Assemblée générale du BIVB
Conforter les acquis, assurer l'avenir
Programme chargé pour l'assemblée générale du BIVB qui s'est tenue le 5 juillet dernier à Beaune. Le bilan économique de la viticulture est plutôt bon, mais pour assurer l'avenir et tenir son rang sur les marchés mondiaux comme dans l'économie régionale, il faut voir plus loin. La relance de la production des vins rouge de Bourgogne s'inscrit dans ce schéma d'avenir, comme le projet déjà bien avancé de la future cité des vins à Beaune.
de flavescence dorée et de l'Esca sur les vignobles.
En matière viticole, [I]«la situation économique de la Bourgogne est toujours plutôt bonne»[i], ce constat rassurant est posé par Pierre-Henry Gagey, le président du BIVB, lors de la dernière assemblée générale de l'interprofession viticole, qui s'est tenue à Beaune, le 5 juillet dernier. Constat rassurant, mais situation paradoxale que celle d'une économie viticole qui se porte plutôt bien, dans un contexte économique global perturbé, après deux années de petites récoltes et alors que la flavescence dorée et l'ESCA s'étendent sur certains vignobles et en menacent d'autres. Cet îlot de relative prospérité voit ainsi les nuages s'amonceler alentour, ce qui engage les professionnels du vin, viticulture et négoce en parfait accord, à «rester attentifs».
[INTER]Progression en volume et en valeur[inter]
Sur le plan commercial la demande en volume et en valeur progresse à l'export comme en France, alors que l'offre reste limitée, avec une récolte 2012 en baisse de 20,4% et un disponible en propriété en recul de 11%. [I]«Ceci explique cela» [i]observe Michel Baldissini, président délégué du BIVB, la faible récolte accentue la tension sur les cours et des niveaux de prix en hausse. Dans ce contexte de flux tendu [I]«il est essentiel que nous ayons une bonne récolte 2013, en qualité comme en quantité»[i] insiste Pierre-Henry Gagey, afin de répondre aux besoins du marché et [I]«d'assagir nos prix»[i]. Ce dernier relevant qu'en dépit [I]«d'un millésime tardif, la fleur ne s'est pas si mal passée»[i].
La demande reste soutenue à l'export, avec un équilibre bien contenu entre les clients traditionnels que sont les àtats-Unis, le Royaume-Uni et le Japon et les nouveaux marchés, comme la Chine, qui représente 2% des volumes exportés. Autant dire que face aux tensions sino-françaises les représentants professionnels restent «sereins», mais [I]«attentifs»[i] quand même.
[INTER]Objectif : une qualité irréprochable [inter]
Sujet de préoccupation majeur, dans une situation globalement bonne, les menaces que font peser sur les vignobles, la flavescence dorée, d'une part et l'ESCA, d'autre part. La lutte contre la flavescence dorée, maladie réglementée, passe par des traitements insecticides obligatoires, diversement appréciés, mais impératifs comme l'a rappelé le directeur de la DRAAF, Jean-Roch Gaillet, qui représentait le Préfet de région, rassurant quant à [I]«l'appui de l'àtat pour faire appliquer ce qui doit l'être»[i]. Pour sa part, le BIVB apporte une contribution financière de 100 000 euros et travaille à l'instauration d'un fonds de mutualisation pour lequel une provision de 200 000 euros a été votée. Concernant l'ESCA, en revanche, la solution ne peut venir que de la recherche, ce qui nécessite la mobilisation de fonds publics et professionnels importants.
L'augmentation, demandée et votée à l'unanimité, de la cotisation de 1,2%, répond à la volonté de l'interprofession de [I]«conserver sa capacité opérationnelle»[i] et [I]«son indépendance financière»[i]. La recherche et l'amélioration constante de la qualité pour arriver à [I]«200 millions de bouteilles irréprochables»[i] sont bien entendu au centre des préoccupations, tout comme la recherche de montée en gamme pour les appellations régionales. En ligne de mire aussi, le classement au Patrimoine mondial de l'Unesco des Climats de Bourgogne et le projet déjà bien abouti d'une future cité des vins à Beaune, qui a été lancé officiellement en marge de cette assemblée et en présence du député-maire de Beaune, Alain Suguenot.
Pierre-Henry Gagey et Michel Baldissini, arrivant en fin de mandat, les représentants des deux familles de l'interprofession ont désigné le candidat de leur choix pour le renouvellement du président et du président délégué du BIVB. Claude Chevalier pour la viticulture et Louis Fabrice Latour pour le négoce, ont été pressentis à ces fonctions. Les votes valideront ou invalideront ces propositions, lors de la prochaine assemblée générale, en décembre.
[INTER]Progression en volume et en valeur[inter]
Sur le plan commercial la demande en volume et en valeur progresse à l'export comme en France, alors que l'offre reste limitée, avec une récolte 2012 en baisse de 20,4% et un disponible en propriété en recul de 11%. [I]«Ceci explique cela» [i]observe Michel Baldissini, président délégué du BIVB, la faible récolte accentue la tension sur les cours et des niveaux de prix en hausse. Dans ce contexte de flux tendu [I]«il est essentiel que nous ayons une bonne récolte 2013, en qualité comme en quantité»[i] insiste Pierre-Henry Gagey, afin de répondre aux besoins du marché et [I]«d'assagir nos prix»[i]. Ce dernier relevant qu'en dépit [I]«d'un millésime tardif, la fleur ne s'est pas si mal passée»[i].
