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Photovoltaïque

Comment fonctionne le photovoltaïque sur bâtiment ?

Mardi 18 juin, Vincent Gallois, référent énergie à la Chambre d’Agriculture de l’Yonne, est intervenu devant une vingtaine d’agriculteurs sur la thématique de la production d’énergie photovoltaïque sur bâtiment, au CFPPA d’Auxerre. Un moment d’échanges organisé par la FDSEA de l’Yonne.
Par Christopher Levé
Comment fonctionne le photovoltaïque sur bâtiment ?
Vincent Gallois a prit la parole, devant une vingtaine d’agriculteurs, pour expliquer le fonctionnement du photovoltaïque sur bâtiment.
«L’effet photovoltaïque c’est lorsque certains matériaux, comme le silicium, appelés semi-conducteurs, possèdent la propriété de générer de l’électricité quand ils reçoivent la lumière du soleil. L’énergie solaire est alors convertie en énergie électrique sous forme de courant continu», explique d’entrée Vincent Gallois, référent énergie à la Chambre d’Agriculture de l’Yonne. Mardi 18 juin, ce dernier a exposé, devant une vingtaine d’agriculteurs du département, la production d’énergie photovoltaïque sur bâtiment.
Alors, quelles sont les conditions à son bon fonctionnement ? En premier lieu, «l’inclinaison. La situation optimale pour le bon fonctionnement des plaques photovoltaïques sur bâtiment est une inclinaison à 30° plein sud», indique Vincent Gallois. Ensuite, «pour construire un projet photovoltaïque sur une exploitation, il y a deux pré-requis : il ne faut pas de masque d’ombrage, un cloché, un arbre, un toit… Et une charpente qui supporte le poids des panneaux, c’est-à-dire environ 20kg/m2», poursuit-il. «Il peut y avoir des masques mais l’essentiel c’est qu’ils ne soient pas mal placés. Car lorsqu’il y a de l’ombre sur une cellule photovoltaïque, elle ne produit pas. Et les autres vont produire de l’électricité qui va se mettre dans cette cellule inactive. C’est accompagné d’un phénomène de hotspot, c’est-à-dire que ça chauffe et ça pourrait dégrader le panneau».

Une localisation géographique primordiale
Aussi, pour concevoir une installation, «rendement final dépend de la localisation géographique du projet, de la latitude et du micro-climat, de la présence d’ombre portées, de l’orientation du bâtiment, de la pente de la toiture, du rendement spécifique des panneaux, de la performance de l’installation et de la maintenance», liste Vincent Gallois. «La maintenance, c’est dans le sens où lorsqu’une installation photovoltaïque s’arrête, elle ne fait pas de bruit, ne change pas de couleur. Donc il faut veiller à positionner les onduleurs à un endroit où l’on peut facilement regarder. Pour ne pas se retrouver en situation de perte de production dans le cas où, par exemple, un fusible aurait brûlé à cause de la foudre».
Quant à la productivité photovoltaïque dans l’Yonne ? «En partant du rayonnement Icaunais, qui est de 1 000 w/m2, avec un rendement de panneaux qui est de 17% et une installation de 500 m2 avec une pente à 30°, on obtiendra en moyenne 87 100 kWh», affirme Vincent Gallois. «Si ce kilowatt-heure est vendu 11,12 centimes d’euros à l’opérateur électrique, on obtient une recette annuelle de 9 300 € hors taxes en moyenne, par an. Pour un investissement qui est d’environ 80 000 € hors taxes pour l’installation avec le raccordement».

L’installation de panneaux photovoltaïques sur bâtiment est donc un investissement sur le long terme. «Tant qu’il y a une annuité, l’installation ne génère pas de trésorerie, en supposant qu’il y a un emprunt à 100%. Une fois l’annuité terminée, la trésorerie commence à monter». C’est-à-dire dès la 12ème année, dans le cas où l’annuité est sur 11 ans, pour une installation de 500 mètres carrés.