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Moissons 2017

C’est parti…!

À l’heure où les moissons commencent à battre leur plein aux quatre coins du département, retour sur le travail mené en amont dans les silos, avec le témoignage de Patrick Naulin, responsable Métier du grain, à 110 Bourgogne.
Par Dominique Bernerd
C’est parti…!
De gauche à droite : Justine, salariée saisonnière, Jérôme Rodriguez, responsable du silo de Cravant Bazarnes et Patrick Naulin, responsable Métier du grain à 110 Bourgogne.
Au silo de Cravant, sur la route de Bazarnes, les premières bennes sont arrivées mardi 20 juin. Pas encore l’heure de pointe en cette fin de première semaine de moissons, mais tout est prêt pour y faire face, après un long travail mené en amont pour la préparation du site de stockage de 14 000 tonnes, propriété de 110 Bourgogne. Notamment un nettoyage approfondi des cellules à l’aspirateur, pour se parer de tout insecte ou reliquat de grains, comme l’explique Patrick Naulin, Responsable Métier du Grain au sein de la coopérative : «notre souci premier est de conserver les lots du mieux possible, sans utilisation de produits insecticides de stockage et travailler de la meilleure manière, en utilisant la ventilation…» Un travail de près d’un mois, auquel se rajoute la maintenance préventive de toutes les installations et le contrôle de tous les appareils de mesure présents sur le site. En charge des trente cinq silos et points de collecte du territoire «Sud» de la coopérative, s’étendant de Treigny en Puisaye à Vauxhaulles, en pays chatillonnais, Patrick Naulin est à ce titre, responsable de l’organisation du plan de stockage de la moisson : «on fait déjà un premier jet par rapport aux variétés et contrats des agriculteurs et après, en fonction des spécificités de l’année, on va demander aux agents de séparer les lots en fonction des protéines. Pour l’heure, on constate de grosses disparités dans les orges, avec des taux allant de 9,5 à 13,5, voire 14, sur un même secteur…» Les allotements seront réalisés en conséquence, en partenariat avec le commercial de la coopérative. Avec bien souvent des modifications à apporter au plan prévisionnel : «l’été dernier, avec la collecte catastrophique qu’on a connue, le plan a été revu trois fois, avec à chaque fois, une dizaine de quintaux de rendement en moins…» Et pour objectif de rationnaliser au maximum les livraisons : «dans un souci d’économies, il nous faut optimiser au mieux, de sorte d’emmener les marchandises au bon moment et au bon endroit, pour qu’elles soient expédiées directement et supprimer des transferts inutiles…»
Le surcroit de travail sur site pendant la moisson ne pourrait être mené à bien sans l’aide précieuse d’une centaine de saisonniers recrutés chaque été par 110 Bourgogne. Avec la difficulté supplémentaire cette année que la moisson a commencé tôt, en pleine période d’examens et de nombreux postes restent à pourvoir : «notamment sur les points de collecte, où, contrairement aux silos, on travaille à 100% avec les saisonniers…» En majorité des étudiants, assurés de pouvoir travailler près de cinq semaines d’affilée. Pas d’expérience particulière demandée, mais une condition : «être méthodique et rigoureux dans son travail, notamment au niveau de la réception, car si l’agréage est mal fait, l’exploitant risquerait de ne pas être payé de la même façon..» Avec cette particularité souligne d’un sourire Patrick Naulin, «que les filles semblent avoir plus de dispositions naturelles pour ces qualités, que leurs collègues masculins !»