Syndicalisme
Christiane Lambert réélue présidente de la FNSEA
Au terme d’un premier mandat de trois ans, Christiane Lambert, éleveuse de porcs dans le Maine-et-Loire, a été réélue présidente de la FNSEA. Jérôme Despey est reconduit à son poste de secrétaire général. Quatre nouveaux administrateurs intègrent le bureau.

« L’élection s’est déroulée dans un climat très constructif et notre équipe est à la fois diverse, riche, confiante et soudée», a déclaré Christiane Lambert, présidente réélue de la FNSEA, lors de la conférence de presse qui suivait la première réunion du Conseil d’administration lui-même élu lors du scrutin des 18 et 19 juin. Cette réunion s’est tenue, le 1er juillet, à la Caisse centrale de la Mutualité sociale agricole, en raison du respect des consignes sanitaires en vigueur.
Le bureau, composé de 15 membres élus et de 11 membres invités, a été partiellement renouvelé après les départs de Philippe Pinta, Daniel Prieur, Robert Verger et Eric Lainé. Ils sont remplacés par Catherine Faivre-Pierret, 46 ans, éleveuse de vaches laitières dans le Doubs ; Yannick Fialip, 49 ans, éleveur laitier en Haute-Loire ; Damien Greffin, 45 ans, céréalier dans l’Essonne et Franck Sander, 41 ans, producteur de betteraves, maïs, blé et houblon dans le Bas-Rhin. Ce dernier est par ailleurs président de la Confédération générale des planteurs de betteraves (CGB).
La souveraineté alimentaire comme fil rouge
Jérôme Despey a été reconduit à son poste de secrétaire général. Arnaud Rousseau, 46 ans, céréalier en Seine-et-Marne, devient premier vice-président, en remplacement d’Henri Brichart qui reste au bureau pour suivre les dossiers internationaux. Henri Bies-Péré est renouvelé au poste de 2e vice-président. Hervé Lapie, 50 ans, agriculteur et éleveur de porcs (naisseur-engraisseur) dans la Marne, est élu secrétaire général adjoint. Le fil rouge de cette nouvelle mandature de trois ans sera «la souveraineté alimentaire solidaire. Ce sera notre feuille de route pour les mois à venir», ont insisté Christiane Lambert et Jérôme Despey. La FNSEA entend tirer avantage de la crise du Covid-19 «qui a vu les invisibles devenir visibles», parmi lesquels, les agriculteurs. «Les priorités ont été remises au goût du jour : se nourrir, se soigner et travailler», a précisé la présidente de la FNSEA qui entend prendre le chef de l’Etat au mot quand il a affirmé, dans son discours du 24 juin, que «cette reconstruction économique, écologique et solidaire sera la clé de notre indépendance».
Christiane Lambert n’oublie pas non plus que le Président de la République souhaite «créer de nouveaux emplois en investissant dans notre indépendance technologique, numérique, industrielle et agricole» et débloquer 15 milliards d’euros pour la transition écologique. «Nous revendiquons notre légitimité à co-construire cette transition et à revendiquer une part de ces fonds parce que l’agriculture est à même de verdir l’économie française. Elle le prouve chaque jour avec la captation de carbone que permettent nos prairies, nos cultures, avec les biocarburants et les biomatériaux que nous produisons, avec le plan protéines dans lequel nous nous inscrivons…», a-t-elle insisté.
Rencontrer les citoyens et les nouvelles municipalités
Jérôme Despey a indiqué que cette souveraineté alimentaire et solidaire serait déclinée sur le plan syndical au cours de l’été, à destination des consommateurs, pour les inciter à «manger français». «Nous irons à la rencontre de concitoyens, nous les accueillerons sur nos exploitations pour leur faire comprendre notre travail au quotidien, pour répondre à leurs légitimes attentes». Les FDSEA devraient également rencontrer les nouvelles municipalités élues en mars et en juin, pour les encourager à s’approvisionner localement. Le prochain grand rendez-vous de la FNSEA est fixé au 10 septembre, date à laquelle la seconde partie du congrès sera consacrée à la présentation du rapport d’orientation dont le thème portera sur le climat, et à la restitution des travaux prospectifs sur l’organisation interne et la raison d’être de la FNSEA.
Une réflexion appelée @réseauFNSEA2025. C’est également au mois de septembre qu’aura lieu l’élection au sein du Comité des organisations professionnelles agricoles de l’Union européenne (COPA). A ce jour, Christiane Lambert est la seule candidate en lice pour succéder à Joachim Rukwied (DBV, Allemagne).
