Concours national Brune

Pas près de l'oublier, celui-là

Un rendez-vous très bien honoré. Les éleveurs bruns se sont réunis le 5 octobre à Cournon à l’occasion de leur concours national qui ne s’était plus déroulé depuis 2013 à Châtillon-sur-Seine. Les trois fédérations françaises étaient bien représentées et une centaine de vaches étaient en lice (moins que prévu toutefois, faute à la recrudescence de la fièvre catarrhale ovine et de la maladie hémorragique épizootique qui ont notamment impacté les éleveurs du sud de la France). En ce qui concerne le palmarès, on retiendra notamment la première place de Gen’Brune, la fédération dont fait partie la Côte-d’Or, qui a présenté le plus joli lot d’animaux. Au niveau individuel, plusieurs élevages du 21 ont tiré leur épingle du jeu. Le Gaec Changarnier a fait un carton dans les sections avant de décrocher les réserves jeune et adulte. Le Gaec Colson est monté à deux reprises sur la plus haute marche du podium des prix spéciaux (meilleure laitière et prix génétique). Une vache de l’EARL Saint Roch a été désignée meilleure mamelle adulte, une Brune du Gaec des Ardelons en a fait de même chez les jeunes. « Tout s’est très bien passé, nous avons tout fait pour que le collectif soit le fil directeur de cet événement et cela a été le cas », se félicite Alain Terrillon, président de Gen’Brune. L’éleveur du village de Griselles était particulièrement fier du prix remporté par la fédération du Nord-Est : « c’est pour moi la plus belle récompense de ce concours, cette distinction met en avant le travail et l’implication de tous les éleveurs, toujours dans ce même esprit collectif ».

Un juge de Côte-d’Or

Mickaël Clerget, éleveur à Courcelles-Frémoy a jugé le concours en compagnie de son « ringman » Thierry Lapostolet, technicien chez Elva Novia. « Ce fut un très beau moment, avec des animaux d’une très grande qualité malgré des conditions sanitaires difficiles. Ces dernières ont diminué les effectifs d’environ trente vaches titulaires, ce n’est pas rien ». La vente aux enchères organisée dans la foulée du concours a elle aussi été impactée, poursuit le président du syndicat départemental : « il manquait la moitié des animaux. Ce rendez-vous a néanmoins été très réussi, avec une moyenne de vente supérieure à 5 000 euros ! ». Les deux génissons des Gaec Changarnier et Loosli ont respectivement dépassé les sommes de 6 000 et 4 000 euros. Mickaël Clerget se réjouit également de la présence d’une quinzaine de jeunes, venus de Côte-d’Or pour épauler les éleveurs : « c’est une très belle continuité de Châtillon, un super travail a été réalisé en amont, je pense notamment à Laurette Millot. Même si tous les jeunes n’ont pas pu se déplacer à cause de l’école, un noyau de passionnés est en train de se créer. Nous allons dans le bon sens. C’est de très bon augure pour notre race ».