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Cuma de l'Yonne

2024, une année compliquée

La Cuma départementale de l'Yonne a tenu son assemblée générale. Retour sur une année compliquée, entre nouveaux matériels et aléas climatiques.

Par Charlotte Sauvignac
CUMA
Mathilde Bonneau, Romaric PetitJean et Marie-José Fourrey.

« Il faut qu'on voie sur cette année, comment on peut gérer le problème du matériel », commente une adhérente de la Cuma départementale dans la salle des Fêtes de Chitry. C'est avec une vingtaine d'adhérents que Romaric PetitJean, président de la Cuma avec plus de 70 adhérents à son actif, débute l'assemblée générale. « Cette année, nous avons souhaité investir dans du nouveau matériel, comme un camion, mais le souci, c'est que comparativement aux charges, le prix qu'on facture habituellement était trop bas et nous n'avons toujours pas reçu les subventions de la Région, ce qui fait que cette année, nous sommes en déficit », déclare le président de la Cuma départementale. « Mais ce n'est qu'une condition temporaire, lorsque la Région nous aura transmis les subventions on y verra plus clair. Et sur le long terme on pourra compenser cette baisse », argumente positivement Romaric Petitjean. C'est dans un climat agréable, que l'assemblée se poursuit. « Nous avons eu quelques soucis avec le matériel au démarrage, le temps d'en comprendre le fonctionnement », complète-t-il. « Il faut toujours plus de temps pour s'adapter au nouveau matériel et pour l'installer », ajoute une adhérente au fond de la salle. Après le matériel, c'est l'occasion de parler des aléas climatiques. « Connaissant l'impact des aléas climatiques sur les exploitations agricoles, nous avons décidé de rallonger l'amortissement pour vous laisser plus de temps », argumente Romaric Petitjean. « On croise les doigts pour que tout le monde ait une bonne récolte, cette année », conclut-il.

Le problème des « mange-bourgeons »

C'est lorsque le président sonne la fin de l'assemblée générale, autour d'un bon verre de vin, qu'un adhérent souhaite aborder un nouveau souci. « Mes vignes sont attaquées par les mange-bourgeons cette année », alarme un adhérent. Romaric Petitjean prend un temps pour en discuter et demande d'argumenter. « Quelles sont les problématiques que tu rencontres aujourd'hui ? », questionne-t-il. « Ce sont des chenilles velues, qui attaquent les bourgeons des vignes et qui les mangent. Nous en avons plus que les autres années. Dans le Chablisien, on les ramasse à la tombée de la nuit lorsqu'il y a eu un coup de froid le matin ou lorsqu'on a passé le pulvérisateur plus tôt dans la journée. Je pense que le changement climatique joue beaucoup malheureusement », conclut l'adhérent en répondant.