économie
Les grandes espérances du tourisme Vert
Le tourisme est l'un des secteurs clés de l'économie régionale, pourvoyeur d'emplois il dynamise les territoires. Hors des grandes agglomérations la demande continue de croître et l'agritourisme peut aussi tirer parti de cet attrait pour le tourisme vert. A condition de maintenir le cap de la professionnalisation et de la structuration des réseaux.

Le tourisme s'affirme comme un secteur clé de l'économie bourguignonne, la dernière étude réalisée par l'Insee à la demande de Bourgogne tourisme le confirme. En période de crise, c'est donc un potentiel d'emplois -et de ressources- à ne pas négliger, mais la situation reste contrastée en fonction des départements et des zones. Dijon (5300 emplois), Beaune (2200), Auxerre-Avallon (2300) et Mâcon (2100), rassemblent la plus grande part des emplois liés au tourisme. Dans les zones rurales, l'offre plus atomisée atteint des scores nettement plus faibles. Mais la faiblesse des chiffres ne doit pas masquer la réelle importance de ce petit potentiel d'emplois dans les zones les moins favorisées. Ainsi dans le Morvan-Nivernais, les 500 emplois «touristiques» comptabilisés représentent 12% de l'emploi salarié !
[INTER]L'agritourisme est un concept porteur[inter]
Il est plus difficile d'apprécier la part du tourisme rural dans ces grandes masses. Pourtant, en quelques années cette offre touristique a vu ses réseaux se structurer, les prestations se professionnaliser. L'agritourisme a la faveur d'un tourisme à vocation familiale, il attire des citadins en mal d'air pur et de valeurs campagnardes. La forte image de la Bourgogne séduit également une clientèle étrangère tout aussi gourmande de culture et de découvertes que de produits authentiques. Plus d'un tiers des Français part en vacances à la campagne, quel accueil trouvent-ils et par qui sont-ils accueillis ? Force est de constater que les agriculteurs ne sont pas les mieux placés sur le marché du tourisme rural : les deux tiers des gîtes ruraux sont aujourd'hui entre les mains des non-agriculteurs.
Au moment de la PAC de 1992, beaucoup d'agriculteurs ont tenté l'aventure, séduits par cette opportunité de diversification apportant un complément de revenu. La réalité en a découragé plus d'un, confrontés à un nouveau métier aux multiples facettes, à de nouvelles exigences commerciales et réglementaires, à des contraintes qu'ils n'avaient pas envisagées dans un premier temps.
Face à une demande croissante, le tourisme rural apparaît plus que jamais comme une activité d'avenir. Mais la concurrence est vive sur le créneau de l'agritourisme et la réussite reste conditionnée à une structuration de l'offre . Toutes les conditions sont réunies pour que cela marche : la Bourgogne bénéficie d'une image à forte valeur ajoutée, la Région soutient activement le développement touristique et les acteurs de l'agritourisme ont su développer des marques et des produits qualitatifs.
Ainsi, le réseau «Bienvenue à la ferme» joue le rôle d'un porte-drapeau. Structuré autour de cahiers des charges qualitatifs et d'une charte éthique, le réseau s'appuie sur une marque touristique qui apporte un gage de qualité au consommateur-client. En Bourgogne le réseau comprend 144 adhérents et d'autres structures ont vu le jour comme «L'accueil paysan» (11 adhérents). L'offre ne se limite pas aux réseaux, certains «indépendants» tracent leur propre voie et réussissent à force de professionnalisme.
[INTER]Poursuivre la nécessaire structuration de l'offre[inter]
Un projet se construit en fonction d'objectifs précis, qui peuvent être économiques (complément de revenus), patrimoniaux (valorisation du patrimoine rural), sociaux (goût et besoin de contacts), etc. Avec un impératif : évaluer le temps de travail et les contraintes d'une activité qui demande une réelle disponibilité et de nécessaires dispositions naturelles pour le partage et la communication. Clé de voûte de l'ensemble, la formation est le socle sur lequel se bâtit la réussite et la durabilité d'un projet d'agritourisme.
En Bourgogne la structuration de l'offre est en cours. Le réseau Bourgogne de l'agritourisme continue de se construire et de se structurer au fur et à mesure que les outils et les moyens se mettent en place.
