Le vignoble de la Côte de Beaune touché par la grêle
Comment panser les plaies ?
Mardi 23 juillet, en fin d'après midi, la côte viticole de Beaune a été touchée par de violents orages, accompagnés de forte grêle. Dans les vignes, c'est la désolation et dès le lendemain, la mobilisation s'est organisée pour accompagner les viticulteurs qui mettront plusieurs années à s'en remettre.
«On n'a jamais vu ça !» déplorent les viticulteurs des zones touchées. «La grêle est tombée pendant 25 minutes, sans discontinuer, ravageant tout sur son passage». Mercredi matin, la Côte de Beaune s'est réveillée avec la «gueule de bois». Dans les vignes, c'est la désolation. Les feuilles sont déchiquetées, les ceps blessés, les grappes éventrées... Sur une bande de 12 km entre Pernand-Vergelesses et Pommard, pas moins de 1350 hectares de vignes sont impactés, avec des destructions allant jusqu'à 100% de la récolte sur certaines parcelles. D'ores et déjà on parle d'une perte potentielle de 30 000 hectolitres de vins pour le millésime 2013.
[INTER]Mobilisation générale[inter]
Sans attendre, la mobilisation s'organise. Alerté par Jean-Roch Gaillet, directeur régional de l'Agriculture, François Patriat s'est rendu sur place. Jeudi 25 juillet, au cours d'une matinée "marathon", le président du Conseil régional a été reçu en mairies de Volnay, de Pommard, de Savigny-lès-Beaune puis de Pernand-Vergelesses. Au cours de ces quatre réunions, élus, viticulteurs, représentants de la profession et des services de l'àtat ont pu dresser un premier état des lieux. «Au delà du bilan des dégâts, l'objectif de ma visite est multiple» a déclaré François Patriat qui s'est montré très affecté par la catastrophe. «Certes il faut répondre à l'urgence sanitaire, mais nous devons aussi envisager des mesures à plus long terme pour faire face à la situation délicate dans laquelle se trouvent les exploitations touchées». En effet, l'intensité du phénomène n'a pas seulement impacté la récolte 2013. «Il va nous falloir gérer aussi les deux années à venir» prévenait Jean-Roch Gaillet, directeur régional de l'agriculture. «Le martelage des ceps a provoqué des blessures profondes». Celles-ci mettront plusieurs années à cicatriser, compromettant ainsi les futures vendanges et mettant à mal la trésorerie des exploitations les plus touchées.
[INTER]L'assurance grêle en questions[inter]
«La grêle est un risque assurable, c'est pourquoi nous ne pouvons débloquer des aides financières» déclarait le président de la Région. Au cours des quatre réunions, le risque grêle a été largement évoqué par les professionnels qui déplorent un coût bien trop important compte-tenu des modalités d'indemnisations. Ce qui explique que ce risque est trop peu souscrit par les viticulteurs, et notamment chez les plus jeunes. Seuls 30% des exploitations seraient assurés contre la grêle. Pour les autres, la catastrophe est une perte sèche.
Dans ce contexte, il faut donc trouver d'autres leviers pour soulager les exploitations. «Je vais saisir le Premier ministre, le ministre de l'Agriculture et le ministre du Budget pour les informer de la situation fragile de certains viticulteurs» a annoncé François Patriat. Par ailleurs, le président du Conseil régional à proposé l'organisation d'une réunion dès la rentrée. «Il faut absolument mettre autour de la table l'ensemble de la profession, les services de l'àtat, la MSA, les banques et les assurances». Cette réunion aura pour but de mettre en œuvre des mesures d'exonérations et étalement de charges, de report d'annuités d'emprunt et de cotisation sociales. Au delà de ces mesures, François Patriat insiste sur la «nécessité d'engager une réflexion pour évaluer le dispositif d'assurance et permettre de le rendre plus incitatif» afin que le plus grand nombre y adhère.
[INTER]Mobilisation générale[inter]
Sans attendre, la mobilisation s'organise. Alerté par Jean-Roch Gaillet, directeur régional de l'Agriculture, François Patriat s'est rendu sur place. Jeudi 25 juillet, au cours d'une matinée "marathon", le président du Conseil régional a été reçu en mairies de Volnay, de Pommard, de Savigny-lès-Beaune puis de Pernand-Vergelesses. Au cours de ces quatre réunions, élus, viticulteurs, représentants de la profession et des services de l'àtat ont pu dresser un premier état des lieux. «Au delà du bilan des dégâts, l'objectif de ma visite est multiple» a déclaré François Patriat qui s'est montré très affecté par la catastrophe. «Certes il faut répondre à l'urgence sanitaire, mais nous devons aussi envisager des mesures à plus long terme pour faire face à la situation délicate dans laquelle se trouvent les exploitations touchées». En effet, l'intensité du phénomène n'a pas seulement impacté la récolte 2013. «Il va nous falloir gérer aussi les deux années à venir» prévenait Jean-Roch Gaillet, directeur régional de l'agriculture. «Le martelage des ceps a provoqué des blessures profondes». Celles-ci mettront plusieurs années à cicatriser, compromettant ainsi les futures vendanges et mettant à mal la trésorerie des exploitations les plus touchées.
[INTER]L'assurance grêle en questions[inter]
«La grêle est un risque assurable, c'est pourquoi nous ne pouvons débloquer des aides financières» déclarait le président de la Région. Au cours des quatre réunions, le risque grêle a été largement évoqué par les professionnels qui déplorent un coût bien trop important compte-tenu des modalités d'indemnisations. Ce qui explique que ce risque est trop peu souscrit par les viticulteurs, et notamment chez les plus jeunes. Seuls 30% des exploitations seraient assurés contre la grêle. Pour les autres, la catastrophe est une perte sèche.
Dans ce contexte, il faut donc trouver d'autres leviers pour soulager les exploitations. «Je vais saisir le Premier ministre, le ministre de l'Agriculture et le ministre du Budget pour les informer de la situation fragile de certains viticulteurs» a annoncé François Patriat. Par ailleurs, le président du Conseil régional à proposé l'organisation d'une réunion dès la rentrée. «Il faut absolument mettre autour de la table l'ensemble de la profession, les services de l'àtat, la MSA, les banques et les assurances». Cette réunion aura pour but de mettre en œuvre des mesures d'exonérations et étalement de charges, de report d'annuités d'emprunt et de cotisation sociales. Au delà de ces mesures, François Patriat insiste sur la «nécessité d'engager une réflexion pour évaluer le dispositif d'assurance et permettre de le rendre plus incitatif» afin que le plus grand nombre y adhère.