FDSEA 89
Section bovine : revaloriser les débouchés en bovin viande
Un gain notable sur le prix carcasse par la mise en place d’une filière de commercialisation directe entre producteurs et consommateurs en Mayenne : de quoi motiver un déplacement pour une délégation de la section bovine de l’Yonne. Premiers éléments.
Depuis plusieurs mois, la section bovine de l’Yonne s’interroge sur le prix de la viande, la valorisation et les débouchés de la viande bovine. Avec une consommation stable malgré tout, il n’est pas normal que les cours de la viande ne remontent pas. Les intermédiaires n’ont pas aidé à la mise en place d’une démarche rémunératrice pour les producteurs. Las de ce constat, les éleveurs de la section bovine de l’Yonne ont décidé de réfléchir autrement et de chercher des pistes pour retrouver de la valeur sur leurs exploitations. Dans le cadre de cette réflexion, un groupe d’éleveurs est allé à la rencontre de producteurs mayennais qui ont décidé de reprendre en main leur filière et de créer une marque de viande «Cœur de Mayenne».
Revaloriser le prix carcasse
La délégation a rencontré des représentants des éleveurs et a également fait une visite de l’atelier de découpe dont vient de se doter ce collectif ambitieux. À ce jour, la marque mayennaise valorise quatre carcasses par semaine sous la marque «cœur de Mayenne» avec un objectif d’arriver à trente avant la fin d’année. Cette marque est née d’une volonté du conseil départemental mayennais d’augmenter la part de viande locale dans les cantines. Afin de valoriser l’intégralité des carcasses, les éleveurs sont allés à la rencontre des restaurateurs et des magasins locaux.
Un atelier de découpe appartenant aux éleveurs
Cette initiative est le fruit du travail de plusieurs acteurs engagés dans l’optique de valoriser une filière qui a des savoirs-faire et qui produit une viande de qualité. Association d’éleveurs, syndicalisme et acteurs économiques ont décidé de créer une démarche génératrice de valeur pour les producteurs. À ce jour, le pari est réussi même si les difficultés sont tangibles et l’équilibre précaire. Le manque de moyens financiers pour les repas des collectivités est aujourd’hui un frein avéré pour les marchés des collectivités. Un signal peu rassurant à la veille des négociations sur l’import de viande dans le cadre du Mercosur.
Pleins d’idées pour l’Yonne
Suite à leur AG, les éleveurs icaunais avaient décidé de s’inspirer des démarches d’éleveurs et de conduire une réflexion locale. La FDSEA de l’Yonne a donc organisé un premier déplacement en Mayenne. L’objectif pour les éleveurs qui ont fait le déplacement était de poser un maximum de questions : lancement de la démarche, freins, difficultés rencontrées par les éleveurs qui ont fait ce pari. Les questions furent nombreuses et les réponses étaient rassurantes, enthousiasmantes mais aussi réalistes car la tâche a été lourde pour en arriver là. Plusieurs évidences se sont tout de même imposées : le collectif est une force pour ces démarches et le syndicalisme a toute sa place pour accompagner les projets de ce type. Les énergies rencontrées en Mayenne se sont transmises aux représentants icaunais. Une restitution à la section est prévue rapidement et servira de point de départ à un atelier collectif pour tenter d’y voir plus clair dans les démarches locales et de formaliser un projet.
«De toutes façons, nous n’allons plus avoir le choix, si nous ne trouvons pas un moyen d’augmenter notre revenu nous n’irons pas bien loin» affirme l’un des participants qui revient de cette visite avec un espoir : «c’est possible de faire quelque chose, maintenant il faut que l’on se mette autour de la table pour voir quoi».
Revaloriser le prix carcasse
La délégation a rencontré des représentants des éleveurs et a également fait une visite de l’atelier de découpe dont vient de se doter ce collectif ambitieux. À ce jour, la marque mayennaise valorise quatre carcasses par semaine sous la marque «cœur de Mayenne» avec un objectif d’arriver à trente avant la fin d’année. Cette marque est née d’une volonté du conseil départemental mayennais d’augmenter la part de viande locale dans les cantines. Afin de valoriser l’intégralité des carcasses, les éleveurs sont allés à la rencontre des restaurateurs et des magasins locaux.
Un atelier de découpe appartenant aux éleveurs
Cette initiative est le fruit du travail de plusieurs acteurs engagés dans l’optique de valoriser une filière qui a des savoirs-faire et qui produit une viande de qualité. Association d’éleveurs, syndicalisme et acteurs économiques ont décidé de créer une démarche génératrice de valeur pour les producteurs. À ce jour, le pari est réussi même si les difficultés sont tangibles et l’équilibre précaire. Le manque de moyens financiers pour les repas des collectivités est aujourd’hui un frein avéré pour les marchés des collectivités. Un signal peu rassurant à la veille des négociations sur l’import de viande dans le cadre du Mercosur.
Pleins d’idées pour l’Yonne
Suite à leur AG, les éleveurs icaunais avaient décidé de s’inspirer des démarches d’éleveurs et de conduire une réflexion locale. La FDSEA de l’Yonne a donc organisé un premier déplacement en Mayenne. L’objectif pour les éleveurs qui ont fait le déplacement était de poser un maximum de questions : lancement de la démarche, freins, difficultés rencontrées par les éleveurs qui ont fait ce pari. Les questions furent nombreuses et les réponses étaient rassurantes, enthousiasmantes mais aussi réalistes car la tâche a été lourde pour en arriver là. Plusieurs évidences se sont tout de même imposées : le collectif est une force pour ces démarches et le syndicalisme a toute sa place pour accompagner les projets de ce type. Les énergies rencontrées en Mayenne se sont transmises aux représentants icaunais. Une restitution à la section est prévue rapidement et servira de point de départ à un atelier collectif pour tenter d’y voir plus clair dans les démarches locales et de formaliser un projet.
«De toutes façons, nous n’allons plus avoir le choix, si nous ne trouvons pas un moyen d’augmenter notre revenu nous n’irons pas bien loin» affirme l’un des participants qui revient de cette visite avec un espoir : «c’est possible de faire quelque chose, maintenant il faut que l’on se mette autour de la table pour voir quoi».