Le 19 février, la 6e promotion du Brevet professionnel agricole « travaux de la vigne et du vin » effectuait sa rentrée. Au total 11 personnes se lancent dans cette formation ; un effectif toujours grandissant.
« Cette année, nous avons ouvert trois places supplémentaires pour le Brevet professionnel agricole (BPA) « travaux de la vigne et du vin » afin de répondre à la demande » évoque Lucille Martin, coordonnatrice CFPPA Nevers-Cosne, lors de la rentrée de la promotion de 11 personnes le 19 février au Legta de Cosne.
Elle détaille que : « sept ont suivi la formation courte « taille de la vigne » (durant 3 mois) afin de découvrir la viticulture. Ensuite, ils ont souhaité poursuivre leur montée en compétences avec le BPA afin d’obtenir un diplôme qualifiant et véritable atout auprès des recruteurs puisqu’il offre une polyvalence de contenu ». Parmi les apprenants de cette 6e promotion, Gwendoline Girault, 20 ans, détaille ses motivations : « après la formation courte « taille de la vigne » je pense qu’il était pertinent d’obtenir un BPA afin d’approfondir mes connaissances et d’attester de mon niveau. À mon sens, l’offre pédagogique est très adaptée car elle permet d’allier théorie et pratique ». Ainsi, avec ce parcours, les apprenants auront des modules dédiés au Certiphyto, travaux de la cave, à la connaissance théorique des vins, ou encore à la conduite d’engins.
Nouveauté
Pour ce dernier point, Lucille Martin stipule : « Tous les ans nous essayons d’avoir une nouveauté. Cette année ne fait pas exception puisque nous proposons une approche de la conduite via des simulateurs et casques de réalité virtuelle représentant un gros bénéfice pédagogique ». Adrien Coudrat, formateur spécialisé dans la mécanisation développe : « L’arrivée de ces huit simulateurs nous permet d’appréhender les premières manœuvres de la conduite d’enjambeur de manière plus sécurisée. Avec cela, les apprenants seront plus à l’aise lors des essais en situation réelle. Je compare souvent ce genre de méthode à celles utilisées par les pilotes d’avion qui font de nombreuses heures de simulation virtuelle avant de passer au vol. Bien évidemment, ces outils ne remplacent pas la pratique, mais permettent indéniablement de la faciliter ». En parallèle des simulateurs de conduite, le Legta de Cosne va recevoir des simulateurs de taille de la vigne : « cela permettra aux apprenants de voir les effets de leur taille avec une pousse accélérée de la vigne ».
Jeunesse renouvelée
Adrien Coudrat poursuit : « je suis persuadé que l’arrivée des nouvelles technologies dans nos métiers de la vigne permettra d’attirer de nouveaux jeunes ». Lucille Martine remarque : « C’est la première fois en 6 ans que la moyenne d’âge est d’environ 20 ans. Je pense que la vision des jeunes sur les métiers de la vigne et du vin se modifie, en partie grâce à l’arrivée de ce genre d’outils numériques. En parallèle, nous effectuons un gros travail sur l’insertion professionnelle avec les stages. Afin que ces derniers soient bénéfiques pour l’apprenant et l’employeur, nous ciblons les besoins et envies de chacun afin de mettre en relation les intéressés. Tous les ans, ce système prouve ses bienfaits puisque nous avons un taux d’insertion de plus de 80 % à l’issue des stages réalisés en BPA ». Elle conclut : « Il y a une véritable demande dans les métiers de la vigne et du vin. Notre rôle est de pouvoir répondre à cela en offrant une professionnalisation pertinente donnant ainsi une ouverture des possibles aux élèves et à la profession ».
Maintien
Suite à la modification de financements régionaux sur les formations qualifiantes, Lucille Martin précise : « nous travaillons avec France Travail, notamment, afin de trouver des financements pour maintenir la formation tractoriste. Auparavant d’une durée de 2,5 mois, nous prévoyons de l’étendre à 4 mois, avec un démarrage prévu pour mars cette année. Notre but est toujours que l’offre de formation réponde parfaitement aux besoins des apprenants et de la profession ».
