Solidarité
Quand les céréaliers sont solidaires des éleveurs
Un couple de céréaliers du Sénonais a vendu du foin à un éleveur de la Nièvre en difficulté bien loin des prix du marché actuels. Un geste de solidarité pour soutenir les éleveurs dans ces temps difficiles, un pas pour resserrer le fossé entre les deux productions.

Florence et René Fouet sont céréaliers dans le Sénonais. Depuis la sécheresse de 2011, ils vendent de la paille à un ami éleveur de Luzy dans la Nièvre. À l’occasion d’une foire agricole nivernaise, les céréaliers ont rencontré la coopérative Téol qui leur a fait par, au fil de la discussion, des difficultés d’un éleveur de vaches charolaises du coin. Ses stocks de fourrages étaient presque terminés à la fin du mois de novembre. Coup de chance pour l’éleveur allaitant, les céréaliers fauchent leurs jachères et quelques coins d’herbes à droite à gauche pour fournir du foin aux propriétaires de chevaux locaux, et cette année, la récolte a été abondante. Quinze tonnes de foin étaient encore sous leur hangar. Au nom de la solidarité du monde agricole, René et son épouse ont donc proposé de vendre leur stock au prix que fixerait la coopérative. À 100 €/t, le fourrage est parti à un prix bien loin du marché actuel tendu.
Réconcilier les éleveurs et les céréaliers
Les céréaliers n’ont pas hésité à accepter cette vente au nom de la solidarité entre agriculteurs. «Le monde de l’élevage et des céréales sont divisés, et pour moi c’est avec des petites actions comme celle-là que l’on pourra resserrer les liens». La paille pressée par un entrepreneur a été chargée par le céréalier sur un camion de la coopérative, direction l’élevage de la Nièvre. «La difficulté pour mettre ça en place, c’est qu’il faut que quelqu’un s’en occupe et chapote le tout, sinon ça peut vite avoir l’effet inverse et tendre les relations. En passant par la coopérative, on est sûr que la logistique sera au top, que la commande ne nous restera pas sur les bras et qu’on sera réglé dans les temps. Les choses sont claires et sûres, pour des relations apaisées ! Pour moi il faudrait une relation construite entre les céréaliers, qui peuvent fournir de la paille, et les éleveurs qui en ont plus ou moins besoin selon les années, en passant par une coopérative. Elle apporterait des garanties pour tout le monde. L’an prochain, on commercialisera la paille et le foin, si on en a, avec la coopérative, ce sera plus simple !»
À l’heure de l’individualisme, le céréalier espère que ce genre de démarches se multipliera, pour rétablir une unité et une solidarité au sein du monde agricole.
Réconcilier les éleveurs et les céréaliers
Les céréaliers n’ont pas hésité à accepter cette vente au nom de la solidarité entre agriculteurs. «Le monde de l’élevage et des céréales sont divisés, et pour moi c’est avec des petites actions comme celle-là que l’on pourra resserrer les liens». La paille pressée par un entrepreneur a été chargée par le céréalier sur un camion de la coopérative, direction l’élevage de la Nièvre. «La difficulté pour mettre ça en place, c’est qu’il faut que quelqu’un s’en occupe et chapote le tout, sinon ça peut vite avoir l’effet inverse et tendre les relations. En passant par la coopérative, on est sûr que la logistique sera au top, que la commande ne nous restera pas sur les bras et qu’on sera réglé dans les temps. Les choses sont claires et sûres, pour des relations apaisées ! Pour moi il faudrait une relation construite entre les céréaliers, qui peuvent fournir de la paille, et les éleveurs qui en ont plus ou moins besoin selon les années, en passant par une coopérative. Elle apporterait des garanties pour tout le monde. L’an prochain, on commercialisera la paille et le foin, si on en a, avec la coopérative, ce sera plus simple !»
À l’heure de l’individualisme, le céréalier espère que ce genre de démarches se multipliera, pour rétablir une unité et une solidarité au sein du monde agricole.