Sondage
La stabilité économique des exploitations reste fragile
Deux à trois fois par an, la FNSEA fait paraître son baromètre d’opinion. Ce dernier met en lumière de nombreux points parmi lesquels la situation économique des exploitations et le ressenti des agriculteurs vis-à-vis de la politique gouvernementale.
Fébrilité, confiance limitée en l’avenir, difficulté à se projeter, une certaine défiance envers les mesures économiques mises en place par le gouvernement et sensibilité à l’agribashing. Tels sont les principaux enseignements que tire la FNSEA de son baromètre qu’elle publie régulièrement dans le cadre de l’Observatoire emploi-formation de la production agricole. Les données ont été recueillies entre le 9 et le 14 mars, juste avant les mesures de confinement. À la question «comment évaluez-vous la situation économique actuelle de votre exploitation ?», une majorité répond globalement de manière positive. Seuls 4% des agriculteurs interrogés répondent «très bonne», un quart d’entre-eux «bonne» et 43% «acceptable». 28% estiment en revanche leur situation «mauvaise» (20%) et « très mauvaise » (8%). Les résultats sont contrastés en fonction des régions, des cultures et de l’âge. Le profil type de l’agriculteur jugeant sa situation «mauvaise» est âgé de plus de 60 ans (43%), dont l’exploitation s’oriente vers les grandes cultures (42%) et dont le siège se situe en Centre-Val-de-Loire (39%) ou en Occitanie (37%). Les agriculteurs plutôt satisfaits de leur sort ont moins de 40 ans (41%), sont horticulteurs (42%) ou viticulteurs (46%) et habitent en région Bretagne (44%). Comme s’ils avaient eu une prémonition, ils ont été 40% à considérer que «la situation économique de (mon) exploitation risquera de se dégrader dans les deux à trois ans».
Une inquiétude qui gagne
C’est principalement le cas dans les exploitations du Grand Est (60%), Hauts-de-France (52%), les grandes cultures (46%) et les exploitations de + de 100 ha (45%). En revanche, ils étaient 21% à estimer que leur situation allait s’améliorer. Cependant, en prenant en considération le contexte politique, économique et social du pays, l’inquiétude gagne : ils ne sont que 41% à se déclarer «optimistes» sur leur activité pour les années à venir quand 58% se déclarent «pessimistes». Cette difficulté à se projeter se matérialise par des conséquences directes : un agriculteur sur dix envisage de cesser son activité dans l’année en raison de difficultés financières ; 95% des répondants ont déclaré ne pas envisager recruter de CDI et 84% d’entre eux n’ont pas l’intention d’embaucher de CDD au cours des trois prochains mois. Dernier enseignement de ce baromètre: les professionnels agricoles expriment leur défiance envers les mesures économiques mises en place par le gouvernement. Ils sont près de 77% à déclarer ne pas avoir confiance. Cette inquiétude s’exprime surtout chez les éleveurs de porcins et de volailles (84%), de bovins et de caprins (83%). 40% déclarent n’avoir « aucune confiance » dans les actions gouvernementales. Les résultats complets de ce baromètre sont à retrouver à l’adresse suivante : https://www.fnsea.fr/actualit%C3%A9s/barometre-de-lemploi-printemps-2020/
Une inquiétude qui gagne
C’est principalement le cas dans les exploitations du Grand Est (60%), Hauts-de-France (52%), les grandes cultures (46%) et les exploitations de + de 100 ha (45%). En revanche, ils étaient 21% à estimer que leur situation allait s’améliorer. Cependant, en prenant en considération le contexte politique, économique et social du pays, l’inquiétude gagne : ils ne sont que 41% à se déclarer «optimistes» sur leur activité pour les années à venir quand 58% se déclarent «pessimistes». Cette difficulté à se projeter se matérialise par des conséquences directes : un agriculteur sur dix envisage de cesser son activité dans l’année en raison de difficultés financières ; 95% des répondants ont déclaré ne pas envisager recruter de CDI et 84% d’entre eux n’ont pas l’intention d’embaucher de CDD au cours des trois prochains mois. Dernier enseignement de ce baromètre: les professionnels agricoles expriment leur défiance envers les mesures économiques mises en place par le gouvernement. Ils sont près de 77% à déclarer ne pas avoir confiance. Cette inquiétude s’exprime surtout chez les éleveurs de porcins et de volailles (84%), de bovins et de caprins (83%). 40% déclarent n’avoir « aucune confiance » dans les actions gouvernementales. Les résultats complets de ce baromètre sont à retrouver à l’adresse suivante : https://www.fnsea.fr/actualit%C3%A9s/barometre-de-lemploi-printemps-2020/