Chambre d’agriculture
Comment construire sa reconversion professionnelle ?
La Chambre d’agriculture en partenariat avec la DIRECCTE a réalisé il y a quelques mois une enquête qui vise à établir un dispositif d’accompagnement pour les exploitants agricoles souhaitant se reconvertir.
Les agriculteurs se retrouvent souvent seuls face à une décision importante qui concerne leur avenir professionnel. C’est face à ce constat que la Chambre d’agriculture et la Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence, de la Consommation, du Travail et de l’Emploi (la DIRECCTE) ont signé en 2018 une convention visant « la professionnalisation des intervenants aux thématiques de la reconversion professionnelle des agriculteurs ».
Dans ce cadre, la Chambre d’agriculture a réalisé un état des lieux départemental de la situation afin de construire un dispositif d’accompagnement. Une trentaine de personnes issues du monde agricole ont été interrogées. Il s’agit d’agriculteurs reconvertis, partenaires agricoles, de l’emploi et de la formation. Ce qui a retenu l’attention des enquêteurs c’est tout d’abord la précocité des départs., il est d’un sur quatre. Il est défini par la cessation d’activité d’un chef d’exploitation de moins de 55 ans. En 2016, 46 % des départs se font avant 40 ans. Deux facteurs principaux sont mis en avant dans le choix d’arrêter. D’une part l’absence de pause, de temps libre, associée à une charge administrative croissante qui enlève du sens au métier. D’autre part, les tensions financières récurrentes, le suicide vécu comme une épée de Damoclès, ont également été cités par deux tiers des agriculteurs interrogés.
Les étapes de reconversion : freins et éléments facilitants
Pour se reconvertir, l’agriculteur mène deux étapes en parallèle : construction de son projet de reconversion professionnelle et recherche d’un repreneur adapté. Ces deux étapes sont facilitées s’il est bien entouré par sa famille et les conseillers OPA. Mais de nombreux freins existent : il faut du temps pour « faire le deuil », réfléchir à la suite. Il n’existe pas forcément d’interlocuteur identifié pour se faire aider alors que l’exploitant aurait besoin d’un suivi de proximité à fréquence régulière. L’absence de dispositif a également été pointée du doigt par les personnes interrogées.
La grosse difficulté à laquelle les interlocuteurs ont été confrontés est le déni des agriculteurs par rapport à sa situation. Les « enquêteurs » ont constaté que le déclencheur de l’arrêt est de trouver un travail ou une orientation. Cela nécessite une démarche personnelle de l’exploitant en amont. Ce dernier ne trouve pas toujours une adéquation entre recherche de travail et cessation d’activité. L’éventualité d’aller vers le salariat agricole est également vue comme un frein.
Des accompagnements existent
Pour accompagner les agriculteurs dans leurs démarches plusieurs dispositifs sont déjà existant. Le bilan de compétence et les formations « avenir en soi » et « donner un second souffle à sa vie professionnelle » animée respectivement par la MSA et la Chambre d’agriculture se réalisent en amont de l’arrêt de l’exploitation. En revanche, le dispositif existant (définit entre le ministère de l’Agriculture, Vivea et Pôle Emploi) s’effectue après l’arrêt de l’exploitation agricole et seulement si l’entreprise est jugée non viable ou en liquidation judiciaire. Ce dernier prévoit une aide à la reconversion professionnelle de 3 100 euros avec un bonus de 1 550 euros s’il y a déménagement. Une deuxième enveloppe de 2 500 euros existe au titre du congé de formation, il s’accompagne d’un conseil en évolution professionnelle dans un délai d’un an. Enfin deux ans après l’arrêt : Pôle Emploi accompagne les agriculteurs pour une aide à la formation.
Pour en savoir plus sur les offres d’accompagnement dans le département, contacter Marie-Solange Durand, chargé de projet à la Chambre d’agriculture au 03 86 93 40 32 ou par mail à l’adresse : marie-solange.durand@nievre.chambagri.fr.
Dans ce cadre, la Chambre d’agriculture a réalisé un état des lieux départemental de la situation afin de construire un dispositif d’accompagnement. Une trentaine de personnes issues du monde agricole ont été interrogées. Il s’agit d’agriculteurs reconvertis, partenaires agricoles, de l’emploi et de la formation. Ce qui a retenu l’attention des enquêteurs c’est tout d’abord la précocité des départs., il est d’un sur quatre. Il est défini par la cessation d’activité d’un chef d’exploitation de moins de 55 ans. En 2016, 46 % des départs se font avant 40 ans. Deux facteurs principaux sont mis en avant dans le choix d’arrêter. D’une part l’absence de pause, de temps libre, associée à une charge administrative croissante qui enlève du sens au métier. D’autre part, les tensions financières récurrentes, le suicide vécu comme une épée de Damoclès, ont également été cités par deux tiers des agriculteurs interrogés.
Les étapes de reconversion : freins et éléments facilitants
Pour se reconvertir, l’agriculteur mène deux étapes en parallèle : construction de son projet de reconversion professionnelle et recherche d’un repreneur adapté. Ces deux étapes sont facilitées s’il est bien entouré par sa famille et les conseillers OPA. Mais de nombreux freins existent : il faut du temps pour « faire le deuil », réfléchir à la suite. Il n’existe pas forcément d’interlocuteur identifié pour se faire aider alors que l’exploitant aurait besoin d’un suivi de proximité à fréquence régulière. L’absence de dispositif a également été pointée du doigt par les personnes interrogées.
La grosse difficulté à laquelle les interlocuteurs ont été confrontés est le déni des agriculteurs par rapport à sa situation. Les « enquêteurs » ont constaté que le déclencheur de l’arrêt est de trouver un travail ou une orientation. Cela nécessite une démarche personnelle de l’exploitant en amont. Ce dernier ne trouve pas toujours une adéquation entre recherche de travail et cessation d’activité. L’éventualité d’aller vers le salariat agricole est également vue comme un frein.
Des accompagnements existent
Pour accompagner les agriculteurs dans leurs démarches plusieurs dispositifs sont déjà existant. Le bilan de compétence et les formations « avenir en soi » et « donner un second souffle à sa vie professionnelle » animée respectivement par la MSA et la Chambre d’agriculture se réalisent en amont de l’arrêt de l’exploitation. En revanche, le dispositif existant (définit entre le ministère de l’Agriculture, Vivea et Pôle Emploi) s’effectue après l’arrêt de l’exploitation agricole et seulement si l’entreprise est jugée non viable ou en liquidation judiciaire. Ce dernier prévoit une aide à la reconversion professionnelle de 3 100 euros avec un bonus de 1 550 euros s’il y a déménagement. Une deuxième enveloppe de 2 500 euros existe au titre du congé de formation, il s’accompagne d’un conseil en évolution professionnelle dans un délai d’un an. Enfin deux ans après l’arrêt : Pôle Emploi accompagne les agriculteurs pour une aide à la formation.
Pour en savoir plus sur les offres d’accompagnement dans le département, contacter Marie-Solange Durand, chargé de projet à la Chambre d’agriculture au 03 86 93 40 32 ou par mail à l’adresse : marie-solange.durand@nievre.chambagri.fr.
Un Vade-Mecum à destination des collaborateurs de la Chambre d’agriculture
Suite à cette enquête, Marie-Solange Durand a établi un vade-mecum à destination de l’ensemble des salariés de la Chambre d’agriculture. Intitulé « Agriculteurs en questionnement » il dresse la liste des numéros utiles à contacter en interne en cas de détection d’une situation à risque