Joachim Shà¤ffer, responsable du service promotion des produits régionaux et du tourisme rural à la Chambre régionale d'agriculture traquent ainsi les synergies entre les départements de Bourgogne et les acteurs de l'agritourisme.
«La situation en Bourgogne est idéale pour le développement du tourisme rural et d'une offre de qualité en agritourisme». Mais il faut savoir d'abord «planter, soigner, arroser... pour récolter» prévient Joachim.
[INTER]"Une ouverture sur le monde"[inter]
Le décor est chaleureux, l'accueil convivial... Tout invite à se poser pour mieux se reposer et profiter d'un moment hors du temps. Et de fait, la petite entreprise de Claudine Virely ne connaît pas la crise, même si la saison 2008 a été particulièrement décevante. Tout a commencé il y a dix-huit ans, une chambre d'hôte, puis deux, avec un double objectif : assurer un complément de revenu à une ferme en recherche de diversification et s'ouvrir à de nouveaux contacts. «Cela a changé ma vie» s'émerveille encore Claudine Virely. Le charme des rencontres opère toujours, le soin apporté à l'environnement et à la décoration des chambres témoignent de cette attention portée au confort et à la qualité de l'accueil. En pleine saison, les deux chambres (3 épis) tournent bien et la clientèle cosmopolite est très gourmande d'informations sur la ferme et l'activité agricole. Cela tombe bien, car la maîtresse des lieux est une «passionnée des champs». Elle aime transmettre sa passion et ne se lasse pas des nombreuses questions. Enseignement important tirée d'une expérience de près de vingt années dans cette profession commerciale : «il faut être d'une grande disponibilité et avoir conscience du travail que l'entretien et l'accueil génèrent». Au final, l'activité chambres d'hôtes occupe un mi-temps, mais la disponibilité va bien au-delà de ce mi-temps quand il faut chaque jour s'attendre à accueillir peut-être un nouvel hôte. Car, signe des temps, les réservations se font de plus en plus du jour pour le lendemain, quand ce n'est pas au jour le jour. Il faut savoir s'adapter et prendre avec philosophie les hauts et les bas d'une activité qui peut quelques fois s'avérer décevante sur le plan économique, tout en nécessitant autant de travail, comme en 2008. En moyenne, les deux chambres assurent 280 nuitées, ce qui représente un taux d'occupation plutôt satisfaisant pour la région d'àpoisses (21). Ici comme ailleurs en Bourgogne, les touristes restent rarement plus d'une nuit. La ferme de Plumeron est un lieu de passage et d'étape de courte durée qui accueille ses clients tout au long de l'année, avec cependant un pic d'activité du mois de mai à la mi-novembre. Pour Claudine Virely chaque arrivant est une nouvelle occasion de rencontre et de découverte dans une ferme qui se veut depuis dix-huit ans «ouverte sur le monde».
[INTER]L'agritourisme est un concept porteur[inter]
Il est plus difficile d'apprécier la part du tourisme rural dans ces grandes masses. Pourtant, en quelques années cette offre touristique a vu ses réseaux se structurer, les prestations se professionnaliser. L'agritourisme a la faveur d'un tourisme à vocation familiale, il attire des citadins en mal d'air pur et de valeurs campagnardes. La forte image de la Bourgogne séduit également une clientèle étrangère tout aussi gourmande de culture et de découvertes que de produits authentiques. Plus d'un tiers des Français part en vacances à la campagne, quel accueil trouvent-ils et par qui sont-ils accueillis ? Force est de constater que les agriculteurs ne sont pas les mieux placés sur le marché du tourisme rural : les deux tiers des gîtes ruraux sont aujourd'hui entre les mains des non-agriculteurs.
Au moment de la PAC de 1992, beaucoup d'agriculteurs ont tenté l'aventure, séduits par cette opportunité de diversification apportant un complément de revenu. La réalité en a découragé plus d'un, confrontés à un nouveau métier aux multiples facettes, à de nouvelles exigences commerciales et réglementaires, à des contraintes qu'ils n'avaient pas envisagées dans un premier temps.
Face à une demande croissante, le tourisme rural apparaît plus que jamais comme une activité d'avenir. Mais la concurrence est vive sur le créneau de l'agritourisme et la réussite reste conditionnée à une structuration de l'offre . Toutes les conditions sont réunies pour que cela marche : la Bourgogne bénéficie d'une image à forte valeur ajoutée, la Région soutient activement le développement touristique et les acteurs de l'agritourisme ont su développer des marques et des produits qualitatifs.
