Économie
Le lait, moteur de la croissance agricole
Tour d’horizon des perspectives sectorielles agricoles dans l’Union européenne
pour la décade à venir.
pour la décade à venir.

Selon les perspectives pour les dix ans à venir, publiées par la Commission européenne, le lait et dans une moindre mesure la viande de volaille et les céréales, seront les principales productions qui tireront les exportations agricoles européennes jusqu’en 2024.
La production laitière sera le principal moteur de croissance pour le secteur agricole dans les 10 années à venir, malgré une baisse des prix prévue à court terme, estime la Commission européenne dans ses perspectives à moyen terme présentées le 5 décembre à Bruxelles. Les exportations de viande, en particulier de volaille, devraient également progresser, tirées par la demande des pays en développement, et les prix de céréales se maintiendront à des niveaux supérieurs aux moyennes historiques. En 2014, «le ralentissement de l’économie mondiale, l’effondrement des prix du pétrole, l’embargo russe, et les conditions climatiques exceptionnellement favorables, ont tiré les prix à la baisse», a résumé Tassos Haniotis, directeur de l’analyse économique à la direction générale de l’agriculture de la Commission européenne. Sur la période 2014-2024, les prix des produits pétroliers devraient repartir à la hausse, de même que la croissance dans la zone euro, prévoient les experts bruxellois.
L’UE profite de la demande mondiale de lait
Dans le secteur laitier, les exportations mondiales devraient augmenter de 2,1 % par an sur la période. Et c’est l’UE qui devrait être le principal contributeur pour satisfaire cette demande. La collecte de lait dans l’UE pourrait donc bondir de 12 Mt en dix ans pour atteindre 158 Mt en 2 024. Malgré la pression actuelle sur les prix du lait, ils devraient à long terme rester fermes à environ 350 euros/t, grâce à la légère augmentation de la consommation intérieure, estiment les experts. Ce sont les productions de fromage (+11 Mt) et de poudre de lait écrémé (+1,6 Mt) qui vont profiter de la demande mondiale car ils représentent le moyen le plus simple et le moins coûteux de transporter du lait à travers le monde. Une augmentation de la production de beurre est également attendue mais celle-ci devrait être absorbée par le marché européen.
La hausse de la demande mondiale de viande va également conduire à une hausse des exportations de viande européenne. La production devrait atteindre 44,9 Mt, tirée principalement par une augmentation soutenue de la viande de volaille (+7 % pour la production et la consommation en 2024 par rapport à 2014). Après deux ans de recul, la production de viande bovine devrait repartir en 2015 pour baisser de nouveau par la suite. En 2024 elle devrait se situer légèrement en dessous de son niveau de 2014. La production de viande de porc devrait elle aussi se redresser en 2015, après trois années de réduction de l’offre (principalement due aux nouvelles règles de bien-être des animaux), avec des exportations en croissance constante. En 2024, elle se situerait 2 % au-dessus de son niveau de 2014.
La demande en biocarburants faiblit
La production céréalière restera stable jusqu’en 2024, à 317 Mt, avec une transition vers des cultures plus rentables comme le maïs et le blé. Les prix des céréales devraient se stabiliser autour de 180 euros/t, au-dessus des moyennes historiques. La demande en biocarburants devrait être un moteur de croissance moins important que ce qui était prévu jusqu’à présent, du fait de l’absence de soutiens forts à l’investissement dans le secteur. Malgré la reconstitution des stocks des principales céréales de l’UE en 2013 et 2014, la demande accrue dans la décennie à venir maintiendra le rapport utilisation /stocks en-dessous de la moyenne des dix dernières années.
La production d’oléagineux devrait, elle, augmenter légèrement d’ici 2024 à 32 Mt, limitée par des contraintes agronomiques et la stabilité de la demande en biodiesel.Enfin, suite à l’abolition des quotas de production de sucre dans l’UE en 2017, la production devrait augmenter de 2 % en 10 ans (à 7,6 Mt) et les prix pourraient reculer pour se rapprocher de ceux du marché mondial.
La production laitière sera le principal moteur de croissance pour le secteur agricole dans les 10 années à venir, malgré une baisse des prix prévue à court terme, estime la Commission européenne dans ses perspectives à moyen terme présentées le 5 décembre à Bruxelles. Les exportations de viande, en particulier de volaille, devraient également progresser, tirées par la demande des pays en développement, et les prix de céréales se maintiendront à des niveaux supérieurs aux moyennes historiques. En 2014, «le ralentissement de l’économie mondiale, l’effondrement des prix du pétrole, l’embargo russe, et les conditions climatiques exceptionnellement favorables, ont tiré les prix à la baisse», a résumé Tassos Haniotis, directeur de l’analyse économique à la direction générale de l’agriculture de la Commission européenne. Sur la période 2014-2024, les prix des produits pétroliers devraient repartir à la hausse, de même que la croissance dans la zone euro, prévoient les experts bruxellois.
L’UE profite de la demande mondiale de lait
Dans le secteur laitier, les exportations mondiales devraient augmenter de 2,1 % par an sur la période. Et c’est l’UE qui devrait être le principal contributeur pour satisfaire cette demande. La collecte de lait dans l’UE pourrait donc bondir de 12 Mt en dix ans pour atteindre 158 Mt en 2 024. Malgré la pression actuelle sur les prix du lait, ils devraient à long terme rester fermes à environ 350 euros/t, grâce à la légère augmentation de la consommation intérieure, estiment les experts. Ce sont les productions de fromage (+11 Mt) et de poudre de lait écrémé (+1,6 Mt) qui vont profiter de la demande mondiale car ils représentent le moyen le plus simple et le moins coûteux de transporter du lait à travers le monde. Une augmentation de la production de beurre est également attendue mais celle-ci devrait être absorbée par le marché européen.
La hausse de la demande mondiale de viande va également conduire à une hausse des exportations de viande européenne. La production devrait atteindre 44,9 Mt, tirée principalement par une augmentation soutenue de la viande de volaille (+7 % pour la production et la consommation en 2024 par rapport à 2014). Après deux ans de recul, la production de viande bovine devrait repartir en 2015 pour baisser de nouveau par la suite. En 2024 elle devrait se situer légèrement en dessous de son niveau de 2014. La production de viande de porc devrait elle aussi se redresser en 2015, après trois années de réduction de l’offre (principalement due aux nouvelles règles de bien-être des animaux), avec des exportations en croissance constante. En 2024, elle se situerait 2 % au-dessus de son niveau de 2014.
La demande en biocarburants faiblit
La production céréalière restera stable jusqu’en 2024, à 317 Mt, avec une transition vers des cultures plus rentables comme le maïs et le blé. Les prix des céréales devraient se stabiliser autour de 180 euros/t, au-dessus des moyennes historiques. La demande en biocarburants devrait être un moteur de croissance moins important que ce qui était prévu jusqu’à présent, du fait de l’absence de soutiens forts à l’investissement dans le secteur. Malgré la reconstitution des stocks des principales céréales de l’UE en 2013 et 2014, la demande accrue dans la décennie à venir maintiendra le rapport utilisation /stocks en-dessous de la moyenne des dix dernières années.
La production d’oléagineux devrait, elle, augmenter légèrement d’ici 2024 à 32 Mt, limitée par des contraintes agronomiques et la stabilité de la demande en biodiesel.Enfin, suite à l’abolition des quotas de production de sucre dans l’UE en 2017, la production devrait augmenter de 2 % en 10 ans (à 7,6 Mt) et les prix pourraient reculer pour se rapprocher de ceux du marché mondial.