Blé d’hiver
Récolte 2018: des rendements plutôt bons en moyenne
Le Comité Technique de l’Yonne regroupant l’ensemble des Organismes Stockeurs du département (Seine Yonne, Soufflet Agriculture, Axéréal, Ruzé), Arvalis – Institut du Végétal et les Chambres d’agriculture de Bourgogne, s’est réuni le 25 juillet pour faire un état des lieux de la récolte de blé 2018 ainsi que des performances variétales.

Luc Pelce, ingénieur régional Arvalis - Institut du Végétal, a présenté le bilan de la campagne 2017-2018 avec un rendement moyen pour l’Yonne estimé à 69 q/ha, soit 2 quintaux au-dessus de la moyenne 2013-2018 (hors 2016) en Bourgogne-Franche-Comté, et 6 q en dessous de la moyenne française. Les rendements ne varient que très peu : ils sont supérieurs à la moyenne olympique pour les plateaux, mais inférieurs en sols profonds. Côté qualité, les teneurs en protéines sont plutôt élevées avec une moyenne autour de 11,5 - 12%, de même pour les PS, ils sont satisfaisants avec une moyenne autour de 77-78. Au niveau climatique, cette campagne aura été marquée par des variations tant hydriques que thermiques. Le climat favorable de l’automne a permis des implantations correctes et une relative bonne efficacité des désherbages d’automne. En revanche, l’excès d’eau en sortie d’hiver a pu pénaliser certaines parcelles hydromorphes notamment sur sols profonds et peu filtrants. Les racines se sont trouvées en anoxie, c’est-à-dire privées d’oxygène et donc dans l’incapacité momentanée de poursuivre la photosynthèse et l’absorption de l’azote. Les faibles reliquats azotés de sortie d’hiver ont plaidé pour un suivi régulier et un pilotage des apports d’azote (accompagné au travers des messages Bop – Blé Objectif Protéines). A contrario, la pluviométrie régulière du printemps a été plutôt bénéfique pour les sols superficiels et a permis une bonne valorisation des apports d’azote. De plus, conjuguée aux températures assez élevées, la pluie occasionne des durées de montaison assez courtes : 1 semaine d’avance! Il en sera de même pour la maturité physiologique.
Fertilité et maladies
Conséquence du printemps humide, les fréquents échecs de désherbage anti-graminées ont pu occasionner des pertes de rendements de l’ordre de 5 à 7 quintaux pour une infestation modérée, et bien plus pour les situations très infestées. à cela peut aussi s’ajouter une problématique de contamination par l’ergot. La fertilité des épis a été variable d’une variété à l’autre. Le quotient photothermique correspond au rapport rayonnement sur température, et permet notamment d’indiquer l’état de fertilité des épis (nombre de grains/épi) à la méiose. En avril, les températures élevées et le rayonnement faible ont pénalisé la fertilité des épis des variétés précoces. A contrario, en mai, les températures moins élevées et le rayonnement plus intense ont permis aux variétés tardives d’être favorisées en terme de fertilité d’épis. En fin de cycle, le quotient photothermique parfois déficitaire a pu occasionner des tailles de grains plutôt faibles et un remplissage limité. Ont pu par exemple être observés des petits grains en base et sommet des épis, susceptibles d’expliquer les rendements en retrait de Syllon cette année. Les températures échaudantes sont arrivées fin juin, après la maturité physiologique et ont donc été sans grandes conséquences sur le remplissage. Concernant les maladies, après avoir démarré fortement, la septoriose a été bien maitrisée par les traitements à la faveur du sec en avril. Malgré les conditions climatiques plutôt favorables, les pressions étaient faibles en piétin verse et fusariose. Les parcelles touchées par cette dernière correspondaient aux précédents maïs non labouré et/ou sur des variétés sensibles mais finalement, il y a eu plus de peur que de mal. Localement, les rouilles jaune puis parfois brune ont pu être les maladies dominantes notamment sur les variétés Némo et Laurier par exemple.
