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Fièvre porcine africaine

La clôture de la dernière chance…

Des cas de sangliers atteints par la fièvre porcine africaine ont été retrouvés non loin de la frontière française côté belge.
Par FDSEA 89
Le virus de la peste porcine africaine touche non seulement les porcs mais également les sangliers. Attaquant certaines cellules du système immunitaire, il provoque des hémorragies mortelles, en moins de cinq jours, chez les suidés. Il est important de rappeler que ce virus n’a aucune conséquence sur la santé humaine mais est hautement mortel pour les cochons et sangliers. Il cause d’importants dégâts socio-économiques. L’export d’animaux est interdit depuis un territoire infecté.
La fièvre porcine africaine est apparue en Belgique sur sangliers en septembre 2018. Des mesures ont été prises en Belgique pour enrayer la propagation de la maladie (interdiction de chasse, de récoltes forestières), et notamment des clôtures pour essayer de limiter le déplacement des sangliers en vue de fixer le virus. L’abattage systématique des sangliers est pratiqué dans les zones à risque d’infection. En janvier 2019, des sangliers ont été testés positifs en Belgique au-delà de la clôture, montrant une propagation sortie de la zone de contrôle. Le gouvernement belge a mis en place une deuxième clôture en Belgique le long de la frontière française.

En France, quelques mesures de prévention ont été prises dès la découverte de la présence du virus en Belgique (mesures de biosécurité en élevage, pose de clôtures le long de la frontière…). Ces mesures sont renforcées avec la création d’une zone « blanche ». Une clôture de huit km est donc installée en France isolant un territoire à risque avec abattage de tous les sangliers entre cette clôture et la frontière belge. Si la FNSEA et la FNP se félicitent de ces mesures car il est « vital de maintenir la maladie hors de France », elles regrettent qu’il ait fallu quatre mois pour qu’elles soient prises. « Barrières, mesures de protection des élevages sensibles, dépeuplement des populations de sangliers sont autant de moyens qui doivent nous permettre d’éviter l’arrivée de la maladie. Leur mise en œuvre est plus qu’urgente », concluent les deux organisations.