Anciens exploitants
Pour une reconnaissance du travail accompli
Ils sont trois sur la ligne de départ des anciens exploitants pour l’élection au sein de la future chambre d’agriculture départementale. Un titulaire et deux suppléants sur la liste JA + FDSEA, pour qui le scrutin à venir représente un enjeu important dans la perspective de la future réforme générale des retraites. Interview croisée avec André Bordet, Yves Delfolie, et Régine Gaulon.
- Vous candidatez à la chambre d‘agriculture. Quelles en sont les raisons ?
«C’est là que les orientations sont prises, et c’est ici que les anciens agriculteurs sont le plus à même de faire entendre leurs voix auprès des pouvoirs publics. Malmenés sur le plan de la reconnaissance de notre contribution à la société, avec des retraites faibles voire misérables pour les veuves, nous demandons que la réforme générale des retraites à venir rétablisse les équilibres».
- C’est votre projet dont vous parlez en somme ?
Exactement ! Pour nous le projet se décline en quatre points.
Le premier c’est de faire progresser le montant des retraites agricoles actuelles et futures. Ça passera par la réforme des retraites et sur ce sujet nous portons trois priorités : un socle minimal de 85 % du SMIC financé par la solidarité nationale, un régime unique par points qui regrouperait l’actuelle retraite de base et la RCO et qui permettrait de valider un minimum de points et quatre trimestres par an, et la convergence des règles de liquidation entre régime. Il n’est plus tenable de voir des corporations liquider des retraites sur leurs 6 derniers mois de salaires pendant que certains agriculteurs, qui ont bossé toute leur vie, se contentent de pensions n’atteignant même pas les minima sociaux. Il faut restaurer l’équité dans le mode de calcul des retraites tous régimes confondus.
Le second point du projet c’est préserver le pouvoir d’achat des retraités agricoles qui est très affecté par la fiscalité en hausse et les charges croissantes de la vie courante. Puis viennent les sujets de la dépendance et de sa prise en charge financière. Nous vivons de plus en plus vieux mais les places d’accueil sont parfois peu nombreuses dans les EHPAD sans parler du reste à charge pour les familles et les aidants qui est financièrement difficilement supportable.
Enfin, nous vivons en milieu rural. La désertification en matière de services publics, de services de santé, de commerces pèse pour les anciens. Sans parler du numérique qui lorsqu’il n’est pas accessible peut complètement isoler les gens.
Tous ces sujets, nous les porterons à la chambre d’agriculture, pour le compte des retraités de l’agriculture.
- Le programme est lourd… ?
On va faire comme les précédents mandats, on va se retrousser les manches et aller au charbon. Depuis 2013, les acquis du réseau FNSEA en matière de retraite sont nombreux avec des attributions de points gratuits de RCO, la réversion de ces mêmes points aux conjoints d’exploitants décédés avant la retraite, la création d’un complément de RCO permettant d’atteindre 75 % du SMIC pour les exploitants à carrière complète…
Tout ça on l’a obtenu parce qu’on a fait le travail ! Nous ne sommes pas des intermittents du spectacle qui se réveillent deux mois avant les élections tous les six ans. Il y en a qui économisent pendant six années pour se payer de la pub dans les médias nationaux juste avant le scrutin, et il y en a qui travaille tous les jours, toute l’année. Le lobbying auprès des parlementaires nous le faisons, les dossiers nous les montons, les dispositifs nous les négocions. La supercherie ce n’est pas notre ADN, pas nos valeurs. Et pas celles des agriculteurs, qui ne sont pas dupes et qui préfèrent reconnaître le travail accompli.
«C’est là que les orientations sont prises, et c’est ici que les anciens agriculteurs sont le plus à même de faire entendre leurs voix auprès des pouvoirs publics. Malmenés sur le plan de la reconnaissance de notre contribution à la société, avec des retraites faibles voire misérables pour les veuves, nous demandons que la réforme générale des retraites à venir rétablisse les équilibres».
- C’est votre projet dont vous parlez en somme ?
Exactement ! Pour nous le projet se décline en quatre points.