Varier les situations, bien choisir ses variétés
Au final, les rendements sont relativement bons en moyenne mais peuvent être décevants à certains endroits : blé précédent paille en particulier. Les rendements les plus élevés sont parfois proches des 95 q/ha dans les bonnes parcelles. Les années climatiques se suivent mais ne se ressemblent pas. Pour faire face aux aléas climatiques, il est essentiel de varier les situations : les précocités des variétés d’une part, mais aussi les dates de semis, sont des moyens de répartir les risques. Dans un contexte de salissement des parcelles et de retrait du Gaucho, l’orientation variétale se tourne vers des profils précoces pouvant être semés à partir du 15 octobre. Autre critère dans le choix d’une variété : la tolérance aux maladies, et notamment à la septoriose. Parmi celles pouvant cumuler bon profil maladie et productivité correcte : Fructidor, LG Absalon, LG Armstrong, Chevignon, RGT Césario, Filon et Pastoral. Dans les confirmées et satisfaisantes cette année : RGT Sacramento, Complice, Sépia et Némo. Dans les nouveautés 2018 à suivre : KWS Extase et Unik.
Fertilité et maladies
Conséquence du printemps humide, les fréquents échecs de désherbage anti-graminées ont pu occasionner des pertes de rendements de l’ordre de 5 à 7 quintaux pour une infestation modérée, et bien plus pour les situations très infestées. à cela peut aussi s’ajouter une problématique de contamination par l’ergot. La fertilité des épis a été variable d’une variété à l’autre. Le quotient photothermique correspond au rapport rayonnement sur température, et permet notamment d’indiquer l’état de fertilité des épis (nombre de grains/épi) à la méiose. En avril, les températures élevées et le rayonnement faible ont pénalisé la fertilité des épis des variétés précoces. A contrario, en mai, les températures moins élevées et le rayonnement plus intense ont permis aux variétés tardives d’être favorisées en terme de fertilité d’épis. En fin de cycle, le quotient photothermique parfois déficitaire a pu occasionner des tailles de grains plutôt faibles et un remplissage limité. Ont pu par exemple être observés des petits grains en base et sommet des épis, susceptibles d’expliquer les rendements en retrait de Syllon cette année. Les températures échaudantes sont arrivées fin juin, après la maturité physiologique et ont donc été sans grandes conséquences sur le remplissage. Concernant les maladies, après avoir démarré fortement, la septoriose a été bien maitrisée par les traitements à la faveur du sec en avril. Malgré les conditions climatiques plutôt favorables, les pressions étaient faibles en piétin verse et fusariose. Les parcelles touchées par cette dernière correspondaient aux précédents maïs non labouré et/ou sur des variétés sensibles mais finalement, il y a eu plus de peur que de mal. Localement, les rouilles jaune puis parfois brune ont pu être les maladies dominantes notamment sur les variétés Némo et Laurier par exemple.
Varier les situations, bien choisir ses variétés
Au final, les rendements sont relativement bons en moyenne mais peuvent être décevants à certains endroits : blé précédent paille en particulier. Les rendements les plus élevés sont parfois proches des 95 q/ha dans les bonnes parcelles. Les années climatiques se suivent mais ne se ressemblent pas. Pour faire face aux aléas climatiques, il est essentiel de varier les situations : les précocités des variétés d’une part, mais aussi les dates de semis, sont des moyens de répartir les risques. Dans un contexte de salissement des parcelles et de retrait du Gaucho, l’orientation variétale se tourne vers des profils précoces pouvant être semés à partir du 15 octobre. Autre critère dans le choix d’une variété : la tolérance aux maladies, et notamment à la septoriose. Parmi celles pouvant cumuler bon profil maladie et productivité correcte : Fructidor, LG Absalon, LG Armstrong, Chevignon, RGT Césario, Filon et Pastoral. Dans les confirmées et satisfaisantes cette année : RGT Sacramento, Complice, Sépia et Némo. Dans les nouveautés 2018 à suivre : KWS Extase et Unik.