Fête de l'agriculture
Le partage de la passion et des valeurs de l'agriculture avec les JA 89

Christopher Levé
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La 28e édition de la fête de l'agriculture des JA 89 a eu lieu les 12 et 13 août, sur les communes d'Angely et de Sainte-Colombe, dans l'Avallonnais. L'occasion pour le monde agricole d'ouvrir ses portes au grand public et de leur montrer la réalité de l'agriculture et de l'élevage icaunais. 

JA
La 28e édition de la fête de l’agriculture des JA 89 a eu lieu les 12 et 13 août, sur les communes d’Angely et de Sainte-Colombe, dans l’Avallonnais.

Qu’elle était belle cette fête ! La 28e édition de la fête de l’agriculture des JA 89 a eu lieu sur les communes d’Angely et de Sainte-Colombe, dans l’Avallonnais, les 12 et 13 août derniers. Pour Charles Baracco, président des Jeunes agriculteurs de l’Yonne, cette fête est « une fierté pour nous de représenter l’agriculture icaunaise, avec sa diversité qui en fait sa richesse ».
Car à travers cet événement, l’objectif est simple : « faire connaître l’alimentation au grand public, échanger et partager avec eux notre passion et nos valeurs ».
Pour l’occasion, une cinquantaine d’exposants du monde agricole étaient présents. Avec, bien sûr, les traditionnelles animations : marché de producteurs, démonstration de chien de troupeau, exposition de matériels agricoles, démonstration de moisson d’antan, moissbatt cross, traîne-cul, démonstration de tonte de moutons, jeux pour les enfants (châteaux gonflables, labyrinthe, ferme pédagogique, balades à poney) ou encore baptême en hélicoptère (le dimanche).
Ainsi que la nouveauté de cette année, le tracteur pulling, une activité où des tracteurs transformés doivent tirer une remorque sur la plus grande distance possible pour gagner.

L’agriculture d’hier et celle d’aujourd’hui

Sur l’ensemble de la fête, le grand public a pu se rendre compte de ce qu’était l’agriculture d’hier (avec les vieux matériels agricoles ou les moissons d’antan), mais également celle d’aujourd’hui. « Cela est volontaire », assure Charles Baracco. « Non pas pour regarder en arrière, mais il est essentiel de connaître les évolutions passées pour s’adapter à celles de demain. En effet, les changements qui nous attendent sont nombreux dans les prochaines années : le renouvellement des générations, le changement climatique auquel nous sommes déjà confrontés, l’acceptabilité de notre métier auprès des habitants de nos territoires… La nouvelle génération saura s’adapter, on peut lui faire confiance. Nous aurons toujours à cœur de produire le plus vertueusement possible, on peut compter sur nous ».

Laisser le grand public se faire son propre avis

Parmi les élus politiques, Pierre-Olivier Guyard, trésorier de la FDSEA de l’Yonne, a tenu à relever, lors de cette journée, que l’Avallonnais est « un territoire diversifié, avec beaucoup de polyculteurs éleveurs. L’éleveur que je suis, ainsi que tous mes collègues, sommes heureux d’annoncer officiellement que la consommation de viande a augmenté ces derniers mois en France. C’est un joli pied de nez à ceux qui veulent nous détruire chaque jour », lance-t-il. « Cette fête permet au grand public de venir rencontrer le monde agricole, de discuter avec nous, de nous poser des questions. On est relativement décrié par certains. Là, c’est l’occasion pour nous d’échanger sur nos pratiques avec le grand public, ce qui lui permet de se faire son propre avis sur l’agriculture ».
L’éleveur poursuit. « Notre métier est en lien direct avec le climat, cela n’a d’ailleurs pas toujours été simple ces dix dernières années. Il est également en lien direct avec les coûts mondiaux, qui sont impactés directement par les conflits géopolitiques. Il y a également des facteurs supplémentaires à cela, qui viennent nous compliquer la tâche : les nuisibles ».
Lorsque l’on parle de nuisibles, on parle bien évidemment de sangliers, avec de gros points noirs dans le département, mais pas seulement. « Il y a aussi les corbeaux. Et le loup. Cela peut surprendre le grand public, mais oui, le loup est bien présent, ici, dans l’Avallonnais et dans le département. Les éleveurs ne sont pas là pour se faire détruire leurs cheptels par cet animal, qui a été réintroduit en France il y a quelques années. Le loup n’a rien à faire dans notre département, laissons-le où il était, dans les montages », conclut Pierre-Olivier Guyard.

Charles Baracco, président des JA revient sur l'édition 2023.