Assemblée générale de la Sicafome
Évolution constante

Chloé Monget
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Le 31 mai, la Sicafome tenait son assemblée générale dans ses locaux de Moulins-Engilbert ; l'occasion de revenir sur son activité 2023 et d'inaugurer officiellement le nouveau pont-bascule du marché. 

Évolution constante
Le nouveau pont bascule de la Sicafome a été inauguré officiellement à l'issue de l'assemblée générale.

Comme tous les ans, le marché au cadran de Moulins-Engilbert (Sicafome) tient une assemblée générale afin de faire le point sur son activité de l’année écoulée et sur les projets en cours ou à venir. Cette année, celle-ci s’est tenue le 31 mai dans les locaux de Moulins-Engilbert.

Benoît Blandin, président de la Sicafome, commence la rencontre en remerciant : « la confiance et l’engagement des professionnels (apporteurs et acheteurs) qui, toutes les semaines, font vivre le marché » avant d’ajouter : « j’en profite aussi pour remercier tous les salariés et bouviers, sans qui rien ne serait possible ». De manière générale, l’activité commerciale de 2023 fut assez stable voire « en évolution » avec un chiffre d’affaires total de 62 035 044 euros, soit une augmentation de 2 975 229 euros par rapport à 2022. Sur cette augmentation, Benoit Blandin et Martial Tardivon, chef des ventes de la Sicafome, soulignent : « Ce chiffre s’explique par une augmentation importante des cours ».

Chiffres et analyses

Plus en détail pour les bovins, les apports sont de 42 103 présentés dont 1 986 en vidéo. Le nombre de bovins a baissé de 567 par rapport à 2022 pour un total de 39 871. Le prix moyen 2023 est de 1 483 euros / bovin soit une augmentation de 92 euros pour 2023. Martial Tardivon rebondit : « Nous avons une augmentation du prix moyen de 730 euros par rapport à 2001 ». Question apports, il rappelle : « le marché s’ancre de plus en plus localement avec des animaux de très bonne qualité ce qui renforce encore un peu plus l’image de marque de notre marché et donc son attractivité ». Il poursuit sur le prix moyen qui lui aussi est en hausse : « pour toutes les catégories. Pour l’exemple, le poids moyen des U était, pour les broutards, de 372 kg en 2019, et est de 404 kg en 2023 ; pour les génisses 18- 24 mois, nous sommes passés de 389 kg à 409 kg. Le prix / kg suit ces hausses, avec pour les broutards – pour les mêmes années : un passage de 2,71 euros/kg à 3,53 euros /kg ; pour ne donner qu’un exemple ». Pour 2024, il annonce une tendance dans la même veine avec : « un nombre d’apports et de ventes plus importants pour le premier trimestre 2024 comparé à ceux de 2023 ».

Du côté des ovins, 19 158 animaux ont été présentés en 2023 (soit 306 de moins qu’en 2022), avec un nombre d’animaux vendus s’élevant à 18 924 (soit 393 de moins qu’en 2022). Néanmoins, Martial Tardivon fait état d’un chiffre d’affaires en hausse – avec pour cause l’augmentation des cours de 7 euros environ par animal. Il développe : « En reprenant les chiffres, la hausse est rapide depuis 2018. Et, je pense qu’elle va se poursuivre ». Pour illustrer cela, il prend les agneaux gras dont le prix moyen s’établissait à 125 euros en 2019 et 173 euros en 2023 (passant d’un prix/kg de 2,82 euros à 4,03 euros pour les mêmes années). Pour les premiers semestres 2024, il insiste : « ces augmentations se poursuivent, et les animaux présentés et vendus sont supérieurs à ceux de 2023 pour la même période ; très encourageant pour l’avenir ». Pour les poids, force est de constater que la stabilité est le maître mot. Pour mémoire, la Sicafome enregistrait un poids moyen pour les U, pour les agneaux gras, de 43 kg en 2019 et le même pour 2023, pour les brebis (U) le constat est identique avec un poids de 76 kg en 2019 fixé pour 2023 à 77 kg. Comme pour les bovins, il analyse les apports comme un ayant un « ancrage local » : « Nous avons peu de marchands et la majorité des apports proviennent des éleveurs nivernais des alentours ».

Concernant la ristourne des frais de marché, elle a été votée (à l’unanimité) à 0,54 % pour les éleveurs vendeurs (ovins et bovins) apportant plus de 80 % de leurs animaux pour 2023. Pour les acheteurs ayant réalisé plus de 100 000 euros de transactions en 2023, une ristourne (votée également à l’unanimité) est établie à 0,054 % sur le chiffre d’affaires hors taxes. Martial Tardivon souligne : « le montant total Hors Taxe s’élève 204 066 euros et se partage entre 268 éleveurs et 69 acheteurs ovins et bovins et le résultat net après impôts s’élève à 40 393 euros ».

Projets en cours et réalisés

Une fois ce panorama terminé, les projets en cours à moyen ou long terme ont été abordés. Parmi ceux-ci, la prise de part dans la société d’informatique gérant les outils du marché a été évoquée par Martial Tardivon : « le gérant est parti en retraite et comme l’investissement était trop important pour son salarié afin qu’il reprenne l’intégralité des parts, nous nous sommes accordés avec les autres marchés qui utilisent ses services de prendre la différence à notre charge. Ainsi, nous continuerons à avoir un service adapté à nos besoins et nos contraintes avec une réponse en cas de problème 7 J/7 ; un service dédié ». Ensuite, Benoît Blandin a fait état de l’installation de panneaux photovoltaïque sur la toiture du marché : « Cela nous permettra de gagner en autonomie au niveau de nos charges d’énergie – qui ont comme tout le monde augmenté drastiquement ». En parallèle, la récupération des eaux de pluies pour la station de lavage a été survolée de même que les travaux de remplacement de clôture de l’enceinte du marché : « afin d’éviter les divagations et d’assurer la sécurité de tous ». Enfin, à l’issue de l’assemblée générale, tous les membres présents furent invités à inaugurer le nouveau pont-bascule du marché. Benoît Blandin insiste à cette occasion : « Il est ouvert à tous les éleveurs. Notre but étant de rendre service à tous via un outil utile et performant ». Après cette visite, la rencontre s’est clôturée par un vin d’honneur et la découverte de l’exposition réalisée par les élèves de BTS DATR (développement, animation des territoires ruraux) du Legta du Morvan mettant en avant les éleveurs et éleveuses du territoire – et dont la Sicafome était partenaire.