La demande reste soutenue à l'export, avec un équilibre bien contenu entre les clients traditionnels que sont les àtats-Unis, le Royaume-Uni et le Japon et les nouveaux marchés, comme la Chine, qui représente 2% des volumes exportés. Autant dire que face aux tensions sino-françaises les représentants professionnels restent «sereins», mais [I]«attentifs»[i] quand même.
[INTER]Objectif : une qualité irréprochable [inter]
Sujet de préoccupation majeur, dans une situation globalement bonne, les menaces que font peser sur les vignobles, la flavescence dorée, d'une part et l'ESCA, d'autre part. La lutte contre la flavescence dorée, maladie réglementée, passe par des traitements insecticides obligatoires, diversement appréciés, mais impératifs comme l'a rappelé le directeur de la DRAAF, Jean-Roch Gaillet, qui représentait le Préfet de région, rassurant quant à [I]«l'appui de l'àtat pour faire appliquer ce qui doit l'être»[i]. Pour sa part, le BIVB apporte une contribution financière de 100 000 euros et travaille à l'instauration d'un fonds de mutualisation pour lequel une provision de 200 000 euros a été votée. Concernant l'ESCA, en revanche, la solution ne peut venir que de la recherche, ce qui nécessite la mobilisation de fonds publics et professionnels importants.
L'augmentation, demandée et votée à l'unanimité, de la cotisation de 1,2%, répond à la volonté de l'interprofession de [I]«conserver sa capacité opérationnelle»[i] et [I]«son indépendance financière»[i]. La recherche et l'amélioration constante de la qualité pour arriver à [I]«200 millions de bouteilles irréprochables»[i] sont bien entendu au centre des préoccupations, tout comme la recherche de montée en gamme pour les appellations régionales. En ligne de mire aussi, le classement au Patrimoine mondial de l'Unesco des Climats de Bourgogne et le projet déjà bien abouti d'une future cité des vins à Beaune, qui a été lancé officiellement en marge de cette assemblée et en présence du député-maire de Beaune, Alain Suguenot.
Pierre-Henry Gagey et Michel Baldissini, arrivant en fin de mandat, les représentants des deux familles de l'interprofession ont désigné le candidat de leur choix pour le renouvellement du président et du président délégué du BIVB. Claude Chevalier pour la viticulture et Louis Fabrice Latour pour le négoce, ont été pressentis à ces fonctions. Les votes valideront ou invalideront ces propositions, lors de la prochaine assemblée générale, en décembre.
Le vin , une économie «ressort» pour la Bourgogne
La partie statutaire terminée place aux interventions de Jean Roch Gaillet, directeur de la DRAAF, Jacques Rebillard, vice-président du Conseil régional et Benoît de Charette, président de la Chambre de commerce et d'industrie, sur le thème «Quelle place et quel rôle pour le vin dans l'économie bourguignonne, aujourd'hui et demain ?». Le vin porte l'image de la Bourgogne, c'est un fait et en même temps cette image est loin de refléter la grande diversité des vignobles. S'il est évident que l'activité viticole, comme le rappelle Jean-Roch Gaillet, contribue à l'emploi au plan régional de façon directe et indirecte, sa contribution réelle à l'économie régionale est généralement sous-évaluée. De la vigne au tourisme, en passant par toutes les activités industrielles et commerciales qui découlent de la production viticole, Benoît de Charette a démontré que le poids de la filière dépasse largement les 3,5% qui lui sont généralement attribués pour atteindre plus certainement 9 à 10%. «C'est la vrai place du vin dans l'économie régionale», car cette production «a réussi à cristalliser les énergies de nombreux métiers autour du vin» au point de voir se développer et prospérer «des leaders mondiaux au travers de cette filière». Le vin se veut ainsi un vecteur d'entraînement et d'attractivité pour la Bourgogne, renforcé par les nombreux facteurs de différenciation d'une culture du vin issue d'un vignoble qui représente «l'archétype des vignobles de terroir», «berceau de deux cépages qui se sont mondialisés» le Pinot noir et le Chardonay. Encore faut-il pour conserver cette attractivité porteuse de dynamisme, «ne pas craindre les convoitises» et «dire ce qui marche sans complexe». «Il ne faut pas être une économie à part» a-t-il précisé «mais une économie ressort, vecteur pour d'autres activités». L'avenir c'est aussi ce dossier des Climats, «porté collectivement», reflet comme le définit Jean Roch Gaillet «des spécificités bourguignonnes». Jacques Rebillard, tout en rappelant «l'engagement de la collectivité régionale» et en considérant que «beaucoup a été fait», a insisté sur la nécessité pour l'avenir «de dégager des priorités». Faisant référence au plan Amplitude 2015, considéré comme «légitime et nécessaire», le vice-président du Conseil régional a encouragé «à continuer à accroître la valeur ajoutée , à travailler le couple viticulture/tourisme» et à saisir de nouvelles opportunités générant des actions porteuses d'emplois.