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Manifestation

L'inquiétude s'exprime au Lycée La Brosse

Lundi 31 mars, les enseignants du lycée la Brosse ont mené une action « coup de poing » pour réagir à la baisse de la dotation horaire globale imposée par la Région.

Par Charlotte Sauvignac
Manifestation
Jean-Philippe Garcia
Action "coup de poing" au Lycée la Brosse

« Nous savons que nous allons avoir des fusions de classe mais ça ne représente pas le total des heures qui nous sont enlevées, donc on voudrait comprendre pourquoi on se retrouve avec 1 500 heures de dotation en moins. Depuis le mois de janvier, les syndicats demandent d'où viennent ces heures et on n’a pas le détail du calcul. Même notre direction n'a pas tous les détails », alerte Jean-Philippe Garcia, représentant syndical des enseignants du lycée La Brosse. « Même si on nous enlève ces 1 500 heures, on ne veut pas être sanctionné, on veut continuer de travailler dans de bonnes conditions », ajoute le professeur de mathématiques.
Effective l'année prochaine, cette baisse de dotation horaire globale inquiète profondément les enseignants. « Une baisse de 1 500 heures est prévue à la prochaine rentrée et impacterait sérieusement l'avenir de certaines de nos filières, avec des classes fusionnées, des seuils restreints limitant notre recrutement à venir, des postes d'enseignants menacés à terme, des conditions d'apprentissage dégradées pour nos élèves. Le LPA de Champs-sur-Yonne est également concerné par cette baisse de moyens », déclare le syndicat des enseignants.

Des réponses ?

« L'action du 31 mars a été très bien accueillie par les parents d'élèves. Notre but n'était pas de faire un blocage mais de ralentir les personnes pour leur donner des tracts et leur faire part de la situation. Nous étions une trentaine d'enseignants pour faire cette manifestation », informe Jean-Philippe Garcia. Avoir une réponse, c'est primordial pour comprendre. « Il y a des ouvertures de classes qui ont été faites dans la Région, et ça ne nous dérange pas, mais il ne faut pas qu'on s'habitue à toujours déshabiller Pierre pour habiller Paul. On ne veut pas être les dindons de la farce », ajoute-t-il, décidé à mettre en avant l'enseignement agricole. « Il faut qu'on recrute davantage dans l'enseignement agricole, sinon on va manquer d'agriculteurs. Nous, on veut continuer d'accueillir les élèves qui veulent venir chez nous », affirme Jean-Philippe Garcia, professeur de mathématiques.
L'action coup de poing a résonné au sein de la Région. « Concernant la capacité d'accueil, ils ont accepté la décision sur le nombre d'élèves qu'on souhaitait. L'action a eu un impact, puisqu'on peut recruter jusqu'à 54 élèves en seconde. Au niveau des moyens, j'ai besoin de davantage de précisions. C'est comme un élève qui arriverait à un résultat sans m'expliquer comment il l'a obtenu... », conclut le représentant syndical des enseignants du Lycée La Brosse.