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Filière bois

L’enjeu du changement climatique

Vendredi dernier, Jean-François Dhôte, chercheur à l’Inra, était à Auxerre pour animer une conférence sur «le rôle des forêts et de la filière bois dans l’atténuation du changement climatique». Un constat actuel et des prévisions possibles ont été abordés.
Par Christopher Levé
L’enjeu du changement climatique
Jean-François Dhôte, chercheur à l’Inra, a animé la conférence, vendredi dernier, à Auxerre.
«C’est une urgence de s’attaquer à la réduction de gaz à effet de serre». C’est par ces mots que Jean-François Dhôte, chercheur à l’Inra a commencé sa conférence sur «le rôle des forêts et de la filière bois dans l’atténuation du changement climatique». Une étude «commandé par le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, en 2015, à l’Inra et à l’IGN (Institut national de l’information géographique et forestière)», indique Jean-François Dhôte.
Les forêts et plus largement la filière bois sont considérées comme stratégiques pour l’atténuation du changement climatique, notamment grâce à leur capacité de stockage du carbone et de limitation des émissions de gaz à effet de serre. «L’Inra et l’IGN ont apporté des compétences particulières pour imaginer ce que pouvaient devenir les forêts, sous différents scénarios», poursuit le chercheur, dans le but de stimuler le rôle de la filière forêt-bois. «Le ministère était intéressé en particulier par le fait que les chercheurs s’occupent du changement climatique dans tous les aspects de la question, pas seulement sur ce que les forêts peuvent faire pour l’atténuer, mais aussi sur ce que l’on peut faire pour les adapter à ce qui va se passer, pour prévenir l’apparition de grandes crises forestières, ou en tout cas réduire la quantité des dégâts», explique
Jean-François Dhôte.

Trois scénarios étudiés
«Mobiliser du bois n’est pas un geste contre mais pour l’environnement», assure le chercheur à l’Inra. Trois scénarios ressortent de l’étude menée : l’extensification et l’allègement des prélèvements en bois, la dynamisation territoriale avec des trajectoires divergentes empruntées par les acteurs de la filière bois et les politiques forestières, et l’intensification de prélèvements en bois avec un plan de reboisement. Des scénarios différents qui verraient dans tous les cas des bénéfices tangibles en matière de biodiversité et de services écosystémiques. «Avec les questions liées au changement climatique, on a vraiment besoin d’accélérer l’innovation», conclut Jean-François Dhôte.