Salon de l'agriculture
L'humain avant tout

Chloé Monget
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Pour la huitième fois, le Gaec Deboux (Chougny) est sélectionné pour le Salon de l'agriculture à Paris, avec Riamine (3 ans) suitée par Uriamine.

L'humain avant tout
Antonin, ici en photo, viendra au Salon avec son père, Jérôme Deboux. Il est accompagné par (de gauche à droite) : Radieuse (femelle embryon), Uriamine, Riamine et Iamine.

« C’est toujours un honneur d’être sélectionné pour le Salon » stipule Jérôme Deboux (associé du Gaec Deboux avec Hervé, Olivier et Martine Deboux) avant d’ajouter : « mais il est dommage que le travail des éleveurs ne soit pas remis au centre de cet événement, car notre métier ne se résume pas qu’à avoir de beaux animaux ». Pour rappel, Le Gaec ira au Salon avec Riamine (mère : Iamine arrivée 1re de section au concours de Paris en 2017 et 2019 ; père : Haténon, champion à Paris en 2016 avec un rappel en 2017) suitée par Uriamine.

Reconnaissance

Pour argumenter son propos, Jérôme Deboux insiste : « Typiquement, l’égérie du Salon est une vache. Pour moi, il faudrait que cela soit un éleveur, car si les animaux sont là c’est grâce à l’engagement des professionnels. Dans tous les cas, je suis persuadé que la faune (d’élevage ou non) passe désormais avant l’humanité de nos jours. Il faut rappeler que nos vaches vivent dans de meilleures conditions que certains humains mais quelques groupes s’entêtent à nous faire des reproches sur nos méthodes d’élevage ! Il ne faut pas oublier que l’on nourrit la population et que l’on s’occupe du paysage ! Sans nous, il n’y a rien dans l’assiette et les prairies seraient en friche ». Malgré tout, Jérôme Deboux apprécie quand même le Salon.

Un grand merci

« C’est un moment unique, qui offre des retombées positives sur nos exploitations que ce soit au niveau du regard des confrères ou pour le commerce. Cela est possible grâce à la médiatisation importante du Salon, mais aussi car les organismes, comme les éleveurs, se mobilisent. Je remercie d’ailleurs toute l’équipe du Herd-Book Charolais ainsi que le Gaec Roubé-Fayet (qui a fait la demande de subventions auprès du Conseil départemental pour le transport) ; un merci ne coûte rien et fait du bien ». Parmi les autres remerciements, Jérôme Deboux en adresse aussi un à toute la race Charolaise et aux éleveurs qui l’ont précédé : « Les évolutions des 30 dernières années, obtenues par le travail acharné et minutieux des sélectionneurs, font du Charolais une race attrayante (notamment avec les vêlages de plus en plus faciles) mais aussi adaptée aux enjeux climatiques et particulièrement à la sécheresse. En effet, son volume de panse lui permet de valoriser au mieux la cellulose, et donc de reprendre du poids rapidement. Je suis convaincu qu’il y aura toujours une demande pour ce type de produit ». Il conclut : « le Charolais est une race d’avenir qui redonne confiance en notre métier ».

Le Gaec Deboux

Quatre associés composent le Gaec : Hervé, 58 ans, Olivier, 54 ans, Martine, 54 ans, et Jérôme, 50 ans. Ils sont à la tête de 500 ha (dont 40 ha en culture, le restant en prairies) et 380 vêlages environ. Pour mémoire, le Gaec a participé au Salon en 2008 et de 2014 à aujourd’hui, tous les ans.