Concours général agricole

Une pluie de médailles

Le Concours général agricole (CGA) récompense, dans chaque catégorie représentée, les producteurs, éleveurs et jeunes. Ainsi, cette année, la Nièvre a raflé une partie de ces médailles (voir l’encadré dédié). Certains primés reviennent sur cette sélection.

La distinction

Jean-Jacques Coppin (Ruchers du Morvan) s’amuse : « Nous participons depuis 1981 soit 42 ans et nous sommes au moins à 35 voire 40 médailles… Nous sommes presque un pan historique ! » avant de préciser : « la médaille reçue cette année pour un miel de pissenlit prouve que toute l’équipe est dans la bonne voie. Il faut également rappeler que les sélections sont très sérieuses grâce aux analyses pointues ; tout cela devrait, à mon goût, être plus expliqué au grand public afin qu’il prenne conscience de la difficulté ». Philippe Seguin (SCEA Seguin), pour sa part, souligne : « Cela fait 7 ou 8 ans que nous participons au CGA et c’est toujours intéressant de pouvoir se situer lors d’une dégustation de ce type. Ceci dit, l’obtention d’une médaille est toujours bienvenue et récompense tout le travail fourni par les équipes au quotidien ; c’est gratifiant pour tous ». Pour Vick Bernard, arrivée 1re du classement pour le jugement d’équins réalisé par les jeunes (catégorie Castillonnais et Cobs Normands) : « Je ne m’attendais pas du tout à être dans les 6 premiers et encore moins sur la première marche du podium car le Castillonnais est une race que je ne connais pas. Mais, force est de constater que toutes les heures théoriques portent leurs fruits – merci aux professeurs de Challuy pour ces heures de transmission ! Le CGA est une super expérience où l’on concourt contre les meilleurs ; idéal pour voir son niveau. Et, même si je suis un peu triste de ne pas pouvoir reparticiper, car le règlement l’interdit, je trouve cela très bien de laisser sa place pour que d’autres puissent vivre cet événement unique ».

À partager

Elle poursuit : « Si je pouvais couper la médaille en deux, j’en donnerai une partie à Laurine Pathier de ma classe. En effet, elle n’a pu continuer la sélection en régional et, pour moi, elle méritait grandement cette distinction car elle a un œil expert pour juger les chevaux ». De son côté, Jean-Jacques Coppin précise : « Au-delà de l’honneur que la médaille nous procure, nous pensons surtout à notre Morvan car nous nous rendons au SIA pour le représenter et faire découvrir au public ce beau pays trop peu connu ». Pour Philippe Seguin, « il faut rester humble et relativiser. Pour moi, ne pas avoir de médaille ne signifie pas que le produit ou la prestation sont mauvais, car la note finale dépend de nombreux paramètres subjectifs comme l’appréciation des dégustateurs – qui varient de l’un à l’autre ». Il conclut : « L’important est qu’il y ait une belle rencontre entre les gens et les produits. Nos métiers se partagent ; sans les autres rien n’est possible ».