Le bureau, composé de 15 membres élus et de 11 membres invités, a été partiellement renouvelé après les départs de Philippe Pinta, Daniel Prieur, Robert Verger et Eric Lainé. Ils sont remplacés par Catherine Faivre-Pierret, 46 ans, éleveuse de vaches laitières dans le Doubs ; Yannick Fialip, 49 ans, éleveur laitier en Haute-Loire ; Damien Greffin, 45 ans, céréalier dans l’Essonne et Franck Sander, 41 ans, producteur de betteraves, maïs, blé et houblon dans le Bas-Rhin. Ce dernier est par ailleurs président de la Confédération générale des planteurs de betteraves (CGB).
La souveraineté alimentaire comme fil rouge
Jérôme Despey a été reconduit à son poste de secrétaire général. Arnaud Rousseau, 46 ans, céréalier en Seine-et-Marne, devient premier vice-président, en remplacement d’Henri Brichart qui reste au bureau pour suivre les dossiers internationaux. Henri Bies-Péré est renouvelé au poste de 2e vice-président. Hervé Lapie, 50 ans, agriculteur et éleveur de porcs (naisseur-engraisseur) dans la Marne, est élu secrétaire général adjoint. Le fil rouge de cette nouvelle mandature de trois ans sera «la souveraineté alimentaire solidaire. Ce sera notre feuille de route pour les mois à venir», ont insisté Christiane Lambert et Jérôme Despey. La FNSEA entend tirer avantage de la crise du Covid-19 «qui a vu les invisibles devenir visibles», parmi lesquels, les agriculteurs. «Les priorités ont été remises au goût du jour : se nourrir, se soigner et travailler», a précisé la présidente de la FNSEA qui entend prendre le chef de l’Etat au mot quand il a affirmé, dans son discours du 24 juin, que «cette reconstruction économique, écologique et solidaire sera la clé de notre indépendance».
Christiane Lambert n’oublie pas non plus que le Président de la République souhaite «créer de nouveaux emplois en investissant dans notre indépendance technologique, numérique, industrielle et agricole» et débloquer 15 milliards d’euros pour la transition écologique. «Nous revendiquons notre légitimité à co-construire cette transition et à revendiquer une part de ces fonds parce que l’agriculture est à même de verdir l’économie française. Elle le prouve chaque jour avec la captation de carbone que permettent nos prairies, nos cultures, avec les biocarburants et les biomatériaux que nous produisons, avec le plan protéines dans lequel nous nous inscrivons…», a-t-elle insisté.
Rencontrer les citoyens et les nouvelles municipalités
Jérôme Despey a indiqué que cette souveraineté alimentaire et solidaire serait déclinée sur le plan syndical au cours de l’été, à destination des consommateurs, pour les inciter à «manger français». «Nous irons à la rencontre de concitoyens, nous les accueillerons sur nos exploitations pour leur faire comprendre notre travail au quotidien, pour répondre à leurs légitimes attentes». Les FDSEA devraient également rencontrer les nouvelles municipalités élues en mars et en juin, pour les encourager à s’approvisionner localement. Le prochain grand rendez-vous de la FNSEA est fixé au 10 septembre, date à laquelle la seconde partie du congrès sera consacrée à la présentation du rapport d’orientation dont le thème portera sur le climat, et à la restitution des travaux prospectifs sur l’organisation interne et la raison d’être de la FNSEA.
Une réflexion appelée @réseauFNSEA2025. C’est également au mois de septembre qu’aura lieu l’élection au sein du Comité des organisations professionnelles agricoles de l’Union européenne (COPA). A ce jour, Christiane Lambert est la seule candidate en lice pour succéder à Joachim Rukwied (DBV, Allemagne).
Une volonté de souveraineté rappelée au nouveau ministre
Réagissant à la nomination de Julien Denormandie au poste de ministre de l’Agriculture le 6 juillet, la FNSEA demande, dans un communiqué, que la «souveraineté alimentaire» soit «une priorité d’action», concrétisant ainsi «la promesse du Président de la République» faite lors de ses allocutions de la période de confinement. Pour le syndicat majoritaire, cela passe «par des politiques publiques qui valorisent l’acte de production sur nos territoires», des «stratégies de filières, dans des conditions de compétitivité et de partage de la valeur ajoutée permettant aux agriculteurs de vivre du prix rémunérateur de leurs produits et en s’appuyant sur la pluralité des formes d’agriculture française». Côté agenda, la FNSEA attend notamment le nouveau ministre sur la «séquence européenne qui s’ouvre par la discussion du cadre financier pluriannuel dès ce mois-ci et qui va se poursuivre par la discussions du Plan stratégique national (PSN)». Le syndicat avertit que «ces premiers pas du ministre et les choix faits indiqueront clairement l’ambition du gouvernement pour un secteur agricole et agroalimentaire dont la crise du Covid a rappelé le caractère stratégique».