Voyage au pays des lumaca(1)

Le Groupement régional des héliciculteurs de Bourgogne-Franche-Comté (GRHBFC) réalise régulièrement des voyages d'étude destinés à enrichir l'expérience et les pratiques professionnelles de ses membres. En juillet, cap a été mis sur le nord-ouest de l'Italie, dans le but de traiter du sujet de l'impact du changement climatique sur les élevages d'escargot. Le groupe d'une vingtaine d'éleveurs s'est donc retrouvé à Cherasco, près de Turin. C'est là que se trouve l'Institut international d'héliciculture. L'intérêt, pour les participants au voyage, était de découvrir un modèle d'élevage assez différent de ce que l'on trouve en France : de l'autre côté des Alpes, l'élevage d'escargots apparaît comme une activité agricole très intégrée, où plusieurs entreprises sont rassemblées sous une même direction. Ainsi dans une structure unique, on trouve la fourniture des aliments, la fourniture des naissains et une méthode d'élevage brevetée.

Intérêt des couverts végétaux

« C'est assez différent de ce que l'on trouve en France, précise Alice Cubillé, animatrice à la Chambre d'agriculture de Côte-d'Or, en charge de la structuration de la filière hélicicole, où les élevages sont individualisés, très autonomes, de la naissance à la vente en direct. » Le voyage en Italie s'inscrivait aussi dans le cadre d'une formation sur les couverts végétaux et leur intérêt en héliciculture. Une session de formation théorique avait ainsi précédé le voyage, dans le Doubs, à Châteaufarine, près de Besançon. Les membres du GRHBFC n'en sont pas restés à ce qu'ils ont découvert à Cherasco. Sur le chemin du retour, ils se sont arrêtés à La Motte-Servolex, en Savoie, ville où se trouve l'un des trois centres de formation français à l'héliciculture. Le but était de prolonger cette dynamique de découverte de modèles d'élevage ayant recours aux couverts végétaux, et qui s'adaptent ainsi au changement climatique. Ce mini-séjour sur deux jours a pris fin sur un moment de convivialité.