Point de vue
Une table ronde pour quoi faire ?
La semaine dernière le Président de la République a décidé de rencontrer des producteurs de toute la France lors de sa visite au Salon de l'agriculture. Six agriculteurs choisis par l'«Elysée» ont rencontré en début de semaine le conseiller agricole du Président.
Après une négociation difficile, l'Elysée a accepté la présence d'un éleveur bovin viande à la table ronde.
Samedi matin, nous étions donc 7 producteurs autour du chef de l'àtat, du ministre de l'Agriculture et du responsable du Salon.
J'ai choisi de parler de l'urgence de la situation des éleveurs car pour être agriculteur demain il faut passer le cap difficile aujourd'hui d'une situation extrêmement tendue ; prenant ma situation personnelle en exemple pour laquelle il faudrait 60c d'euros/kl de viande sortie exploitation.
Le problème étant que le mot urgence ne signifie pas la même chose selon que l'on parle de régulation des marchés, de contractualisation ou de règlements de factures de nos fournisseurs.
Le Président de la République dans sa réponse a tenu des propos très macro-économiques qui donnent une idée de la politique internationale de l'agriculture, de la responsabilité des banques en niveau national, mais pas un mot sur le prix de la viande.
Heureusement, le ministre de l'Agriculture a tenu à compléter la réponse en expliquant qu'il serait au côté des éleveurs lors des négociations de prix avec la grande distribution...
[INTER]Finalement : tout ça pour ça ![inter]
Il est toujours difficile de faire le bilan immédiatement après ce genre d'exercice. Cependant, dans tous les cas, les résultats devront se mesurer dès le mois qui vient car le décalage entre le prix des matières premières et celui de la viande ne peut plus durer.
Je pense qu'il est indispensable de porter nos problèmes au plus haut niveau de l'àtat et finalement même si la réponse apportée nous paraît trop vague, le Président de la République a clairement affirmé soutenir son ministre dans cette action.
En admettant une seconde que l'on puisse avancer sur ce sujet, un énorme travail nous attend puisque nous devons organiser l'offre et segmenter le marché. Il paraît de plus en plus évident que notre avenir de producteur va se négocier au-delà des frontières européennes. En effet, la grande distribution ne se soucie pas du sort des producteurs et quelques maillons de la filière jouent plus dans une logique du moins disant quelle que soit la demande du marché. L'exportation dans les pays tiers doit être l'occasion de montrer le vrai visage de nos entreprises car dans tous les cas nous dépendons de leurs performances. Finalement, cette table ronde permet de montrer à tous que le grand soir n'est pas pour demain. Chacun doit œuvrer dans le même sens, c'est-à-dire sauver les éleveurs et donner une vraie perspective à l'élevage bovin viande français.
Samedi matin, nous étions donc 7 producteurs autour du chef de l'àtat, du ministre de l'Agriculture et du responsable du Salon.
J'ai choisi de parler de l'urgence de la situation des éleveurs car pour être agriculteur demain il faut passer le cap difficile aujourd'hui d'une situation extrêmement tendue ; prenant ma situation personnelle en exemple pour laquelle il faudrait 60c d'euros/kl de viande sortie exploitation.
Le problème étant que le mot urgence ne signifie pas la même chose selon que l'on parle de régulation des marchés, de contractualisation ou de règlements de factures de nos fournisseurs.
Le Président de la République dans sa réponse a tenu des propos très macro-économiques qui donnent une idée de la politique internationale de l'agriculture, de la responsabilité des banques en niveau national, mais pas un mot sur le prix de la viande.
Heureusement, le ministre de l'Agriculture a tenu à compléter la réponse en expliquant qu'il serait au côté des éleveurs lors des négociations de prix avec la grande distribution...
[INTER]Finalement : tout ça pour ça ![inter]
Il est toujours difficile de faire le bilan immédiatement après ce genre d'exercice. Cependant, dans tous les cas, les résultats devront se mesurer dès le mois qui vient car le décalage entre le prix des matières premières et celui de la viande ne peut plus durer.
Je pense qu'il est indispensable de porter nos problèmes au plus haut niveau de l'àtat et finalement même si la réponse apportée nous paraît trop vague, le Président de la République a clairement affirmé soutenir son ministre dans cette action.
En admettant une seconde que l'on puisse avancer sur ce sujet, un énorme travail nous attend puisque nous devons organiser l'offre et segmenter le marché. Il paraît de plus en plus évident que notre avenir de producteur va se négocier au-delà des frontières européennes. En effet, la grande distribution ne se soucie pas du sort des producteurs et quelques maillons de la filière jouent plus dans une logique du moins disant quelle que soit la demande du marché. L'exportation dans les pays tiers doit être l'occasion de montrer le vrai visage de nos entreprises car dans tous les cas nous dépendons de leurs performances. Finalement, cette table ronde permet de montrer à tous que le grand soir n'est pas pour demain. Chacun doit œuvrer dans le même sens, c'est-à-dire sauver les éleveurs et donner une vraie perspective à l'élevage bovin viande français.