Loup
Une cellule de veille qui ne protégera que les loups
Soucieux de maintenir une bonne cohabitation entre les grands prédateurs et les éleveurs, en cellule de veille, le Préfet de l’Yonne a géré les tensions entre environnementalistes et représentants des éleveurs. Le résumé de la position de l’Etat pourrait être : «Le loup est là, il faudra faire avec».

Suite à une nouvelle attaque de loup dans le département début juin, Patrice Latron, Préfet de l’Yonne, installait la cellule de veille loup dans l’Yonne, le 20 juin. Celle-ci, destinée à informer, surveiller et garantir la sécurité des troupeaux, est composée de représentants des agriculteurs, de représentants d’associations de protection de l’environnement et des différents services de l’État.
La réunion d’installation de la cellule fut pour le Préfet le moment idoine pour prendre des décisions d’aide à la protection des éleveurs et d’organiser une bonne protection des loups dans le département.
Des intentions bienveillantes
Les décisions du représentant de l’État vont dans le bon sens pour la profession agricole. Les mesures demandées début février sont prises : le classement du département en zone de prévention, dite de cercle 2, permet d’accompagner financièrement les éleveurs.
Ceux-ci peuvent bénéficier d’aides pour protéger leurs troupeaux avec des chiens patous, réputés pour leur vigilance et leur agressivité envers les prédateurs. Ils peuvent aussi bénéficier de crédits pour améliorer les protections périphériques par grillages électrifiés. Des tirs d’effarouchement des loups vont également pouvoir être autorisés pour apeurer le prédateur lorsqu’il attaque les moutons.
La FDSEA a demandé un renforcement des moyens de surveillance afin que des inventaires photographiques puissent permettre d’identifier de manière fiable le nombre d’animaux et leurs natures. L’année dernière, des propriétaires de chiens errants ont été obligés d’euthanasier ceux qui avaient égorgés des brebis. La connaissance des prédateurs est donc essentielle pour une bonne protection des troupeaux.
Pour autant, c’est un triste regret pour la profession. La stratégie de l’État en matière de gestion de la population du loup n’est pas de limiter son expansion en France.
Alors que le seuil des 500 loups sauvages vient d’être franchit avec 4 années d’avance sur les projections des services de l’État, on constate que les populations sont dynamiques. L’individu, qui actuellement serait seul depuis deux ans dans le périmètre du département, s’installe durablement et assure une prédation permanente sur les troupeaux de moutons.
Les bovidés menacés ?
Une meute de loup devrait donc finir par s’implanter dans le Tonnerrois. «C’est inacceptable», pour Damien Brayotel, Président de la FDSEA. Les agneaux et brebis sont à la merci du prédateur. «Un éleveur ne travaille pas pour voir son troupeau décimé, découvrir les avortements de ses brebis terrorisées et devoir euthanasier ses animaux au lendemain des attaques».
L’équilibre entre les loups et l’élevage est impossible dans le département où l’élevage ne peut se protéger durablement. Les prés sont trop petits et disséminés pour que le pâturage nocturne puisse être maintenu. Pour le président, «face à une meute de loups, les élevages ovins, caprins et bovins sont menacés dans l’Yonne».
La réunion d’installation de la cellule fut pour le Préfet le moment idoine pour prendre des décisions d’aide à la protection des éleveurs et d’organiser une bonne protection des loups dans le département.
Des intentions bienveillantes
Les décisions du représentant de l’État vont dans le bon sens pour la profession agricole. Les mesures demandées début février sont prises : le classement du département en zone de prévention, dite de cercle 2, permet d’accompagner financièrement les éleveurs.
Ceux-ci peuvent bénéficier d’aides pour protéger leurs troupeaux avec des chiens patous, réputés pour leur vigilance et leur agressivité envers les prédateurs. Ils peuvent aussi bénéficier de crédits pour améliorer les protections périphériques par grillages électrifiés. Des tirs d’effarouchement des loups vont également pouvoir être autorisés pour apeurer le prédateur lorsqu’il attaque les moutons.
La FDSEA a demandé un renforcement des moyens de surveillance afin que des inventaires photographiques puissent permettre d’identifier de manière fiable le nombre d’animaux et leurs natures. L’année dernière, des propriétaires de chiens errants ont été obligés d’euthanasier ceux qui avaient égorgés des brebis. La connaissance des prédateurs est donc essentielle pour une bonne protection des troupeaux.
Pour autant, c’est un triste regret pour la profession. La stratégie de l’État en matière de gestion de la population du loup n’est pas de limiter son expansion en France.
Alors que le seuil des 500 loups sauvages vient d’être franchit avec 4 années d’avance sur les projections des services de l’État, on constate que les populations sont dynamiques. L’individu, qui actuellement serait seul depuis deux ans dans le périmètre du département, s’installe durablement et assure une prédation permanente sur les troupeaux de moutons.
Les bovidés menacés ?
Une meute de loup devrait donc finir par s’implanter dans le Tonnerrois. «C’est inacceptable», pour Damien Brayotel, Président de la FDSEA. Les agneaux et brebis sont à la merci du prédateur. «Un éleveur ne travaille pas pour voir son troupeau décimé, découvrir les avortements de ses brebis terrorisées et devoir euthanasier ses animaux au lendemain des attaques».
L’équilibre entre les loups et l’élevage est impossible dans le département où l’élevage ne peut se protéger durablement. Les prés sont trop petits et disséminés pour que le pâturage nocturne puisse être maintenu. Pour le président, «face à une meute de loups, les élevages ovins, caprins et bovins sont menacés dans l’Yonne».