Colza
Pérenniser les herbicides colza, un enjeu pour notre département
Si les herbicides sont un facteur essentiel pour un désherbage efficace, leur usage nécessite la mise en œuvre de bonnes pratiques d’utilisation.

La qualité de l’eau est un enjeu majeur dans notre département. Depuis 2 ans, l’Yonne a connu de nombreuses alertes liées à l’utilisation des herbicides colza : Champignelles, Etais-la-Sauvin. Sans alternatives chimiques efficaces, le métazachlore et le dimétachlore restent les molécules les plus employées. Mais des pratiques non adaptées dans leur utilisation peuvent avoir des conséquences tant au niveau local sur la qualité de l’eau des Bassins d’Alimentation de Captage (Bac) qu’au niveau national par le refus du renouvellement des Autorisations de Mise sur le Marché (AMM).
Ces herbicides sont des outils essentiels pour un désherbage efficace et une gestion pérenne des résistances dans la rotation. Afin de pouvoir en conserver le bénéfice, il est nécessaire de mettre en œuvre les bonnes pratiques d’utilisation adaptées au contexte local pour maintenir et améliorer la qualité de l’eau.
Quelques éléments de contexte
Depuis 2016, sur l’Yonne, le contrôle sanitaire de l’eau potable s’est renforcé et intègre désormais certains métabolites dits «non-pertinents» comme ceux du métazachlore (les formes ESA et OXA) et du dimétachlore (CGA 354742 et 369873) qui sont deux molécules utilisées pour désherber le colza. Les métabolites sont des produits de dégradation de ces substances.
Les analyses révèlent des concentrations sans risque pour la santé humaine car elles sont très inférieures aux valeurs sanitaires fixées par les autorités.
Cependant, ces nouvelles molécules ont fait augmenter le nombre de situations dépassant le seuil de 0,1 µg/L.
Cette valeur correspond à la norme appliquée pour les pesticides et leurs métabolites pertinents.
Les actions menées
L’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire, alimentation, environnement, travail) devrait publier prochainement un avis afin de préciser la manière d’évaluer la qualité de l’eau potable pour ces nouveaux métabolites. Depuis plus d’un an, l’UPVY (Union des Productions Végétales de l’Yonne) s’est associée aux acteurs agricoles icaunais (notamment les organismes stockeurs, la Chambre d’agriculture et Terres Inovia) pour initier une réflexion sur le désherbage du colza et le respect de la ressource en eau.
Les prochaines applications d’herbicides colza approchent. Terres Inovia, institut technique des oléo-protéagineux, a développé une fiche qui ouvre des pistes d’actions à mettre en œuvre pour un désherbage du colza durable. On peut citer quelques exemples qui peuvent se réfléchir tant au niveau individuel que territorial : protéger les zones identifiées d’infiltration rapide, allonger les rotations, associer des méthodes complémentaires au désherbage chimique… Cette fiche est disponible auprès de vos organismes prescripteurs. Ceux-ci pourront vous aider également à adapter au mieux vos programmes de désherbage en fonction de votre propre contexte (diversité de la flore adventice, infestation, présence d’un captage à proximité de la parcelle…). Dans le but de ne pas démultiplier les cas de détection dans les eaux suite aux applications d’herbicides colza, il est de la responsabilité de chaque exploitant d’évaluer les actions à mettre en place. L’UPVY vous encourage à vous rapprocher de vos organismes prescripteurs qui vous accompagneront dans votre réflexion.
Ces herbicides sont des outils essentiels pour un désherbage efficace et une gestion pérenne des résistances dans la rotation. Afin de pouvoir en conserver le bénéfice, il est nécessaire de mettre en œuvre les bonnes pratiques d’utilisation adaptées au contexte local pour maintenir et améliorer la qualité de l’eau.
Quelques éléments de contexte
Depuis 2016, sur l’Yonne, le contrôle sanitaire de l’eau potable s’est renforcé et intègre désormais certains métabolites dits «non-pertinents» comme ceux du métazachlore (les formes ESA et OXA) et du dimétachlore (CGA 354742 et 369873) qui sont deux molécules utilisées pour désherber le colza. Les métabolites sont des produits de dégradation de ces substances.
Les analyses révèlent des concentrations sans risque pour la santé humaine car elles sont très inférieures aux valeurs sanitaires fixées par les autorités.
Cependant, ces nouvelles molécules ont fait augmenter le nombre de situations dépassant le seuil de 0,1 µg/L.
Cette valeur correspond à la norme appliquée pour les pesticides et leurs métabolites pertinents.
Les actions menées
L’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire, alimentation, environnement, travail) devrait publier prochainement un avis afin de préciser la manière d’évaluer la qualité de l’eau potable pour ces nouveaux métabolites. Depuis plus d’un an, l’UPVY (Union des Productions Végétales de l’Yonne) s’est associée aux acteurs agricoles icaunais (notamment les organismes stockeurs, la Chambre d’agriculture et Terres Inovia) pour initier une réflexion sur le désherbage du colza et le respect de la ressource en eau.
Les prochaines applications d’herbicides colza approchent. Terres Inovia, institut technique des oléo-protéagineux, a développé une fiche qui ouvre des pistes d’actions à mettre en œuvre pour un désherbage du colza durable. On peut citer quelques exemples qui peuvent se réfléchir tant au niveau individuel que territorial : protéger les zones identifiées d’infiltration rapide, allonger les rotations, associer des méthodes complémentaires au désherbage chimique… Cette fiche est disponible auprès de vos organismes prescripteurs. Ceux-ci pourront vous aider également à adapter au mieux vos programmes de désherbage en fonction de votre propre contexte (diversité de la flore adventice, infestation, présence d’un captage à proximité de la parcelle…). Dans le but de ne pas démultiplier les cas de détection dans les eaux suite aux applications d’herbicides colza, il est de la responsabilité de chaque exploitant d’évaluer les actions à mettre en place. L’UPVY vous encourage à vous rapprocher de vos organismes prescripteurs qui vous accompagneront dans votre réflexion.