Économie
«Les bonnes années d’aujourd’hui ne sont plus les bonnes années d’hier !»
Le Cerfrance de l’Yonne a présenté les résultats économiques de la ferme Yonne en conférence le 30 janvier dernier.

«Les risques augmentent, avec la disparition de nombreux filets de sécurité du fait de l’évolution des politiques agricoles. Les aléas climatiques sont de plus en plus fréquents et violents. Les aléas économiques, conséquences des deux précédents, dans un marché mondialisé, sont eux aussi de plus en plus violents. Et les besoins sont plus importants, avec la nécessité sans cesse rappelée de constituer une épargne de précaution. Mais avant toute chose, le besoin de reconstituer les trésoreries, mises à mal par la récolte 2016, mais aussi par plusieurs années consécutives de résultats médiocres» a introduit le président Éric Coquille. Des années difficiles qui se succèdent, à l’image de cette année 2017-2018, marquée par un printemps très humide, et un été et un automne particulièrement secs.
En grandes cultures, 2018 a vu une amélioration des prix des céréales, avec une belle récolte sur les plateaux, la ferme moyenne de la zone enregistrant un EBE moyen de 51 665 €. Les résultats sont plus décevants dans le nord du département habitué à des rendements élevés, où l’EBE moyen de la ferme type s’élève à 63 872 €. Le Cerfrance note la diminution de la part des prélèvements privés chez les céréaliers depuis plusieurs années.
La viticulture retrouve le sourire
La vendange 2018 a redonné le sourire aux viticulteurs icaunais durement touchés par les aléas climatiques ces dernières années. Les cours ont diminué pour retrouver le niveau de la récolte 2015 qui était également une bonne vendange, mais les chiffres économiques de la vendange 2018 s’annoncent bien meilleurs que ceux de 2017. Le poste le plus gourmand économiquement reste la main-d’œuvre, avec une offre de postes supérieure à la demande, déséquilibrant le marché du travail.
En élevage allaitant, le déficit de pousse d’herbe entraîne un hiver difficile, avec des stocks corrects consommés dès l’été, sans espoir de regain à cause de la sécheresse. Les prix de la paille et du foin se sont envolés. En un sens, la sécheresse de 2016 qui avait provoqué une baisse de la qualité du foin, donc une baisse de la fertilité des vaches est bénéfique aujourd’hui, puisqu’il y a moins d’animaux. Le cours du maigre s’en voit légèrement plus rémunérateur. En système polyculture-élevage, le Cerfrance enregistre un prix de revient de 261 €/100 kg de viande en 2018. Il s’élève à 277 €/100 kg de viande en système allaitant spécialisé. L’inquiétude est présente, avec des chiffres plutôt stables sur la durée, mais une rémunération des producteurs qui continue de s’amenuiser dangereusement.
En élevage laitier produisant moins de 220 000 l/UTH, le prix de revient a augmenté de 351 €/1 000 l de lait en 2017 à 418 €/1 000 l en 2018. Après une augmentation des résultats économiques en 2017, les chiffres restent stables en 2018. Pour les exploitations produisant plus de 220 000 l/UTH, le prix de revient de 346 €/1 000 l en 2017 est passé à 390 €/1 000 l en 2018.
Le Cerfrance a profité de la conférence pour présenter des démarches de producteurs de Bourgogne Franche-Comté valorisant leur production en tenant compte des attentes des consommateurs : ouverture d’une boulangerie avec la farine de l’exploitation, démarche «c’est qui le patron ?» ou encore utilisation de produits locaux en cuisine centrale. L’an prochain, le Cerfrance se penchera sur la thématique de la transmission et de l’installation.
En grandes cultures, 2018 a vu une amélioration des prix des céréales, avec une belle récolte sur les plateaux, la ferme moyenne de la zone enregistrant un EBE moyen de 51 665 €. Les résultats sont plus décevants dans le nord du département habitué à des rendements élevés, où l’EBE moyen de la ferme type s’élève à 63 872 €. Le Cerfrance note la diminution de la part des prélèvements privés chez les céréaliers depuis plusieurs années.
La viticulture retrouve le sourire
La vendange 2018 a redonné le sourire aux viticulteurs icaunais durement touchés par les aléas climatiques ces dernières années. Les cours ont diminué pour retrouver le niveau de la récolte 2015 qui était également une bonne vendange, mais les chiffres économiques de la vendange 2018 s’annoncent bien meilleurs que ceux de 2017. Le poste le plus gourmand économiquement reste la main-d’œuvre, avec une offre de postes supérieure à la demande, déséquilibrant le marché du travail.
En élevage allaitant, le déficit de pousse d’herbe entraîne un hiver difficile, avec des stocks corrects consommés dès l’été, sans espoir de regain à cause de la sécheresse. Les prix de la paille et du foin se sont envolés. En un sens, la sécheresse de 2016 qui avait provoqué une baisse de la qualité du foin, donc une baisse de la fertilité des vaches est bénéfique aujourd’hui, puisqu’il y a moins d’animaux. Le cours du maigre s’en voit légèrement plus rémunérateur. En système polyculture-élevage, le Cerfrance enregistre un prix de revient de 261 €/100 kg de viande en 2018. Il s’élève à 277 €/100 kg de viande en système allaitant spécialisé. L’inquiétude est présente, avec des chiffres plutôt stables sur la durée, mais une rémunération des producteurs qui continue de s’amenuiser dangereusement.
En élevage laitier produisant moins de 220 000 l/UTH, le prix de revient a augmenté de 351 €/1 000 l de lait en 2017 à 418 €/1 000 l en 2018. Après une augmentation des résultats économiques en 2017, les chiffres restent stables en 2018. Pour les exploitations produisant plus de 220 000 l/UTH, le prix de revient de 346 €/1 000 l en 2017 est passé à 390 €/1 000 l en 2018.
Le Cerfrance a profité de la conférence pour présenter des démarches de producteurs de Bourgogne Franche-Comté valorisant leur production en tenant compte des attentes des consommateurs : ouverture d’une boulangerie avec la farine de l’exploitation, démarche «c’est qui le patron ?» ou encore utilisation de produits locaux en cuisine centrale. L’an prochain, le Cerfrance se penchera sur la thématique de la transmission et de l’installation.