Ainsi, le réseau «Bienvenue à la ferme» joue le rôle d'un porte-drapeau. Structuré autour de cahiers des charges qualitatifs et d'une charte éthique, le réseau s'appuie sur une marque touristique qui apporte un gage de qualité au consommateur-client. En Bourgogne le réseau comprend 144 adhérents et d'autres structures ont vu le jour comme «L'accueil paysan» (11 adhérents). L'offre ne se limite pas aux réseaux, certains «indépendants» tracent leur propre voie et réussissent à force de professionnalisme.
[INTER]Poursuivre la nécessaire structuration de l'offre[inter]
Un projet se construit en fonction d'objectifs précis, qui peuvent être économiques (complément de revenus), patrimoniaux (valorisation du patrimoine rural), sociaux (goût et besoin de contacts), etc. Avec un impératif : évaluer le temps de travail et les contraintes d'une activité qui demande une réelle disponibilité et de nécessaires dispositions naturelles pour le partage et la communication. Clé de voûte de l'ensemble, la formation est le socle sur lequel se bâtit la réussite et la durabilité d'un projet d'agritourisme.
En Bourgogne la structuration de l'offre est en cours. Le réseau Bourgogne de l'agritourisme continue de se construire et de se structurer au fur et à mesure que les outils et les moyens se mettent en place.
Joachim Shà¤ffer, responsable du service promotion des produits régionaux et du tourisme rural à la Chambre régionale d'agriculture traquent ainsi les synergies entre les départements de Bourgogne et les acteurs de l'agritourisme.
«La situation en Bourgogne est idéale pour le développement du tourisme rural et d'une offre de qualité en agritourisme». Mais il faut savoir d'abord «planter, soigner, arroser... pour récolter» prévient Joachim.
[INTER]"Une ouverture sur le monde"[inter]
Le décor est chaleureux, l'accueil convivial... Tout invite à se poser pour mieux se reposer et profiter d'un moment hors du temps. Et de fait, la petite entreprise de Claudine Virely ne connaît pas la crise, même si la saison 2008 a été particulièrement décevante. Tout a commencé il y a dix-huit ans, une chambre d'hôte, puis deux, avec un double objectif : assurer un complément de revenu à une ferme en recherche de diversification et s'ouvrir à de nouveaux contacts. «Cela a changé ma vie» s'émerveille encore Claudine Virely. Le charme des rencontres opère toujours, le soin apporté à l'environnement et à la décoration des chambres témoignent de cette attention portée au confort et à la qualité de l'accueil. En pleine saison, les deux chambres (3 épis) tournent bien et la clientèle cosmopolite est très gourmande d'informations sur la ferme et l'activité agricole. Cela tombe bien, car la maîtresse des lieux est une «passionnée des champs». Elle aime transmettre sa passion et ne se lasse pas des nombreuses questions. Enseignement important tirée d'une expérience de près de vingt années dans cette profession commerciale : «il faut être d'une grande disponibilité et avoir conscience du travail que l'entretien et l'accueil génèrent». Au final, l'activité chambres d'hôtes occupe un mi-temps, mais la disponibilité va bien au-delà de ce mi-temps quand il faut chaque jour s'attendre à accueillir peut-être un nouvel hôte. Car, signe des temps, les réservations se font de plus en plus du jour pour le lendemain, quand ce n'est pas au jour le jour. Il faut savoir s'adapter et prendre avec philosophie les hauts et les bas d'une activité qui peut quelques fois s'avérer décevante sur le plan économique, tout en nécessitant autant de travail, comme en 2008. En moyenne, les deux chambres assurent 280 nuitées, ce qui représente un taux d'occupation plutôt satisfaisant pour la région d'àpoisses (21). Ici comme ailleurs en Bourgogne, les touristes restent rarement plus d'une nuit. La ferme de Plumeron est un lieu de passage et d'étape de courte durée qui accueille ses clients tout au long de l'année, avec cependant un pic d'activité du mois de mai à la mi-novembre. Pour Claudine Virely chaque arrivant est une nouvelle occasion de rencontre et de découverte dans une ferme qui se veut depuis dix-huit ans «ouverte sur le monde».