Le premier c’est de faire progresser le montant des retraites agricoles actuelles et futures. Ça passera par la réforme des retraites et sur ce sujet nous portons trois priorités : un socle minimal de 85 % du SMIC financé par la solidarité nationale, un régime unique par points qui regrouperait l’actuelle retraite de base et la RCO et qui permettrait de valider un minimum de points et quatre trimestres par an, et la convergence des règles de liquidation entre régime. Il n’est plus tenable de voir des corporations liquider des retraites sur leurs 6 derniers mois de salaires pendant que certains agriculteurs, qui ont bossé toute leur vie, se contentent de pensions n’atteignant même pas les minima sociaux. Il faut restaurer l’équité dans le mode de calcul des retraites tous régimes confondus.
Le second point du projet c’est préserver le pouvoir d’achat des retraités agricoles qui est très affecté par la fiscalité en hausse et les charges croissantes de la vie courante. Puis viennent les sujets de la dépendance et de sa prise en charge financière. Nous vivons de plus en plus vieux mais les places d’accueil sont parfois peu nombreuses dans les EHPAD sans parler du reste à charge pour les familles et les aidants qui est financièrement difficilement supportable.
Enfin, nous vivons en milieu rural. La désertification en matière de services publics, de services de santé, de commerces pèse pour les anciens. Sans parler du numérique qui lorsqu’il n’est pas accessible peut complètement isoler les gens.
Tous ces sujets, nous les porterons à la chambre d’agriculture, pour le compte des retraités de l’agriculture.
- Le programme est lourd… ?
On va faire comme les précédents mandats, on va se retrousser les manches et aller au charbon. Depuis 2013, les acquis du réseau FNSEA en matière de retraite sont nombreux avec des attributions de points gratuits de RCO, la réversion de ces mêmes points aux conjoints d’exploitants décédés avant la retraite, la création d’un complément de RCO permettant d’atteindre 75 % du SMIC pour les exploitants à carrière complète…
Tout ça on l’a obtenu parce qu’on a fait le travail ! Nous ne sommes pas des intermittents du spectacle qui se réveillent deux mois avant les élections tous les six ans. Il y en a qui économisent pendant six années pour se payer de la pub dans les médias nationaux juste avant le scrutin, et il y en a qui travaille tous les jours, toute l’année. Le lobbying auprès des parlementaires nous le faisons, les dossiers nous les montons, les dispositifs nous les négocions. La supercherie ce n’est pas notre ADN, pas nos valeurs. Et pas celles des agriculteurs, qui ne sont pas dupes et qui préfèrent reconnaître le travail accompli.
Collège des anciens Les trois candidats de la liste JA + FDSEA
Candidat titulaire :
André Bordet, ancien exploitant à Champvert, producteur de lait et vaches allaitantes. Élu sortant de la chambre d’agriculture, président de la délégation Nièvre AFDI (Agriculteurs Français Développement International, vice-président de la Section Départementale des Anciens Exploitants
Candidats suppléants :
Yves Delfolie, ancien exploitant à Oisy, producteur de porcs, de céréales et d’ovins viande. Engagé dès 1980 à la fédération des CUMA, actuellement président de la Section départementale des Anciens Exploitants FDSEA
Régine Gaulon, ancienne agricultrice à Lurcy le Bourg, productrice de bovins-viande, secrétaire générale de la Section départementale des Anciens Exploitants FDSEA, maire de Lurcy le Bourg depuis 3 mandats
André Bordet, ancien exploitant à Champvert, producteur de lait et vaches allaitantes. Élu sortant de la chambre d’agriculture, président de la délégation Nièvre AFDI (Agriculteurs Français Développement International, vice-président de la Section Départementale des Anciens Exploitants
Candidats suppléants :
Yves Delfolie, ancien exploitant à Oisy, producteur de porcs, de céréales et d’ovins viande. Engagé dès 1980 à la fédération des CUMA, actuellement président de la Section départementale des Anciens Exploitants FDSEA
Régine Gaulon, ancienne agricultrice à Lurcy le Bourg, productrice de bovins-viande, secrétaire générale de la Section départementale des Anciens Exploitants FDSEA, maire de Lurcy le Bourg depuis 3 mandats