’orienter les trappes de sortie vers le sud, de réserver 45 mètres de dégagement devant chaque trappe et d’assurer un espace d’au moins 30 mètres entre chaque pignon. Le tout en recherchant la meilleure orientation possible pour l’installation de panneaux photovoltaïques.

Témoignages

Étienne François et Clément Fichot rejoignent le Syndicat des Volailles Fermières de Bourgogne  et évoquent leur installation : «Trois pistes étaient à creuser pour justifier nos installations respectives sur les fermes de nos parents : les hectares supplémentaires, la prestation de services et le hors-sol. Nous avons opté pour les deux dernières solutions. Nous avons rejoint l’ETA du Mornay cette année et pris la direction du hors-sol pour rentabiliser les surfaces existantes. Nous avons étudié différents types d’élevages. La viande blanche nous a convaincus : elle plait énormément par ses qualité nutritives et ses faibles teneurs en matières grasses. De plus, cette viande n’a aucune religion. La rentabilité d’un seul poulailler n’était pas en mesure de sortir un salaire alors nous avons joué sur les volumes avec quatre poulaillers chacun.
Six des huit toits seront prochainement loués à l’entreprise O’SiToiT pour l’installation de panneaux photovoltaïques.
Nous conservons la possibilité d’installer nos propres panneaux sur les deux toits restants d’ici un ou deux ans. Nous avons d’ailleurs créé une société d’énergie. En ce qui concerne les fientes issues des volailles, elles prendront la direction du Gaec des Chavanas, à Brazey».